Art, Invisible et Nature : pour une écoesthétique
énergétique et réparatrice
Colloque international performatif – sciences de l’art/esthétique
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Institut ACTE
mercredi 11 et jeudi 12 janvier 2022
INHA Institut National d’Histoire de l’Art
2 rue Vivienne, 75002 Paris
&
Topographie de l’Art
15 rue de Thorigny, 75003 Paris
inscriptions
pascalpique01@gmail.com
Erik Nussbicker, Tourelle d’y Voir, Le Vent des Forêts, 2017
Restaurer et soigner en renaturant, représente un horizon incontournable pour une civilisation qui n’en finit plus de basculer dans la dégradation irréversible de ses propres conditions de vie. Qui plus est après la première pandémie mondiale du XXI siècle qui restera le marqueur et le symbole de la corrélation entre activités humaines, réduction de la biodiversité et réchauffement climatique. En réponse, ranimer, réanimaliser, ensauvager, mais aussi exorciser, réenchanter, ou réâmer sont d’autres mots clefs de la transition culturelle qu’un nombre croissant d’artistes, de penseurs et de chercheurs expérimentent actuellement. Quelles pratiques artistiques et culturelles recouvrent ce phénomène ? Quelle historicité et quels enjeux représentent-elles pour la philosophie esthétique et plus globalement pour la société ? En quoi cela peut-il participer au développement d’une véritable culture de transition écologique qui tarde à venir ? Répondre à ces questions engage à trouver les formes de rationalité et d’énergie nécessaires au changement radical de paradigme qu’exige la situation. Notamment en revisitant la triangulation Art/Invisible/Nature pour inventer une nouvelle écoesthétique de l’art et du vivant à dimension énergétique et réparatrice.
Programme
Ce colloque prévu initialement en 2022 au centre Panthéon-Sorbonne été reprogrammé les 11 et 12 janvier 2023 à L’INHA Institut National d’Histoire de l’Art à Paris. Il s’articule en quatre tableaux associant artistes, scientifiques, chercheurs et public. Les artistes ont été invités à développer une dimension performative et participative dans leurs interventions. Notamment dans le cadre de l’exposition « Art & méditation, pour une écologie de l’esprit », à Topographie de l’Art à Paris où plusieurs contributions, dont la table-ronde de clôture, ont été relocalisées.
MERCREDI 11 JANVIER
INHA SALLE VASARI (1étage par galerie Colbert), DE 9 H À 17 H
TOPOGRAPHIE DE L’ART, DE 17 H 30 à 19 H
Matin : le premier tableau envisage les arts de la préhistoire et les arts dits « premiers » sous l’angle de la triangulation Art/Invisible/Nature. Pour mesurer en quoi, ce que nous nommons aujourd’hui « art », a pu initialement être corrélé à des perceptions issues de connexion aux forces ou aux énergies de la nature. En particulier à partir des cultures des Aborigènes d’Australie et des Yanomami d’Amazonie, tout en associant les perspectives anthropologiques, contre anthropologiques/décoloniales, ou métagnomiques et médiumniques.
9 h : COLLOQUER AVEC L’INVISIBLE : ouverture par Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art esthétique,
9 h 15 : L’ECHO DES SABLES, LES CARTOGRAPHIES TOTEMIQUES ABORIGENES
Arnaud Morvan, University of Melbourne
Le continent australien est maillé de lignes de chants qui évoquent des voyages marquant par des toponymes sacrés, des milliers des ources, de rochers, d’arbres, et autres éléments topographiques. « Non lieux » en apparence, ils s’avèrent être, pour les peuples du désert central ou du Kimberley, des lieux en devenir réactualisés par les rituels produisant des images plurielles (visuelles, sonores et cinétiques), d’événements géologiques, climatiques, et historiques, alliant humains et non humains, avant ou depuis la colonisation. Ces images qui s’actualisent sous diverses formes (peintures corporelles, dessins sur le sable, peintures sur écorces ou toile), sont en partie issues de révélations oniriques, connectant les humains à un espace-temps, appelé Tjukurpa, mémoire virtuelle de création du monde. Elles relient les humains et les espèces non-humaines totémiques (animales, végétales, minéraux) à des lieux en marquant leur interdépendance et leur devenir commun. Ces attachements multi-espèces forment une cartographie totémique qui s’étend sur tout le continent australien.La présentation insistera sur la façon dont les pratiques artistiques aborigènes contemporaines rendent visible ce réseau de connexions totémiques et participent aux savoirs écologiques anciens.
10 H 15 : DESSINS DE DISCOURS ET IMAGES VITALES. DAVI KOPENAWA, UNE CRITIQUE AMAZONIENNE DE L’ECRITURE SCRIPTURAIRE
Jean-Christophe Goddard, philosophe, professeur à l’université Toulouse Jean-Jaures
“La raison majeure, selon Kopenawa, pour laquelle les Blancs n’ont de cesse de détruire la forêt est qu’ils « ne cessent de fixer leurs regards sur les dessins de leurs discours et de les faire circuler entre eux, collés sur des peaux de papier », qui sont comme des « peaux d’images », et, que, ce faisant, ils «ne scrutent ainsi que leur propre pensée et ne connaissent que ce qui est à l’intérieur d’eux-mêmes», « ignorent les paroles lointaines d’autre gens et d’autres lieux » et ne savent plus rêver que d’eux-mêmes. Le concept de « peaux d’images » est un puissant concept critique. Il désigne d’abord « ce que les Blancs nomment papier ». Mêlant deux termes qui appartiennent à deux champs lexicaux parfaitement incompatibles, celui des images (utupë) qui ont trait aux « esprits » (xapiri) ou « spectres » chamaniques auxiliaires ancestraux … et celui de la peau (siki) vouée à l’inscription des seuls dessins abstraits ornementaux destinés à en masquer « la laideur » et la couleur « grisâtre ». L’expression « peau d’images », comme les expressions, équivalentes de « peau des arbres » ou « peau de forêt » (urihi siki), signifie l’écorchage meurtrier du vivant qu’est le système terre-forêt Yanomami, par l’extraction et le broyage mécanique du bois qu’exige la fabrication du papier.
11 H 15 : QUELLES NOUVELLES VOIES POUR LA PHILOSOPHIE ET L’ANTHROPOLOGIE PEUT BIEN OUVRIR UNE DISCUSSION ENTRE PHILOSOPHE ET CHAMANE A LA DEUXIEME PERSONNE ?
Marion-Laval Jeantet, professeure à l’université Paris I–Panthéon Sorbonne, bio-artiste et performance au sein du duo Art Orienté Objet, chercheuse en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie.
Dominique LESTEL, philosophe, l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, Archives Husserl.
« La philosophie parle rarement à la deuxième personne, c’est-à-dire en adoptant le point de vue de l’autre. C’est une méthodologie plus généralement admise par l’anthropologue ou l’ethnopsychologue qui se doit de rapporter ce qui lui est étranger, mieux, de l’analyser en prenant le récit de l’autre comme hypothèse de départ. C’est aussi la position du chamane ou du médium qui laisse l’autre, dans son intangibilité d’esprit ou d’entité, parler à sa place. Quelles nouvelles voies pour la philosophie et l’anthropologie peut bien ouvrir une discussion entre philosophe et chamane à la deuxième personne ? » MLJ.
« Les esprits sont-ils des alliés politiques ? La question de l’Invisible est à la fois une question épistémologique (que sont les esprits et comment les connaître), une question politique (Bodin réalise pleinement au XVIe siècle que l’Etat moderne ne peut tolérer les sorciers) et une question existentielle (en quoi interagir avec des esprits transforme ma vie). La difficulté du phénomène réside dans le fait que les trois dimensions sont inextricablement liées les unes avec les autres. Depuis des années, nous poursuivons ensemble un dialogue autour de ce phénomène. Pour cette séance, nous voulons interroger les liens qui entremêlent question politique et question épistémologique en se demandant ce que peut signifier le rejet de ce phénomène dans l’Université à partir de deux hypothèses : d’abord que l’Etat moderne, comme l’Eglise dont il est le prolongement laïc, a compris que les « connectés » constituent un contre-pouvoir qu’il ne sait pas gérer autrement qu’en l’éradiquant et en le dénigrant ; ensuite, que le « moment décolonial » contemporain annonce la possibilité de retrouver une certaine légitimité à l’étude un phénomène que les bureaucraties du savoir jugent trop ambigu. » DL
12 H 30 : PAUSE DEJEUNER
Après-midi : le second tableau est consacré à des recherches scientifiques actuelles sur des phénomènes énergétiques naturels liés au minéral, au végétal, à l’eau ou au magnétisme. Notamment à travers la physique des ondes, des fréquences, des vibrations, voir des phénomènes de polymérisation ou de polarité. Pour une réarticulation profonde entre sciences de la nature et sciences humaines quand l’invisible scientifique rejoint l’invisible culturel.
14 h : FORCES VITALES DE LA TERRE ET DYNAMIQUES VIBRATIONNELLES A NANOECHELLES, IMPLICATIONS ANTHROPOLOGIQUES
Marie-Agnès Courty CNRS-UPR 8521 PROMES
Cette présentation propose de concilier la démarche transdisciplinaire de la triade Art/Invisible/Nature avec la connaissance de nano-objets, produits des forces vitales de la terre, pour explorer les multiples facettes d’un patrimoine mémoriel au carrefour des mondes vivant et minéral. Ces matériaux sont synthétisés par les dynamiques vibrationnelles de nanofeuillets dans tout milieu sous l’effet de l’ionisation par irradiation et décharges électriques. Ces phénomènes naturels sont tracés dans l’atmosphère et à la surface de la terre par des assemblées durables de nanoparticules en nanocomposites polymères.
Le cas des cratères d’impact de Henbury dans les NW territories (Australie) illustre les liens étroits entre empreinte au sol de ces phénomènes vibrationnels et structuration de territoires sacrés dans le monde aborigène. Le cas du site Néolithique pré-céramique Tell Dja’de sur les rives de l’Euphrate, (Syrie du nord) montre l’intégration des produits de phénomènes vibrationnels à la réalisation artistique d’espaces architecturés sacrés et aux rites associés par les premières communautés agricoles à l’aube du monothéisme. La découverte d’une gestion méticuleuse par les abeilles mellifères des nanomatériaux issus de ces phénomènes vibrationnels ajustée à chaque produit de la ruche ouvre un questionnement sur la connexion ancestrale du monde vivant aux forces vitales de la terre et sur la symbolique d’éternité de matériaux durables.
15 H : INVISIBILITE ET REALITE DE L’EAU MORPHOGENIQUE
Marc Henry, professeur des universités émérite, ingénieur chimiste & docteur es sciences HDR
Il existe un mythe tenace en sciences selon lequel l’eau serait une substance très simple répondant à la formule H2O. Rien n’est plus faux. Une telle substance existe bel et bien, mais uniquement en laboratoire. Car, l’eau avec laquelle nous sommes en contact tous les jours n’est pas vraiment de l’eau H2O. La physique quantique nous apprend que c’est en fait un subtil mélange de matière (molécules d’eau, gaz dissous, minéraux variés, substances organiques diverses et colloïdes à haut poids moléculaire), d’éther (appelé aussi “vide quantique”) et de lumière (rayonnement centré sur la partie infrarouge du spectre électromagnétique). Raison pour laquelle, j’ai appelé cette substance sans laquelle aucune forme de vie ne pourrait exister : “L’eau morphogénique”. Le problème est que vu sa composition chimique extrêmement variable, l’eau morphogénique peut prendre de multiples aspects qui n’évoquent en rien l’eau liquide. C’est donc bel et bien une substance invisible à nos sens, et que seule notre conscience peut conceptualiser. Prendre conscience de l’existence de l’eau morphogénique permet donc de mettre sur un pied total d’égalité : science, art et philosophie. Avec des applications en médecine, en agriculture, en musique et en symbolisme.
16 H : REVELATIONS DE L’ARBRE MEDIATEUR ENTRE VISIBLE ET INVISIBLE
Ernst Zürcher, docteur en sciences naturelles et ingénieur forestier. Professeur émérite en Sciences du Bois – HES bernoise.
Le vivant se révèle dans ses différentes formes par une caractéristique fondamentale : il pulse. De ce fait, les structures qu’il élabore ont souvent un aspect rythmique, parfois même une géométrie ouvrant des perspectives inattendues, aux dimensions cosmiques. L’étude du vivant ne peut donc rendre compte de la totalité des phénomènes que si le facteur « temps » y est intégré – lorsque la biologie devient chronobiologie. Il s’agit donc d’introduire le vibratoire sous ses différentes formes dans le champ d’investigation. Des exemples tirés d’une part du domaine des pulsations électriques dans les arbres, d’autre part de celui de l’acoustique nous font réaliser la puissance de cette approche. Certains savoirs issus d’anciennes cultures apparaissent alors sous une nouvelle lumière, et enrichissent la recherche moderne et notre rapport au monde d’impulsions inattendues. A la jonction du visible et de l’invisible, l’arbre cristallise non seulement la lumière, mais nombres de solutions aux défis majeurs que nous avons à relever.
A TOPOGRAPHIE DE L’ART, 15 rue de Thorigny (métro St. Sébastien-Froissart)
17 H 30 : L’ART OU LA QUEUE DU LEZARD + intervention sonore et gustative
Erik Nussbicker, artiste plasticien, performeur musicien, scénographe
Erik Nussbicker abordera différents aspects de sa recherche à partir d’un échantillon représentatif de ses réalisations qu’il présentera à l’occasion de ce colloque. Comme les Gongs et flûtes prophylactiques, les ex-voto de guérison, ou L’instrumentarium du Cerf, réalisations qui touchent à l’ostéologie, la lutherie, l’ethnomusicologie, l’archéologie, l’histoire de l’art. Ses œuvres insérées dans l’environnement naturel ou culturel reflètent un état d’être, interrogent les peurs ataviques suscitant parfois le questionnement ou l’émerveillement. L’artiste ritualise ainsi les signes et les épreuves du quotidien en matérialisant un récit vecteur d’unicité. À la croisée du profane et du sacré, ses travaux nous invitent à regarder au-delà des apparences du mental. Ses œuvres liturgiques, méditatives et vivantes se matérialisent ainsi par des dispositifs sensibles et holistiques pour éprouver notre regard sur la mort, les limites de notre enveloppe charnelle et notre place dans l’univers. L’intervention de Erik Nussbicker aura lieu dans le cadre de l’exposition « Art & méditation, pour une écologie de l’esprit » où il activera l’œuvre « projet Bouddharbre » créée pour l’occasion.
18 h 30 : LANCEMENT DE LA PUBLICATION DE L’EXPOSITION
“ ART & MEDITATION, POUR UNE ECOLOGIE DE L’ESPRIT”
JEUDI 12 JANVIER
INHA SALLE VASARI (1étage par galerie Colbert), DE 9 H À 12 h 30
TOPOGRAPHIE DE L’ART, DE 14 h 15 à 19 H
Matin, troisième tableau : La médiumnité, qui est l’un des principaux vécus des cultures de l’invisible et de la nature recouvre des phénomènes cognitifs méconnus qui se cristallisent souvent dans des œuvres artistiques. Par exemple à partir d’expériences de précognition, de télépathie ou de clairvoyance. Comment ces réalités ont-elles été perçues et traitées par les rationalités scientifiques et philosophiques-esthétique ? Et en quoi leur réévaluation représente un horizon incontournable pour la reconnexion des sciences de la culture et de la nature.
9 h 15 : METAGNOMIE ET ART MEDIUMNIQUE POUR ECLAIRER LES ŒUVRES
PROUST REVISITE
Bertrand Méheust, docteur en sociologie, philosophe, auteur, membre du comité directeur de l’Institut Métapsychique International
« Après un rapide bilan des concepts et des acquis des sciences psychiques sur la question de la médiumnité, et un coup d’œil sur leurs implications dans les divers domaines de la connaissance, mon propos se concentrera d’abord,sur les travaux pionniers que le docteur Osty, le directeur de l’Institut Métapsychique International, a consacrés dans les années trente à l’art médiumnique. A partir de productions “artistiques” exécutées par des sujets souvent plongés dans des états de transe à la faveur desquels pouvaient se manifester des pouvoirs paranormaux, comme celui, par exemple, de voir et de peindre dans l’obscurité totale, ou de mettre en scène à leur insu dans des textes littéraires des flashs prémonitoires. Car on peut utiliser les connaissances de la métapsychique pour éclairer des œuvres littéraires ou des formations culturelles qui n’ont été jamais été examinées sous cet angle. Certains auteurs ont pu vouloir crypter leur propos, mais la structure a pu aussi s’imposer à eux à leur insu, et, dans le cas de l’œuvre de Proust, on hésite sans cesse entre ces deux hypothèses. Mais chez certains écrivains, comme Morgan Robertson, ce sont des expériences auto prémonitoires qui semblent s’être glissées dans leurs écrits. » BM.
10 H 15 : INDICIBLE INVISIBLE + lecture performative
Sandra Lorenzi, poétesse et artiste, enseignante l’école supérieure des arts d’Annecy Alpes.
« Si Wittgenstein à la fin du Tractatus ouvre aux artistes la voie royale du langage qui s’exprime par le faire, il repousse en revanche l’indicible aux limites des mondes. Il y a assurément de l’indicible. Il se montre, c’est le Mystique. “Le Mystique” a été un bien grand mot pour désigner ce qui ne peut être dit. Il faut bien admettre qu’il a fait son travail et son temps, générant au mieux de l’imaginaire, au pire du non-dit. Aujourd’hui, l’art s’émancipe des pensées pour s’appuyer davantage sur les pratiques qui mettent au travail les vivants. À cet endroit, la médiumnité en tant que pratique implose les limites de nos projections, renouvelle les cadres de nos relations. En tant qu’artiste médiumnique, la médiumnité n’est pas un outil de plus à ma disposition. C’est bien plutôt moi qui me tiens à disposition de cette médiumnité, qui va et vient au gré de ses respirations. Comment alors expliquer cet art qui se situe non pas aux limites mais au milieu des mondes ? L’art, comme médium du médium, s’occupe tout autant de son langage que de ses injonctions. Il nous offre ici les moyens de revenir vers nos pensées et nos actions avec comme seul postulat : sur ce dont on ne peut parler, il faut garder la voie. » SL.
11 H 15 : L’INVISIBLE ET LA NATURE A TRAVERS LA TRANSPARENCE ET LA MEDIUMNITE DE L’ESPRIT + performance de dessin automatique
Philippe Deloison, ancien joailler, artiste médiumnique
« L’Invisible et la nature ne peuvent se concevoir qu’à travers la transparence et la médiumnité de l’esprit. Dans la nature, des forces sont en jeu, que nous ignorons où que nous ne voulons pas voir. Pour cela, il faut remonter très loin dans l’art des Aurignaciens, vers 35000 ans. Ces chamanes ont un style que l ‘on retrouve tout au long de l’histoire de nos ancêtres en France. Je parlerai pour les Aborigènes d ‘Australie, de médiumnité encore plus intense, à travers leurs dessins dits aux rayons X. Pour ces ancêtres, les animaux sont des compagnons très intimes, voir divins, ainsi que les arbres et les rochers. La nature étant « un tout indivisible ». Philippe Deloison a très vite dessiné et photographié des phénomènes liés à la médiumnité, d’où sa passion pour la peinture qui ne l’a jamais quitté. La visite des grottes de Lascaux a été pour lui une confirmation. Elle été suivie d’un voyage en Australie pour étudier et approfondir l’art Aborigène. Philippe Deloison admet tout juste, être guidé par quelques “visions médiumniques”, de quoi expliquer la part d’étrange, qui traverse l’art depuis des millénaires jusqu’à son œuvre singulière.
12 H 30 : PAUSE DEJEUNER
APRES- MIDI A TOPOGRAPHIE DE L’ART
15 rue de Thorigny (métro St. Sébastien-Froissart)
Après-midi : le dernier tableau questionne la revitalisation de la triangulation Art/Invisible/Nature comme matrice de nouvelles formes d’éco-résilience. Par exemple à travers le développement de spiritualités transculturelles composites, voire de pratiques contemplatives ou méditatives pouvant être associées à la dimension artistique. Pour voir en quoi de tels assemblages peuvent-ils avoir une dimension énergétique et réparatrice pour nos environnements intérieurs qu’extérieurs.
14 H 15 : LE MUSEE DE L’INVISIBLE, LABORATOIRE D’UNE NOUVELLE ECOESTHETIQUE
conférence visite de l’exposition “Art & méditation”
Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art esthétique, commissaire d’exposition et critique d’art
L’un des enjeux actuels du renouvellement de l’écoesthétique, est de rétablir une continuité de perception, de vision, de pensée et d’action entre la condition contemporaine, la nature et le non-humain. Tout en revisitant les cultures et les dynamiques de l’Invisible considérées à la fois comme patrimoine énergétique et instances de reconnexion. C’est alors qu’apparaît une forme de méta-esthétique qui déborde le strict cadre spéculatif de la philosophie occidentale au profit d’une écoesthétique de l’art et de son histoire. Une écoesthétique à dimension énergétique dont le champ d’application est loin de se limiter aux seuls domaines de l’œuvre ou du texte, puisqu’il s’agit d’une esthétique de l’écoconception à dimension environnementale pouvant concerner tous les domaines de l’activité humaine et non humaine. C’est dans ce processus que s’est engagé le Musée de l’Invisible depuis 2013 sur la base d’une programmation expérimentale d’expositions, de publications, de conférence et de workshops à laquelle participe ce colloque. Dont la dernière occurrence l’exposition « Art & méditation », au sein de laquelle se tiendra cette intervention, fera à la fois office de terrain d’expérimentation et d’application.
15 H 15 : L’ART DE LA POLARITE NATURELLE ET LE DESIGN ENERGETIQUE DE LA MAISON QUI SOIGNE avec expérimentation du Lit-arbre et de la sculpture toroïdale
Olivier Raud, designer énergétique, inventeur et artiste,
Le design énergétique développé par Olivier Raud repose sur la polarité naturelle qui existe dans toute matière. L’activation de la polarité peut amener à des états de relaxation, de conscience modifiée ou de méditation d’une très grande qualité. Cela occasionne également une dynamisation du vivant, qu’il soit végétal, animal ou autre, semble-t-il à travers le vecteur de l’eau. La polarité a également une action bénéfique sur la créativité humaine et celle de la nature en général. L’une des applications les plus convaincantes de la polarité se trouve dans certaines activités de soin que développe Olivier Raud à partir de ses créations de design, de sculptures et d’environnements. Son activité concerne autant la fabrication de lits, de plateaux de dynamisation multifonction, de ruches, de tonneaux pour la vinification biodynamique et désormais de maisons avec des architectures qui ouvriront bientôt sur de véritables projets d’urbanisme. Olivier Raud est designer, architecte, artiste et inventeur. Il développe depuis une vingtaine d’années un travail novateur et visionnaire d’application de la polarité. Cette conférence participative proposera au public d’expérimenter les deux créations d’Olivier Raud, un lit-arbre connecté à un Yucca et une sculpture toroïdale présentées dans l’exposition « Art & méditation »
16 H 15 : TABLE RONDE : QUEL PROGRAMME ET QUELLES PRATIQUES POUR UNE ECOESTHETIQUE ENERGETIQUE ET REPARATRICE ?
avec Françoise Bonardel, philosophe et essayiste, Professeur émérite à l’Université de Paris 1 Sorbonne en Philosophie des religions, et les intervenants, modération par Pascal Pique :
Dans son ouvrage « Prendre soin de soi, enjeux et critique d’une nouvelle religion du bien-être » (éditions Almora, 2016), Françoise Bonardel part du constat que tout être humain ait à prendre soin de lui-même est devenue une idée centrale aujourd’hui. Ce dont témoigne la pensée américaine du «care». Mais que signifie «prendre soin de soi-même» ? Retrouver le calme, se sentir en sécurité, redécouvrir son corps, développer sa créativité et pourquoi pas renouer avec le sacré ? Le but de l’ouvrage est de donner une assise philosophique, psychologique et spirituelle à ce besoin de «soin». Dans son ouvrage, Françoise Bonardel rappelle que le soin à soi-même était déjà présent dans la philosophie antique avant d’en préciser le développement jusqu’à l’époque moderne. Elle se demande aussi si cet intérêt à soi ne cache pas finalement un égoïsme voire une forme de dandysme et s’attache à montrer comment entretenir un réel souci de soi dans le quotidien, notamment en période de crise. Elle ouvre aussi la question du soin de soi à la dimension religieuse et sacrée ; pour les mystiques cette expression de soin de soi-même revient à inscrire son devenir dans un processus de transformation et de maturation jusqu’à une ouverture vers la splendeur du Grand Soi.
17 h 30 : PERFROMANCE DE BEATRICE BISSARA, “Consteller l’À VENIR”
18 H : POT DE CLÔTURE DU COLLOQUE ET DE L’EXPOSITION
Comité scientifique et organisation
Ce colloque participe des activités du Centre de recherche Institut ACTE (EA 7539) Paris 1 Sorbonne. Lignes de recherche Arts Science Société & Esthétique et théories critiques de la culture. Et de la programmation du Musée de l’Invisible. Il est proposé par Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il est coorganisé avec la professeur Marion Laval-Jeantet de l’axe A2S.
Contact organisation/inscriptions : pascalpique@gmail.com / 0663620065
Pascal Pique est doctorant en Sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, historien de d’art, critique d’art et commissaire d’expositions. Après avoir dirigé le département art contemporain et diffusion régionale au musée des Abattoirs à Toulouse puis le FRAC Midi-Pyrénées, il a créé le Musée de l’Invisible comme laboratoire d’une mé- ta-esthétique de l’art, de l’Invisible et de la nature qui s’élabore à partir d’expositions, d’événements et de publications : Dreamtime, grottes, art contemporain et Transhistoire, L’arbre visionnaire, Astralis, Athanor, petite suites alchimiques, Art & médiumnité, Pierres de Vision, L’arbre visionnaire et Le manifeste de l’arbre, (Palais L’abeille blanche, Energéïa, Géométries de l’Invisible.
Marion Laval–Jeantet est Professeure à l’université Paris I–Panthéon Sorbonne, bio-artiste et performance au sein du duo Art Orienté Objet, et chercheuse en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie. Son travail artistique s’intéresse au lien de l’homme au vivant non-humain, en particulier à l’animalité, à la barrière inter-espèces, et aux entités invisibles. Elle a écrit le Manifeste du slow Art en 1997, et le Manifeste du Bioart avec Eduardo Kac en 2007, a cofondé l’association culturelle environnementale Veilleurs du monde en 1998. Elle a publié récemment Bioart et éthique, éditions C.Q.F.D., 2019 ; No man’s land, éditions C.Q.F.D. 2019 ; Iboga, invisible et guérison, Georg, 2008
Accessibilité
Ouvert à toutes et à tous dans la limite des places disponibles
INHA – Institut National d’Histoire de l’art
2 rue Vivienne, ou 2 rue des Petits Champs, 75002 Paris
Salle Vasari (1er étage accès par Galerie Colbert)
Métros : Bourse, Sentier, Pyramides
Topographie de l’Art
15 rue de Thorigny, 75003 Paris
Métros : St. Sébastien Froissart
Ce colloque participe des activités du Centre de recherche Institut ACTE (EA 7539) Paris 1 Sorbonne
Lignes de recherche Arts Science Société & Esthétique et théories critiques de la culture
Il est proposé par Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon Sorbonne
Il est coorganisé avec la professeur Marion Laval-Jeantet de l’axe A2S et le Musée de l’Invisible.
Propos :
Depuis la nuit des temps, l’art est intimement lié aux cultures de la nature qui pour la plupart sont des cultures de l’Invisible. Des cultures dites animistes, chamaniques ou totémiques, fondée sur des modalités de connexion énergétique à l’univers qui ont vraisemblablement préfiguré les formes natives d’ésotérisme, de spiritualité ou de mystique. Voire même de transcendance et de métaphysique qui se ont développées à travers la méditation spirituelle ou philosophique.
Est entendu ici par « nature » ce qui de l’ordre de l’environnement végétal, minéral, animal et ce qui ressort du vivant à la fois non humain et humain. Par « cultures de l’Invisible » est évoqué ce qui renvoie aux outres mondes, aux esprits de la nature et à des systèmes de reliance au cosmos. C’est-à-dire à des modalités de connexion à la nature au travers de vécus symbiotiques, voire métacognitifs, qui peuvent être vus comme autant de modalités de survivance matérielle et spirituelle pouvant servir d’inspiration ou faire modèle aujourd’hui.
Il est d’ailleurs fort probable que ce que l’on désigne actuellement dans les termes de « création artistique » ou « œuvre d’art » soit l’émanation de ce fond culturel commun qui met en œuvre tout un connexionnisme culture/nature qui socle l’humanité et sa survivance.
C’est probablement pourquoi le recours aux cultures de l’Invisible, notamment par les artistes, est loin d’être révolu. Il perdure tout au long de l’histoire de l’art et des idées jusque dans les fondations de l’art moderne et certaines livraisons de l’art contemporain le plus récent. Ce phénomène est encore plus visible depuis la mondialisation de la scène artistique internationale et son ouverture aux cultures extra occidentales, qui pour la plupart, ont gardé de fortes connexions à l’Invisible et à la nature.
Si bien que la triangulation Art/Invisible/Nature, qui se perpétue à travers les artistes de toutes périodes et de toutes générations, est plus que jamais revisitée dans beaucoup d’œuvres et d’expositions. En particulier chez les jeunes artistes, alors même que les cultures de l’Invisible et de la nature représentent un recours au credo rationaliste scientiste, matérialiste et consumériste, pour des populations de plus en plus nombreuses qui appellent d’autres formes de pensée et d’action.
Pour autant, il ne semble pas que la pensée et la philosophie de l’art, à travers sa branche dédiée à l’art qu’est l’esthétique, ni même les sciences de l’art et l’histoire de l’art, si ce n’est à quelques exceptions près, aient pris toute la mesure de ce rattrapage historique.
Qui plus est dans la perspective d’une méta-esthétique de l’art, de l’Invisible et de la nature comme facteur de transition culturelle, à travers une mise en œuvre pratico-théorique de modalités éco-conceptuelles appuyées sur de véritables vécus de la nature.
Encore faut-il pour cela, se livrer à une critique profonde et radicale de certains aspects de la l’humanisme fondateur de la civilisation moderne. Une critique nécessaire de ses percepts, de ses philosophies et de ses économies, dont le développement a accompagné, sinon provoqué, la funeste entreprise d’éradication des arts et des cultures de l’Invisible autochtones extra-occidentale, mais également occidentales, à l’échelle de la planète. Notamment à travers le mouvement colonial, qui a parachevé la bifurcation dénoncée par Whitehead entre l’humain et son environnement, pour précipiter l’exploitation sans limites ni interdits des ressources naturelles et humaines.
Pour qu’elle soit efficiente, cette critique doit s’appuyer sur un autre préalable important : activer ou réactiver de véritables vécus de la nature végétale, minérale ou animale en procédant à un élargissement de la définition du vivant et de la conscience. Par exemple en collaborant avec les arbres, les pierres, les animaux ou l’eau. Voire en pensant et en écrivant avec eux, et non plus seulement sur eux, dans des formes de savoir surplombantes et condescendantes. Cette approche méthodologique qui a toujours été à l’œuvre d’ans l’art et dans les pratiques de soin traditionnelles, semble gagner du terrain dans les sciences de l’humain comme la sociologie ou l’anthropologie.
Explorer, étudier et réactiver les multiples dimensions de la triade Art/Invisible/Nature, revient alors à agréger les approches historiques, philosophiques-esthétique, anthropologiques, ethnologique, éthologiques, et bien entendu artistiques, dans une démarche transdisciplinaire à portée transhistorique au service d’une nouvelle écosophie.
Ce qui engage à redonner toute sa place au vivant par la prise en compte de ses forces et de ses énergies à travers une phénoménologie des ondes et des fréquences, qu’elles soient visuelles, sonores ou autres. Tout en élargissant le champ des percepts et de la cognition et sans oublier de déjouer l’impérialisme de l’image rétinienne.
Cela revient à expérimenter des pratiques innovantes et alternatives. Par exemple dans l’exploration d’une phénoménologie du rythme, de la vibration, de la résonance, voire même des mémoires considérées comme des réservoirs atemporels de principes actifs.
Il devient alors possible d’ouvrir de nouveaux champs théoriques et pratiques dans la formulation d’une méta-esthétique qui soit aussi une éco-esthétique. Le terme de “méta-esthétique” usité par Etienne Souriau, fondateur de la Revue d’Esthétique et de l’Institut d’esthétique et de sciences de l’art de la Sorbonne, développe une approche inclusive de l’art étendu à la nature, au non-humain et à la transcendance, dont l’Invisible est l’une des matrices.
Pour Etienne Souriau, cette méta-esthétique à dimension scientifique et métaphysique déborde le seul champ de l’art pour s’appliquer à toutes les formes de l’univers et devenir un outil du futur à dimension cosmologique en s’intéressant à « ce qu’il y a, en tout cela, de secrets lourds de signifiance, d’humanité et de nature, d’universelle vérité conquise sur le chaos du monde ». Cela concerne aussi pour lui toutes les formes instituées par les êtres vivants ou inanimés alors que leur existence même dépend « d’une sorte de corps mystique ou de halo transcendant qui en est comme l’irradiation ». Ce qu’il nomme « L’ange de l’œuvre » ou «instauration » évoque les forces et les énergies « mystérieuses » qui permettent l’incarnation de l’œuvre dans le passage du virtuel au réel.
Mais cette méta-esthétique est restée en jachère du fait de son étrangeté, de sa spiritualité et de sa transcendance. L’un des enjeux actuels de sa reprise et de son développement est de rétablir une continuité de perception, de vision, de pensée et d’action entre la condition contemporaine, la nature et le non-humain, tout en revisitant les cultures et les dynamiques de l’Invisible considérées à la fois comme patrimoine énergétique et instances de reconnection.
Ce qui conduit à réinvestir l’esthétique dans son projet initial de théorie pratique des perceptions et des sensations, plutôt qu’en tant que système prédictif des catégories d’un « beau » académique idéalisé déduit a posteriori d’un jugement de valeur. Pour rétablir ainsi une méta-esthétique visionnaire. N’est-ce pas en premier lieu à travers les perceptions, les sensations, voire même les intuitions et leur cristallisation dans les visions, que s’éprouve et se pratique l’énergétique de la nature, de l’art et du monde ?
C’est alors qu’apparaît une forme d’esthétique qui déborde le strict cadre spéculatif de la philosophie occidentale au profit d’une méta-esthétique de l’art et de son histoire. Une méta-esthétique à dimension énergétique dont le champ d’application est loin de se limiter aux seuls domaines de l’art et du texte, puisqu’il s’agit d’une esthétique de l’écoconception à dimension environnementale pouvant concerner tous les domaines de l’activité humaine et non humaine.
Cela suppose que l’art incarne, prodigue ou libère de véritables forces agissantes. Notamment à travers l’énergétique des œuvres. Dès lors, dans quelle mesure les formes ou les patterns, ont-ils une énergétique propre et avérées ? De quelles manières sont-ils agissants à travers les œuvres d’art pour participer à une forme de résilience écologique globale ?
Pour autant, peut-on parler d’une esthétique de la réparation ou du soin dans le domaine de l’art sans être taxé de charlatanisme ? Et comment réassigner à l’art ou à la philosophie la dimension de soin qui leur a été retirée par la philosophie occidentale. Que ce soit dans les arts plastiques ou visuel, dans l’esthétique ou plus globalement à l’échelle de l’activité culturelle ?
Ce qui induit que l’esthétique puisse elle-même être agissante, dans les temps même de son écriture, de la livraison et de la réception de son texte, voire de sa pratique. Cette hypothèse soulève nombre de questions. Notamment celle de l’articulation entre théorie et pratique en renvoyant à la question de l’organicité même de l’écriture, du texte et du verbe. Et bien entendu à celle de l’œuvre d’art matérielle ou immatérielle à travers ses énergétiques propres. Cela met en jeu une approche énergétique que l’esthétique et les sciences de l’art sont est encore loin de prendre en compte et de développer. Si ce n’est à travers le concept d’agentivité, qui reste malgré tout plus mécaniste que biologique.
Dès lors, à quoi peuvent ressembler les pratiques d’une esthétique organique, énergétique et réparatrice à travers l’histoire ? Selon quelles expérimentations ou protocoles, esthétique et cliniques peuvent-ils être réassociés comme l’envisageaient Guattari et Deleuze ? Et le cas échéant, comment envisager leur modélisation, leur propédeutique, voire même leur prophylaxie et leur enseignement à travers la pédagogie et la pratique d’une autre vision de l’art.
Instruire ces questions aujourd’hui, et y répondre, permet de poser les bases du programme d’une écoesthétique de l’art, de l’invisible et de la nature à portée transhistorique et transdisciplinaire. Une écoesthétique organique à vocation réparatrice, propice à un nouvel art du prendre soin et à la transition culturelle dont le monde a urgemment besoin.
Pascal Pique