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Les visionnaires #1

Exposition du 10  au 20 avril 2019, 24Beaubourg, Paris
Lancement de la Subtil Collection

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Sandra Lorenzi, Le cactus, série de l’être seuil, dessin, 2018

 L’intéret pour les phénomènes visionnaires connaît une nouvelle vitalité. Un nombre croissant d’artistes, de penseurs, de chercheurs s’intéresse à cette réalité méconnue de la cognition humaine qui déborde le seul domaine du mental ou du fonctionnement cérébral. Au delà de l’imaginaire, quelles réalités le phénomène visionnaire recouvre t-il ? En quoi incarne t-il une matrice de l’art et de la culture ? Cette première exposition Les visionnaire au 24Beaubourg à Paris, inaugure un programme de création et de recherche qui invite à repenser ces questions. Elle a aussi pour vocation de redonner accès à la dynamique visionnaire pour réinventer le futur.

 L’art visionnaire est fondé sur un élargissement de la conscience du monde tangible et visible. Cet art permettrait d’accéder à d’autres formes de réalités et de vécus. Il est souvent associé à des pratiques de quête de vision dont une large palette est abordée dans cette exposition qui rassemble plus d’une vingtaine d‘artistes.

Les créations présentées ici peuvent faire appel au rêve, à l’hypnose ou à la médiumnité. Et mettre en œuvre des formes de transcendance à dimension mythique, spirituelle ou mystique. Voir même ésotérique ou alchimique. Plus simplement elles peuvent avoir recours à d’autres formes d’inspiration la concentration ou à la méditation.

Parmi les artistes réunis ici certains créent avec les forces de la nature, par exemple à travers le magnétisme ou des états de transe proches du chamanisme. Il y a aussi l’écriture ou le dessin automatique liés à des perceptions extra sensorielles. D’autres créent ou font appel à une imagerie de la vision. Autant de domaines qui peuvent êtres considérés comme des outils de survie que l’humain explore et utilise depuis la nuit des temps.

Pourtant, l’art visionnaire a été cantonné à une forme d’art singulier ou d’art brut, alors qu’il correspond probablement à une réalité première et fondamentale de la création artistique. Donc de la culture humaine. Et ceci, indépendamment des périodes, des civilisations ou des modes d’expression. Il s’agit d’une constante à travers toute l’histoire de l’art sur laquelle un nouveau regard commence à être porté.

Mais ce phénomène va au-delà de l’art. Actuellement la dimension visionnaire fait un retour important (s’il elle n’a jamais disparu d’ailleurs), aussi bien dans la création contemporaine que dans les pratiques culturelles de populations croissantes à travers la planète. Il ne s’agit pas que d’un effet de mode, mais d’un courant profond qui touche les sciences, la technologie, la politique ou l’économie.

C’est pourquoi l’exposition Les visionnaires #1, rassemble des artistes et des personnalités issues d’autres horizons comme l’entreprise, la littérature, le soin. Ensembles, ils redessinent une communauté de création et de vécus à travers le travail de la vision. Ce travail est précieux car le processus visionnaire est à la fois exigeant et délicat. Il engage l’être tout entier, à la fois intime et social, dans ce qui le relie au monde et le transforme en permanence. Précieux également car il met aussi en jeu des réalités encore mal connues qui dévoilent d’autres facettes de la réalité visible.

Conçue comme une sorte de paysage alchimique l’exposition propose une sorte de parcours initiatiques où les œuvres sont envisagées comme autant d’énergétiques.

La position sur ces questions adoptée ici est celle que le Musée de l’Invisible expérimente dans le cadre de son projet culturel et scientifique depuis 2014. Elle propose de faire jonction entre un point de vue rationnel et d’autres approches ouvertes aux formes d’ésotérisme ou de transcendance. A la manière d’une anthropologie ou d’une phénoménologie qui auraient abandonné le surplomb condescendant souvent de mise à l’égard de ces sujets.

La vocation du Musée de l’Invisible avec ce type d’exposition est de remettre à la disposition du plus grand nombre des ressources culturelles et cognitives qui ont été oubliées, occultées et souvent mêmes dépréciées. Pour autant, cette redécouverte est associée à une forme de vigilance lucide.

Exposer et relayer des œuvres issues des pratiques visionnaires est d’une véritable importance dans un monde dont le désenchantement relève avant tout d’une déconnexion de ces réalités organiques constitutives de l’humain.

Comme celle d’une conscience élargie qui n’est plus cantonnées aux limites du cerveau et qui engage à rouvrir l’accès à certaines formes de l’Invisible que l’on nomme parfois le « non-humain ». Cette ouverture associée à la dimension visionnaire laisse alors apparaître de nouveaux horizons propices à une inscription plus heureuse et harmonieuse de l’humain dans l’univers.

artistes pressentis : Art Orienté Objet, Basserode,  Charley Case, Céline Cléron, Philippe Deloison, Damien Deroubaix, Aurélie Dubois, Jean-Luc Favéro, Catherine Flurin, Vidya Gastaldon, Myriam Mechita, Anika Mignotte, Isabelle Levenez, Sandra Lorenzi, Lea Le Bricomte, Isabelle Peru, Catitu Tayassu, Christine Laquet, Olivier Raud, Nathalie Regard, Irina Rotaru Quinterne, Jean-Jacques Rullier, Sandra Valabrègue, Lionel Sabatté …

 Commissariat : Pascal Pique, le Musée de l’Invisible

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 La Subtil Collection est un organe important du Musée de l’Invisible qui a une double vocation artistique et économique qui donne un aperçu d’ensemble de l’activité du Musée de l’Invisible

Une vocation d’abord artistique puisqu’elle rassemble les artistes et les œuvres produites ou montrées dans le cadre de ses expositions et autres activités. D’autres apports correspondants au projet culturel et scientifique du Musée de l’Invisible peuvent rejoindre ce corpus. Ainsi, la Subtil Collection va rassembler un corpus évolutif et ouvert d’œuvres qui, progressivement, va révéler les contours d’un nouveau territoire. Celui de l’art et des dimensions Subtiles (vécus mythiques, métacognitions, dimensions inexplorées) qui recouvrent certains aspects cachés et méconnus du processus artistique.

La Subtil Collection a également une dimension économique dans la mesure ou elle peut fonctionner comme une galerie associative comparable aux « non profit organisations » (NPO). C’est-à dire que les revenus générés par ses activités (vente d’œuvres, conseil, commissariat d’expositions) sont exclusivement destinés au financement des objectifs du Musée de l’Invisible et non à redistribuer des profits ou des dividendes à des tiers ou à d’autres structures. Le Musée de l’Invisible et la Subtil Collection étant régis par une association de type Loi 1901, à but non lucratif et reconnue « d’intérêt général ».

La Subtil Collection va donc exister dans un premier temps sous la forme d’expositions temporaires, thématiques ou individuelles, notamment à partir du partenariat avec le 24Beaubourg à Paris, ainsi que d’une galerie virtuelle et d’un site internet qui va évoluer en fonction des activités et des expositions du Musée de l’Invisible.  Le site de la Subtil Collection étant avant tout envisagé comme un outil documentaire et un lieu ressource pour les artistes et leurs œuvres.

La Subtil Collection sera lancée à l’occasion de l’exposition Les Visionnaires, au 24Beaubourg à Paris, du 10 au 20 avril 2019.

Le 24Beaubourg est un lieu d’exposition qui travaille soit en direct avec les artistes soit en partenariat avec des galeries ou commissaires français ou étrangers.