Art et médiumnité

2logos IMI

Art & médiumnités
Invisible, psi et métapsychique
pour une écoesthétique énergétique et réparatrice
hommage à Michèle Riffard 

conférence de Pascal Pique,  Le Musée de l’Invisible
à l’Institut Métapsychique International à Paris
samedi 23 mars 2023, 16 h – 18 h
51 rue de l’Aqueduc, 75010 Paris

RESERVATION – INSCRIPTION
metapsychique@gmail.com
https://www.metapsychique.org/event/conference-de-pascal-pique-artmediums/

Stéphane Besnard, Sans tirtre, dessin, ca 2018

Stéphane Besnard, Sans tirtre, dessin, ca 2018

Le Musée de l’Invisible s’intéresse aux rapports entre art et médiumnité depuis 2012 sous forme d’expositions, de publications et de workshops. Ce qui relie l’art, l’Invisible et le psi fait l’objet d’une importante réévaluation historique depuis quelques années. Alors que l’on assiste à l’émergence d’une nouvelle génération d’œuvres et d’artistes qui revisitent ces dimensions. Notamment à travers le regain d’intérêt pour l’Art Brut ou l’écoféminisme.

L’institut Métapsychique International crée en 1919 à Paris, est une fondation reconnue d’utilité publique qui se consacre à l’étude scientifique des phénomènes médiumniques tels que la clairvoyance, la précognition, la psychokinèse ou la télékinèse regroupés aujourd’hui sous l’appellation du « psi ». Dès ses débuts à travers la création artistique (Augustin Lessage).

Mais quelles réalités métagnomiques et artistiques recouvrent ces phénomène ? S’agit-il, dans l’art d’un effet de tendance superficiel ou d’un mouvement plus profond ? Dès lors, comment aborder les œuvres issues de ces vécus pour les interpréter et les situer dans le panorama des esthétiques contemporaines ? Voire celui d’une transhistoire de l’art et de l’Invisible qui reste à écrire ?

Pascal Pique, historien de l’art, chercheur et fondateur du Musée de l’Invisible, aborde ces questions à partir d’œuvres et de faits issus de vécus métagnomes ou  de phénomènes psi avérés. Autant d’événements qui jalonnent, bouleversent et déterminent le parcours du Musée de l’Invisible. Non sans questionner et poser certains défis à la pensée.

La mise en perspective de ces œuvres issues de vécus de la médiumnité ou du psi, au regard des problématiques sociétales et environnementales auxquelles elles répondent souvent, révèle un tout autre paysage de l’art et de la créativité. Ce qui engage à élargir une pratique esthétique inclusive tenant compte  des cultures de l’Invisible, dont la métapsychique, à une démarche de «restauration cosmologique ». Plus précisément à travers l’expérimentation d’une écoesthétique à dimension énergétique et réparatrice*.

Philippe Deloison, La source de la création est la médiumnité, sculpture, techniques mixtes, 2019

Philippe Deloison, La source de la création est la médiumnité, sculpture, techniques mixtes, 2019

Le Musée de l’Invisible est une instance de création et de recherche dédiée aux relations entre l’art et les multiples formes de l’Invisible : de l’astrophysique aux savoirs alternatifs en passant par l’étude de certains phénomènes naturels, des dimensions visionnaires et métagnomiques. Crée en 2013, le Musée de l’Invisible a collaboré avec le Palais de Tokyo (inauguration de l’Académie de l’Arbre), l’Espace culturel Louis Vuitton à Paris (exposition Astralis), la Biennale d’art contemporains de Salvador de Bahia (lancement du manifeste de l’arbre), le Musée National des Arts et Métiers, le Musée Gassendi à Digne-les-Bains, ainsi que les centres d’art contemporains de Lacoux, de l’Institut d’art contemporain à Villeurbanne, du Crac à Sète ou du Parvis à Ibos  (expositions L’arbre visionnairePierres de vision, Athanor, l’Abeille blanche). Après avoir ouvert un cabinet d’art médiumnique pour l’exposition Un autre monde///dans notre mondeil s’intéresse plus précisément à la question de l’énergétique des œuvres d’art et aux esthétiques de l’écoconception avec les récentes expositions Energéïa puis Art & méditation à Topographie de l’art à Paris et Géométries de l’Invisible à l’Espace de l’art concret de Mouans-Sartoux. Ou tout dernièrement le programme Elixirs, ART Ecologie en val d’Adour et  l’exposition Fréquences brutes #1 : pour un manifeste écoesthétique à la galerie Christian Berst à Paris.

*Les activités du Musée de l’Invisible participent du projet de recherche d’un doctorat en Science de l’art/Esthétique à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne intitulé “Art, Invisible et Nature : pour une écoesthétique énergétique et réparatrice.

En hommage à Michèle Riffard

Cette conférence participe des manifestations en hommage à Michèle Riffard, que le Musée de l’Invisible lui dédie en 2024. Doyenne des médiums Française disparue en 2014, Michèle Riffard a accompagné les débuts du Musée de l’Invisible avec la publication du livre “Les fleurs de l’Invisible.

Michèle Riffard 1921-2014

Michèle Riffard 1921-2014

citation Michèle

 

 

 

 

 

 

 

L’arbre Cosmique

L’arbre cosmique
une exposition biodynamique
de Olivier Raud

Le Musée de l’Invisible
Exposition permanente ouverte toute l’année
11 route de Monségur, 65700 Lahitte-Toupière
Visites accompagnées sur rdv
contacter pascalpique01@gmail.com / 0663620065

Le chêne de Mars et du fer (photo Luc Jennepin)

Le chêne de Mars et du fer (photo Luc Jennepin)

« L’arbre cosmique » est une œuvre créée par Olivier Raud spécialement pour Le festival les Nuits des forêts 2023 *. C’est aussi le titre d’une exposition qui s’est étendues depuis à d’autres propositions de l’artiste qui ont été mise en place depuis 2021.

L’œuvre principale consiste en un parcours de sept arbres associés à sept métaux et à sept planètes, où Olivier Raud revisite la mythologie de l’arbre cosmique que l’on retrouve dans nombre de cultures et de civilisations.

Cette proposition a été inspirée par les travaux du fondateur de la bio-dynamie Rudolf Steiner et des développements qu’en a conçu Maria Thun.

Olivier Raud précise : “j’ai imaginé une œuvre expérientielle qui offre aux visiteurs, la possibilité, avec sa propre sensibilité, de ressentir en soi, ces influences immatérielles et cosmiques portées par le cycle même de la vie sur terre et dans l’univers.”

La visite se déroule sous la forme d’un parcours de contact à l’arbre où le visiteur est invité à expérimenter l’interraction entre sept essences d’arbres, sept métaux ou minéraux et sept planètes.

sept essences d’arbres
érable, genévrier, noisetier, charme, merisier, chêne, tilleul
sept métaux ou minéraux
étain, cinabre, or, plomb, argent, fer, cuivre
et sept planètes
jupiter, mercure, soleil, saturne, lune, mars, vénus

Contact à l’arbre à l’érable/étain/Jupiter (photo Le Musée de l’Invisible)

Contact à l’arbre à l’érable/étain/Jupiter (photo Le Musée de l’Invisible)

Une exposition biodynamique

Avec la série des sept triangulations arbre/métal/planète qui forment une œuvre en tant que telle, chaque arbre devient une sculpture à part entière. Notamment par le fait que l’artiste leur a associé différents objets issus de matières représentant les métaux ou les minéraux symboliques des planètes.

Ces objets/matières sont pour l’essentiel constitués de matériaux de récupération trouvés sur place. Dont un vieille rateleuse andaineuse qui servait à empiler le foin, avant d’avoir été abandonnée en bordure de l’ancien champs de maïs où à lieu une partie de l’exposition, il y a plusieurs décennies.

Extraite des broussailles, la machine recyclée en élément de sculpture  a été apposée à un  grand chêne avec différents ustensiles retrouvés dans les greniers de la maison de l’ancienne ferme dont des vieilles chaines martelées à la forge ou une faux démembrée.

Contact au chêne avec le charre de Mars en fer constitué d’une ancienne rateleuse et de vieux outils en fer (photo MI)

Contact au chêne avec le charre de Mars en fer constitué d’une ancienne rateleuse et de vieux outils en fer (photo MI)

Le parcours des sept arbres est ponctué d’autres œuvres de Olivier Raud dont une nouvelle proposition avec sept tranches d’arbres associés à sept métaux et à sept jours/planètes. L’ensemble suspendu au balcon du pigeonnier figure une sorte de semainier de reconnexion cosmique à activer quotidiennement. A chaque jour sa son arbre, sa planète et son métal.

On peut parler ici d’écoart et de bio-dynamie  à plus d’un titre. Tout d’abord parce qu’une attention particulière a été portée au réemploi de matériaux et à une économie de moyens ainsi qu’à une intégration à l’environnement dans une forme de collaboration avec le vivant. Cette exposition est aussi clairement bio-dynamique dans la mesure où elle développe et assume la mission cosmique que Steiner imputait autant à l’art, en tant que qu’investigation spirituelle supra-sensible et organique qu’à l’agriculture.

L’érable associé à Jupiter et à l’étain (photo Luc Jennepin)

L’érable associé à Jupiter et à l’étain (photos Luc Jennepin)

Le bouleau associé au cuivre et à Vénus avec table de soin en aulne polarisée (photo Luc Jennepin)

Le bouleau associé au cuivre et à Vénus avec table de soin en aulne polarisée (photo Luc Jennepin)

Le genévrier associé à Mercure et au cinabre (photo Luc Jennepin)

Le genévrier associé à Mercure et au cinabre (photo Luc Jennepin + MI)

Les sept jours de la semaine associés à une tranche d’arbre, un métal et une planète (photo MI)

Les sept jours de la semaine associés à une tranche d’arbre, un métal et une planète (photo MI)

Le noisetier (dit le kiné) associé au soleil et à l’or (photo Luc Jennepin)

Le noisetier (dit le kiné) associé au soleil et à l’or (photo Luc Jennepin + MI)

Le merisier associé à la Lune et à l’argent (photo Luc Jennepin)

Le merisier associé à la Lune et à l’argent (photo Luc Jennepin + MI)

Le charme associé à Saturne et au plomb (photo Luc Jennepin)

Le charme associé à Saturne et au plomb (photos Luc Jennepin)

Le chêne associé à Mars et au fer (photo MI)

Le chêne associé à Mars et au fer (photo MI)

Le tilleul associé à Vénus et au cuivre (photo Luc Jennepin)

Le tilleul associé à Vénus et au cuivre (photo Luc Jennepin)

L’arbre cosmique un mythe transculturel et transhitorique

La mythologie de l’arbre cosmique ou de l’arbre monde se retrouve dans nombre de cultures de la planète. Elle a pour dénominateur commun la symbolique mais aussi la pratique de la connexion entre la terre et le ciel. L’arbre cosmique faisant jonction entre les dimensions souterraines et chtoniennes,  terrestre et aériennes et célestes.

C’est le frêne Yggdrasil dans la mythologie nordique dont les branches se développent dans les cieux et les racines mènent aux enfers.

Yggdrasil le frêne arbre monde de la mythologie nordique

Yggdrasil le frêne arbre monde de la mythologie nordique

Toujours au nord on retrouve l’arbre cosmique dans les cultures chamaniques de Sibérie comme chez les Yakoutes où il se nomme Aal Luuk Mas. Il aide les chamans à passer dans les outres-mondes.

Pour les peuples semi-nomade Samoyèdes, il s’agit d’un jeune bouleau qui s’élève jusqu’au ciel et conduit au centre du monde. Il se trouve sur une île aux neuf mers et le jeune chaman apprenti peut apercevoir les ancêtres à son sommet.`

L’arbre de vie mésopotamien est l’une des première représentations de l’arbre cosmique

L’arbre de vie mésopotamien est l’une des première représentations de l’arbre cosmique

En Mésopotamie l’arbre cosmique ou arbre monde se nomme Kiskanu, il est le repère de la divinité Ea qui règne sur les profondeurs terrestres, océaniques et interstellaires. On le retrouve aussi en Chine, chez les peuples Mayas, Maoris ou Huni-Kuin en Amazonie avec la Samaouma qui régit la vie sociale et spirituelle.

Axis mundi / L’axe du monde

Appelé aussi « Axis Mundi », c’est-à-dire « axe du monde », dans certaines cultures l’arbre cosmique peut aussi relier les différentes parties de l’univers.

L’arbre de vie de la Kabbale hébraïque en donne une très bonne représentation. Sa géométrie symétrique déploie de part et d’autre d’un axe central invisible un réseau d’interconnexion reliant 10 cercles qui sont les 10 Sephirots désignant chacun une force créatrice émanant de l’énergie universelle.

C’est l’activation des Sephirots qui permet à cette énergie de descendre dans l’arbre pour faire son office chez les humains avant de remonter dans le cosmos. Cette énergie étant aussi assimilée à la lumière.

L’arbre des Sephirots de la Kabbale hébraique

L’arbre des Sephirots de la Kabbale hébraique

Curieusement, on retrouve cette structure dans des peintures aborigènes d’Australie alors qu’il semble peu probable que les aborigènes aient lu la Kabbale.

Certaines représentations associent ce système de circulation au corps humains et à ses centres énergétiques que l’on nomme les chakras. En particulier dans les traditions orientales dont l’une des figures tutélaires, le Bouddha est considéré comme un axe du monde. N’a-t-il pas reçu l’illumination sous un arbre, le ficus ?

Le Bouddha est aussi l’une des représentations où le corps humain est identifié à l’arbre, tendance qui va se développer et se confirmer jusqu’à ce que l’humain remplace progressivement le végétal en tant qu’axe du monde.

AC 6

Du mythe à la réalité

Mais que nous disent plus précisément ces récits ? Leur réalité anthropologique et énergétique nous interroge.

Qu’en est-il véritablement de cette connexion terre/ciel ? Quelle réalité historique recouvre t-elle ? Est-elle réèlement opérante, ou s’agit-il d’une forme de mystification pour exercer un pouvoir sur les autres humains ? Et comment considérer ces cultures aujourd’hui à l’heure où nous devons réinventer notre propre culture de l’arbre ?

Au sujet de ces mythes, la majeur partie des esprits rationnels d’aujourd’hui parleront de croyance ou de superstitions d’un point de vue condescendant et autorisé. Le point de vue d’une rationalité moderne, scientifique, réductrice et désenchantée au double sens anthropologique et psychologique du terme.

Un arbre des Sephirots dans une peinture aborigène d’Australie

Un arbre des Sephirots dans une peinture aborigène d’Australie

Ces épisodes et leurs récits sont d’ailleurs la plupart du temps relatés comme de belles histoires sans que l’on aborde leurs aspects pratiques, notamment à travers la dimension énergétique.

Si l’on commence à mieux comprendre comment et pourquoi, d’un point de vue historique, ces mythologies sont aussi largement partagées sur la planète, à des époques et sous des latitudes aussi différentes, la dimension pratique et énergétique, c’est-à-dire la réalité effective de leurs contenus échappe encore largement.

Correspondances entre les points d’énergie de l’arbre des Sephirots et le corps humain

Correspondances entre les points d’énergie de l’arbre des Sephirots et le corps humain

Une histoire à redécouvrir

Ces mythologies sont importantes à reconsidérer et à plusieurs niveaux. Tout d’abord parce qu’elles correspondent à un moment de l’histoire humaine où l’arbre et sapiens-sapiens vont en quelque sorte s’accompagner mutuellement pour se répandre plus largement sur la planète, du moins à partir de l’hémisphère nord après les dernières glaciations, c’est-à-dire à partir de – 14 000/ – 12 000 ans.

L’une des hypothèses avance que le motif et la pratique de l’arbre cosmique se seraient d’abord développée au Proche Orient (Anatolie/Mésopotamie ou actuelle Turquie et Syrie) au début du néolithique vers -12 000 ans. C’est aussi le début d’une période de mise en place d’un climat plus tempéré à l’échelle de la planète propice au développement du chêne, du hêtre et du pin.

Modélisation de la diffusion de la culture de l’arbre cosmique et du chamanisme (extrait de la vidéo L’arbre cosmique https://www.youtube.com/watch?v=NZReWbK_OiA)

Modélisation de la diffusion de la culture de l’arbre cosmique et du chamanisme (extrait de la vidéo L’arbre cosmique https://www.youtube.com/watch?v=NZReWbK_OiA)

Le motif et la pratique de l’arbre cosmique se seraient alors déployés à partir de ce foyer sur le reste de l’Europe de l’ouest et de l’est mais aussi dans la sphére asiatique et amérindienne en même temps que la culture chamanique.

D’un point de vue anthropologique et culturel, la sacralité se serait alors déplacée de l’animal à l’arbre. Il est vrai que l’art dit « préhistorique » des grottes ornées du paléolithique montre essentiellement des représentations animales. Il n’y que très peu de place pour le végétal voire même l’humain dans l’art pariétal. Mais l’arbre cosmique/axe du monde va lui aussi progressivement être remplacé par l’humain lui-même qui va progressivement s’ériger en centralité.

Peinture de la Samauma par Moises Piyako chaman Ashaninka d’Amazonie Péruvienne

Peinture de la Samauma par Moises Piyako chaman Ashaninka d’Amazonie Péruvienne

Replanter l’arbre qui est en nous

Ces approches historique, anthropologique et scientifique sont précieuses car elles nous permettent de mieux comprendre la genèse et l’évolution du motif de l’arbre cosmique. Encore qu’il ne s’agisse que d’hypothèse. Mais elles représentent aussi un obstacle épistémologique à une approche pratique et énergétique du phénomène qui fait encore largement défaut aujourd’hui. Du moins dans notre culture telle qu’elle est pratiquée actuellement

Car pour l’heure ces approches, ne nous permettent pas de rentrer plus profondément dans les vécus cognitif, physiologiques et psychologiques concernés. La plupart du temps elles les éludent et les repoussent. Ce qui est aussi le lot d’une tendance de notre culture occidentale moderne qui repose sur les dimensions visuelles, textuelles et conceptuelles au détriment des dimension énergétique.

C’est pourquoi il est important de replanter l’arbre qui est en nous. Pas seulement d’un point de vue mythologique et iconologique mais aussi et surtout d’un point de vue concret et pratique. Ce qui passe nécessairement par l’énergétique. C’est par exemple ce qu’a maintenu la culture alchimique à travers la figure de l’arbre de vie qui se développe à la fin du moyen-âge.

L’arbre alchimique

L’arbre alchimique

L’art est un bon moyen pour compenser cette carence. Tous les arts, qu’ils soient plastiques et visuels, mais aussi textuels et sonores comme la poésie ou la musique Cela concerne aussi les arts dits énergétique comme le taichi chuan et le qi qong. Ou les arts de la méditation jusqu’à certaines pratiques de soins comme le Shirin yoku japonais et la Sylvothérapie. Voire les arts de la vision et de la divination.

La double proposition d’Olivier et du Musée de l’Invisible participe de cette dynamique en puisant aux sources de la biodynamie et des visions de Rudolph Steiner qui lui aussi a été artiste, philosophe et architecte.

L’arbre cosmique et la biodynamie

Des millénaires après l’apparition de l’arbre cosmique, Rudoplh Steiner, le créateur de l’anthroposophie et de la bio-dynamie, participe de sa résurgence. Steiner en revisite et en dévoile certains principes de fonctionnement en rappelant que l’arbre est indissociable des planètes.

C’est ce qu’il traduit dans la conception même du Goethaneum, le siège de l’anthroposophie construit à Dornach, à côte de Bâle en Suisse, au début des années 20.

Plan du premier Goethaneum de Rudolph Steiner avec les colonnes-arbres

Plan du premier Goethaneum de Rudolph Steiner avec les colonnes arbres/planètes.

Il s’agit d’une architecture dont les colonnes qui soutiennent deux coupoles sont réalisées en sept essences d’arbres différentes représentent les planètes tout en traduisant et en transmettant leurs influences.

Pour Steiner le couplage arbre/planète permet de se raccorder et de s’harmoniser avec les forces créatrices. C’est pourquoi il a développé la culture des sept métaux dans leur correspondance aux sept planètes qui est au cœur de l’anthroposophie.

Dans son ouvrage intitulé « arbres, bois et planètes », Maria Thun, la créatrice du « calendrier des semailles » disparue en 2012, développe et applique les fondements de la bio-dynamie que Steiner énonce dans sa fameuse lettre aux agriculteurs de 1924.

Dans cette lettre liée qui est un recueil de conférences, il conseille par exemple aux forestiers qui doivent planter des chênes de prendre connaissance des rythmes de la planète Mars, et des rythmes de Saturne pour les conifères.

Sculpture de Rudolph Steiner représentant l’humain conçue spécialement pour le Goethaneum

Sculpture de Rudolph Steiner représentant l’humain conçue spécialement pour le Goethaneum

« Ou bien si vous avez à faire des plantations de conifères où les forces de Saturne jouent un si grand rôle, elles donneront tout autre chose selon que vous planterez vos conifères en période de Saturne ascendant, comme on dit, ou à un autre moment. Et celui qui voit clair en la matière, celui-là peut dire sans se tromper si les choses ont été faites pour quelqu’un qui comprenait ou non ces rapports de forces. » Rudolph Steiner

L’arbre : une « exvagination » de la terre

Dans son ouvrage, Maria Thun précise comment la tripartition souterrain/terrestre/céleste fonctionne à travers l’arbre. Et comment l’humain peut se positionner dans ce faisceau d’interactions.

Pour cela elle reprend les propos de Steiner et sa vision de l’arbre comme « exvagination » de la terre :

« Rudolphe Steiner explique aux agriculteurs que les arbres sont de la terre « exvaginée ». Il parle de liquides vivifiés qui circulent dans la terre et les nomme « sève de la terre ». Il semble qu’il s’agisse de l’élément terre avec ses forces de vie qui agit dans cette sève. En montant dans l’arbre, cette sève devient plus « chimique » et laisse les minéraux mourir dans le bois. Nous ressentons ici l’élément eau dans son activité de dissolution et de liaison. La partie liquide parvient en montant dans les feuilles, y rencontre les forces de l’air et de la lumière et est ainsi revivifiée. Dans cette assimilation, l’élément lumière-air devient actif. Les influences des étoiles, absorbées grâce à cette ouverture à l’environnement, se transmettent au cambium (écorce intérieure du bois). De là, elles forment années après années, le sol nutritif cosmique pour une nouvelle croissance « de la plante annuelle ».

Maria Thun (1922-2012)

Maria Thun (1922-2012)

Appliquer la loi des astres

Toute la vie Maria Thun jusqu’à sa disparition en 2022 a consisté à préciser ces interactions par l’observation et la pratique.

Tout d’abord à partir des savoirs ancestraux et de certaines traditions. Comme celle de charpenterie artisanale : « dans la formation artisanale, les menuisiers apprenaient exactement quel jour de l’hiver ou des nuits saintes il fallait abattre les arbres pour les différentes parties de la maison. Les activités artisanales étaient des actes sacrés et chacun respectait les lois de la corporation transmise oralement de génération en génération. »

Elle précise que : « Selon le moment cosmique auquel on abat l’arbre, le bois utilisé en ébénisterie soit durera des siècles, soit, au contraire, sera attaqué par les parasites. Ainsi, par exemple, l’apiculteur qui mettait ses abeilles dans les arbres choisissait les arbres dans lesquels il voulait creuser  une ruche pour ses abeilles en écoutant leur résonance. De même pour la construction d’instruments de musique, il est important que le bois ait la capacité de résonner. Dans le Faust de Goethe, l’archange dit : le soleil résonne sans fin. ».

Semainier du Calendrier des semailles de Maria Thun avec indication des influences journalières des planètes

Semainier du Calendrier des semailles de Maria Thun avec indication des influences journalières des planètes

Elle indique également que l’arbre et les plantes sont soumis non seulement aux cycles jour/nuit du soleil et de la lune mais que les autres planètes et les astres influent sur leur pousse et leurs propriétés.

Maria Thun précise aussi que les modalités de perception et d’action de ces rythmes planétaires ou stellaire ont évolué dans le temps et que les dates ou périodes pratiquées à une époque ne sont plus forcément valides de nos jours. Notamment du fait du décalage de la position du soleil d’un degré tous les 75 ans.

C’est pourquoi le premier travail consiste à établir des observation conjointes des végétaux et des configurations astrales pour en établir des calendriers. Cela a été le grand apport de Maria Thun avec la mise au point de son calendrier des semailles traduit en 18 langues, jusqu’à sa disparition en 2012. Il est rassurant de voir que certains forestiers contemporains développent ces travaux d’une manière scientifique avec les nouvelles technologies qui permettent de recueillir des données concrètes. Comme le chercheur suisse Ernst Zürcher qui est en pointe dans ces domaines (cf son livre « L’arbre du visible à l’invisible chez Actes sud).

Gouter les arbres, les minéraux et les planètes

La proposition de Olivier Raud associée au contact à l’arbre que propose le Musée de l’Invisible à Lahitte-Toupière pour la visite revient à littéralement goûter les arbres, les métaux/minéraux et les planètes.

Dans sa lettre aux agriculteur Steiner évoque cette dimension gustative en leur disant : « Car si vos abricots ou vos prunes ont un goût délicat, ce goût leur vient, comme aux fleurs la couleur, de l’élément cosmique qui est monté jusque dans le fruit. Dans une pomme c’est effectivement Jupiter que vous mangez, dans une prune, c’est saturne ».

Atelier de contact à l’arbre avec Pierre Capelle à la Biennale d’art contemporain de Salvador de Baïa au Brésil en 2014

Atelier de contact à l’arbre avec Pierre Capelle à la Biennale d’art contemporain de Salvador de Baïa au Brésil en 2014

Le contact à l’arbre pratiqué ici permet concrètement de déployer et d’observer certaines sensations très particulières. Cette pratique consiste d’abord à se mettre face à l’arbre les pieds joints. Puis à regarder l’arbre de haut en bas pour bien prendre sa mesure tout en le saluant. Il s’agit ensuite d’apposer les mains sur le tronc ou d’en saisir les branches avant de fermer les yeux en respirant trois à quatre fois profondément. Comme dans une respiration de nettoyage et de relaxation que l’on pratique en début de méditation. Puis à se laisser aller aux sensations, aux impressions, voir même aux visions, notamment de couleurs qui peuvent advenir.

Cette méthode reprend le protocole utilisé par l’arbologue Pierre Capelle qui participe aux activités du Musée de l’Invisible depuis ses débuts (cf. « Socio-mythologies de l’arbre, voyage entre ciel et terre, de Pierre Capelle et Michel Boccara, coédité par les Editions du temps présent et le Musée de l’Invisible).

Pour renouveler la mission cosmique de l’art

 Nombre de philosophe disent aujourd’hui que l’humain aurait perdu son rapport à la terre et au cosmos. Et que ce serait là l’une des causes essentielles aux problématiques environnementales, climatiques, sociétales et psychologiques actuelles.

Rudolph Steiner fait ce constat dès le début du XXe siècle en pointant le tournant matérialiste qu’a pris une humanité qui s’est déspiritualisée en se détachant de la nature, du vivant, et du cosmos.

Steiner n’a eu de cesse de relever les stigmates et les symptômes de cette situation tout en travaillant à la solutionner. Son diagnostic appelle à créer une nouvelle « science spirituelle » en se reconnectant aux sources du vivant avec l’anthroposophie que d’aucuns considèrent comme une religion, voire une secte.

La structure toroïdale d’Olivier Raud sous les étoiles. Version contemporaine de l’arbre cosmique installée dans un ancien champs de maïs converti en lieu d’art et de nature (photo Luc Jennepin).

La structure toroïdale d’Olivier Raud sous les étoiles. Version contemporaine de l’arbre cosmique installée dans un ancien champs de maïs converti en lieu d’art et de nature (photo Luc Jennepin).

Retrouver à la fois la terre et le cosmos est la tâche essentielle que Steiner assigne à l’art et à l’agriculture, deux pratiques connexes pour reconnecter l’humain avec lui-même et avec le vivant à travers les éléments cosmique et une nouvelle cosmogonie qu’il développe à travers l’anthroposophie.

La vision de l’art de Rudolph Steiner est intimement liée à celle qu’il a de l’agriculture et de la bio-dynamie qui est aussi une forme d’application de la dimension spirituelle que le philosophe dit mystique incombe à la création artistique.

 La reconnexion à la triangulation végétal/minéral/planètes étant le dénominateur commun de ces démarches. Encore faut-il pour l’activer se rouvrir à des perceptions sensibles et suprasensibles. Ce à quoi l’art et les arbres peuvent nous aider. C’est ce que proposent Olivier Raud et le Musée de l’Invisible à Lahitte-Toupière.

Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible

 

  • Les Nuits des Forêts ont eu lieu du 9 au 18 juin, partout en France métropolitaine, en Guyane et à la Réunion ! Pensées comme une invitation à (re)découvrir la forêt proche de chez toi, les Nuits des Forêts œuvrent à sensibiliser les citoyens à l’importance des forêts. Pendant 10 jours, le festival permet d’aller à la rencontre de celles et ceux qui contribuent à l’entretien et la protection des forêts, et de se reconnecter à la nature de manière sensible à l’occasion de spectacles, expositions d’œuvres et autres expériences atypiques et immersives, de jour comme de nuit.

 

 

Fréquences brutes

ENTËTE

Fréquences brutes
pour un manifeste écoesthétique #1
PROLONGATION JUSQU’AU 4 JUIN

exposition du 6 avril au 14 mai 2023
Galerie Christian Berst Art Brut / The bridge,
3-5 passage des Gravilliers, 75003 Paris
Vernissage le jeudi 6 avril de 18 h à 21 heures
christianberst.com

Basserode, Julius Bockelt, Charley Case, Philippe Deloison, Fernand Desmoulin, Jean-Luc Favero, Xie Hong, Hamish Karrkarrhba, André Hemelrijk, Arthur Lambert, Anaïs Lelièvre, José Lepiez, Sandra Lorenzi, Myriam Mechita, Paul Nabulumo Namarijnmak, Daniaux & Pigot, Isabelle Perú, Olivier Raud, Yuichi Saito, Erik Samakh, Lia Anne T, Vladimir Skoda, Wiktoria, Henriette Zéphir et mère Nature.

Basserode, Eclat de silex, détail, 2019

Basserode, Eclat de silex, détail, 2019

Tout est énergie, vibrations et fréquences. Y compris pour les œuvres d’art, leurs images et leur exposition. Fréquences brutes explore cette réalité méconnue et sous-estimée. Sur le mode du cabinet d’amateur et du laboratoire de l’alchimiste, elle rassemble des œuvres d’art aborigène, des créations de la nature minérale et végétale, d’art brut et d’art contemporains occidental.

La réalité des fréquences et des énergies de l’art reste inexpliquée et invisibilisée car peu conscientisée et pratiquée. Probablement du fait qu’elle est difficilement quantifiable et mesurable par nos sens et nos technologies actuelles. Ne dit-on pas aussi que l’humain aurait perdu, voire inhibé certaines de ses capacités sensorielles du fait d’une bifurcation croissante de la nature. Si bien que notre rapport au monde n’est plus sur ces longueurs d’ondes.

Il n’en fût pas toujours ainsi. Notamment dans les cultures racines et l’art dit « premier » qui se sont élaborées dans un rapport symbiotique à la nature et à l’environnement. C’est également le cas de l’art brut, qui n’est pas assujetti aux conventions et aux filtres culturels dominants, ni à certains principes de rationalité.

Ces formes d’art offrent un accès plus direct à ces réalités fréquentielles et à cet invisible de la création que l’altérité mentale laisse affleurer. D’où leur évidence, leur justesse intrinsèque, leur force et leur énergie particulière. Ainsi que leur magie et la fascination qu’elles exercent sur un public toujours plus nombreux.

Reconsidérérer l’art dit brut sous l’angle vibratoire et fréquentiel tout en élargissant son spectre permet de dévoiler une dimension essentielle de l’art : celle de son énergétique cosmologique. Une fois prise en compte la réalité des fréquences et des énergies, un tout autre paysage de l’art et de la création se dévoile. D’autres dimensions apparaissent et se déploient.

L’exploration de ce paysage est la motivation première du Musée de l’Invisible, dont le projet Fréquences brutes est un jalon important du parcours. Elle participe d’un nouveau cycle d’expositions associé à un projet de recherche scientifique et esthétique à portée transdisciplinaire et transhistorique, dont elle est en quelque sorte la maquette.

C’est pourquoi cette première proposition rassemble quatre types d’œuvres : des œuvres d’art brut, des œuvres d’art premiers (art aborigène d’Australie), des œuvres d’artistes contemporains occidentaux, et des créations de la nature minérale, végétale et animale.

Elle a aussi pour fil d’Ariane celui de l’Invisible des cultures du même nom qui relie ce qui est de l’ordre de la médiumnité avec les perceptions extrasensorielles et la métagnomie métapsychique ; de l’animisme et du rapport aux esprits, voire de la magie et de la mantique. Ceci dans une approche plus exotérique qu’ésotérique, puisqu’il est plus question ici de dévoiler et de redonner accès à ces dimensions, que de persévérer à les occulter par ignorance ou condescendance.

L’une des hypothèses de cette recherche est que les dimensions fréquentielles et énergétiques sont l’une des clefs d’une réalité bioculturelle quantique méconnue, propice à une nouvelle approche écoesthétique de l’art et des activités humaines.

Encore faut-il le vivre pour s’en rendre compte. C’est pourquoi l’exposition a une dimension expérimentale sur le mode du cabinet d’amateur et du laboratoire de l’alchimiste. Le visiteur y est invité à se laisser œuvrer par les œuvres à travers l’énergétique de leurs fréquences. Pour mieux les capter il est préconisé de simplement se laisser aller à l’intuition et à la contemplation méditative, en prenant plus le temps qu’à l’habitude, d’interagir avec elles. A cet effet, des assises sont prévues pour se poser devant les œuvres qui sont accrochées plus bas qu’à la normale.

Les ressentis et les émotions pourront être inattendus et parfois même assez marqués, sans manquer d’être subtils. Le double défi de l’exposition étant à la fois de rendre perceptible et d’harmoniser les champs de force générés par les œuvres.

Car l’enjeu fréquentiel, vibratoire et énergétique n’est pas seulement de ressentir et de révéler. Il engage à fluidifier et à équilibrer, c’est-à-dire à soigner par la synchronisation et l’harmonisation de la multitude des fréquences auxquelles nous sommes exposés.

C’est aussi l’enjeu de cette exposition collective qui revendique une priorité : la reconnexion à la nature, celle des choses et de nous-même, par l’expérience des œuvres d’art. Ceci, à un moment où la surconnexion numérique permanente et globale parachève une disruption dévastatrice : celle de l’humain à l’égard de ses environnements extérieurs et intérieurs.
Un enjeu de soin dans la mesure où l’art joue ici plus que jamais son rôle premier de prophylaxie, autant pour celui qui réalise l’œuvre que celui qui la reçoit. Pour un manifeste écoesthétique à dimension énergétique et réparatrice.

 Commissariat : Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible

L’exposition Fréquences brutes participe d’un projet de recherche dans le cadre d’un doctorat en sciences de l’art/esthétique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, institut ACTE 397. Elle fait suite aux expositions Energéïa, Géométries de l’Invisible et Art & méditation et au colloque « art, Invisible & nature, pour une écoesthétique énergétique et réparatrice ».

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Vladimir Skoda, Olivier Raud

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Isabelle Peru

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Julius Bockelt, Xie Hong, Yuichi Saito

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détails Julius Bockelt et Yuichi Saito

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Henriette Zéphir, Fernand Desmoulin, Philippe Deloison, Arthur Lambert

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détails Henriette Zéphir et Fernand Desmoulin

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Arthur Lambert, André Hemelrijk, Paul Nabulumo Namarijnmak, Hamish Karrkarrhba, Erik Samakh, Charley Case, Jean-Luc Favero,  José Lepiez

Capture d’écran 2023-04-02 à 19.43.15Arthur Lambert et André Hemelrijk

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Paul Nabulumo Namarijnmak

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Erik Samakh, Charley Case, Jean-Luc Favero

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Jean-Luc Favero et Erik Samakh

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Basserode, Myriam Mechita, Anaïs Lelièvre

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Myriam Mechita et Basserode

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Magali Daniaux & Cédric Pigot, Sandra Lorenzi

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Anaïs Lelièvre et Sandra Lorenzi

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Wiktoria

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Wiktoria

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Lia Anne T

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Vladimir Skoda, Olivier Raud

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Olivier Raud

 

Art & Méditation

Art & méditation
pour un écologie de l’esprit
19 janvier 2022-12 janvier 2023, Topographie de l’art, Paris
 

Abie Loy Kemarre, Art Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet et Benoit Mangin), Basserode, Béatrice Bissara, Cécile Brigand, Charley Case, Philippe Deloison, Jean-Luc Favéro, Vidya Gastaldon, Arthur Lambert, Jean-Luc Leguay, Sol LeWitt, Sandra Lorenzi, Anika Mignotte, Erik Nussbicker, Isabelle Perù, Olivier Raud, Vera Röhm, Jean-Jacques Rullier, Lionel Sabatté, Vladimir Skoda

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Art, contemplation et méditation sont intimement liés. Leur expérience permet d’ajuster notre présence au monde en accédant à une connaissance particulière de la nature des choses et de nos environnements. Art, contemplation et méditation auraient ainsi une fonction organique et réparatrice. Curieusement, ces réalités n’ont pas encore été abordées sur le mode de l’exposition, alors que la pratique de la méditation s’est installée dans les lieux de l’art. Sans pour autant être dirigée sur les œuvres en présence. Cette exposition expérimentale proposée par le Musée de l’Invisible invite à reprendre le temps de se connecter aux œuvres par la méditation contemplative. Un tout autre paysage de la création, de la conscience et de l’univers se dévoile alors sous nos yeux. Préalable indispensable à une nouvelle écologie de l’esprit.

Nombre d’œuvres contemporaines ont pour origine une forme de méditation. Qu’elle soit dédiée à la nature, à une idée, à une image, à un son ou à un objet. Voire au cosmos ou à rien de particulier. Ce phénomène n’est pas nouveau car toute l’histoire de l’art est jalonnée, pour ne pas dire constituée, d’œuvres qui sont le résultat et/ou le support d’une pratique méditative.

La méditation est une pratique ancienne. Elle a fondé nombre de spiritualités à travers le monde. En premier lieu celles des cultures de l’Invisible qui se sont élaborées dans un rapport symbiotique à la nature et à l’environnement, probablement dès les origines de l’humanité et de la culture.

Tout comme l’art, la méditation s’est largement sécularisée et laïcisée au XXe siècle en occident. Avec le développement de multiples formes de yoga, elle est devenue un outil de relaxation au cœur d’une nouvelle culture et d’un vaste marché du bien-être. On en reconnait aujourd’hui les vertus thérapeutiques jusque dans son association aux protocoles de la médecine conventionnelle.

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Facteur de résilience avéré, la méditation pourrait avoir un rôle sur l’immunité. Dans les cultures énergétiques, c’est une technique utilisée pour faire monter son taux vibratoire. Autant de dimensions que les artistes revisitent et utilisent aujourd’hui sans toujours le revendiquer.

Le projet « Art & méditation » du Musée de l’Invisible relie ces différentes approches dans une exploration des relations que l’humain entretien à lui-même, à la nature et à l’environnement à travers l’art.

Ici l’art et la méditation sont envisagés comme des instances de connexion à différents registres du visible et de l’invisible. Que ce soit sur le plan créatif, énergétique, spirituel, mais aussi scientifique ou médiumnique. Le but de l’exposition étant d’ouvrir à l’expérience de ce qui trame la structure du vivant, de l’esprit et de l’espace-temps sur le mode de l’énaction, une forme d’interaction naturelle.

C’est pourquoi la nature est très présente dans cette exposition qui a été envisagée comme une sorte de forêt intérieure avec une forte présence de l’arbre. Le visiteur est invité à évoluer dans cette forêt et à se poser sur des sièges ou des coussins dans des sortes d’alcôves, pour découvrir des œuvres accrochées plus bas qu’à l’habitude. De manière à prendre le temps nécessaire à la contemplation en suivant un protocole mis à disposition, ou en activant le sien propre.

« Art & méditation » engage à voir comment à travers l’art, il est possible de restaurer nos environnements internes et externes souvent abîmé. Pour s’inscrire dans la trajectoire d’une « écologie de l’esprit », telle que l’a préfigurée Felix Guattari, en vue de développer une culture de transition où l’art et l’esthétique jouent pleinement leur rôle de matrice.

 Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible, commissaire de l’exposition

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Guide de méditation
(extrait du catalogue, dans l’orde d’apparition de l’exposition)

 Les personnes qui n’ont pas une pratique régulière de la méditation peuvent suivre ces quelques indications.

Les œuvres de l’exposition ont été accrochées assez bas de manière à pouvoir s’asseoir devant. Des coussins de méditation, des plateaux polarisés et autres dispositifs sont à votre disposition, ils peuvent être adaptés à votre confort.

 Trouver une position assise agréable

Se poser confortablement devant l’œuvre en utilisant les dispositifs en place (coussins, plateaux polarisés, chaises).

Adopter une posture droite
Redressez la colonne vertébrale et relâchez les épaules. Ramenez les mains sur les cuisses, sans crispation.

Ne rien faire
Ne pas chercher à accomplir, ni à réussir quoi que ce soit. Accueillez-vous juste tel que vous êtes.

Être présent à sa respiration
Respirer trois fois profondément en vidant bien les poumons, puis en inspirant longuement par le ventre. Tout en relâchant la tension musculaire de manière à être le plus détendu possible.

Accueillir l’espace et se connecter à l’œuvre
Dans un premier temps porter le regard sur l’œuvre sans fixer un point particulier, en adoptant une vision globale de manière à instaurer une perception non focale. Laisser ensuite le regard se poser sur un point de l’œuvre, ou sur le texte, comme un oiseau sur la branche de l’arbre.

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CATALOGUE DE L’EXPOSITION ART & MEDITATION
Topographie de l’art : 
http://www.topographiedelart.fr/art-meditation.html
FNAC Librairie en ligne
https://www.fnac.com/a17486338/Collectif-Art-et-Meditation

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sorbonne intervenants

PRESENTENTATIONS INTERVENANTS COLLOQUE ART,INVISIBLE & NATURE 

UNIVERSITE PARIS 1 PANTHEON SORBONNE – INSTITUT ACTE
11-12 JANVIER 2023 – INHA INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’ART- PARIS
& Topographie de l’art / exposition Art & méditation, pour une écologie de l’esprit

Arnaud Morvan
L’écho des sables. Les cartographies totémiques aborigènes (Australie).
Le continent australien est maillé de lignes de chants qui évoquent des voyages marquant par des toponymes sacrés, des milliers de sources, de rochers, d’arbres et autres éléments topographiques. « Non-lieux » en apparence, ils s’avèrent être, pour les peuples du désert central ou du Kimberley, des lieux en devenir, réactualisés par les rituels produisant des images plurielles (visuelles, sonores et cinétiques) d’événements géologiques, climatiques, et historiques alliant humains et non humains, avant ou depuis la colonisation.
Ces images qui s’actualisent sous diverses formes (peintures corporelles, dessins sur le sable, peintures sur écorces ou toiles), sont en partie issues de révélations oniriques connectant les humains à un espace-temps, appelés Tjukurpa, mémoire virtuelle de la création du monde.
Elles relient les humains et les espèces non-humaines totémiques (animales, végétales, minéraux) à des lieux en marquant leur interdépendance et leur devenir commun. Ces attachements multi-espèces forment une cartographie totémique qui s’étend sur tout le continent australien.
La présentation insistera sur la façon dont les pratiques artistiques aborigènes contemporaines rendent visible ce réseau de connexions totémiques et participent aux maintiens de savoirs écologiques anciens.
Arnaud Morvan est Docteur en anthropologie, chercheur affilié au Laboratoire d’Anthropologie Sociale et à la Melbourne School of Population and Global Health (University of Melbourne), Arnaud Morvan mène depuis quinze ans des recherches sur les formes artistiques et rituelles aborigènes australiennes, les pratiques totémiques et les relations humains-animaux à partir de plusieurs enquêtes de terrain en Australie, en Asie et en Europe. Ses recherches les plus récentes en humanités environnementales l’ont amené à travailler sur les relations entre humains, chauves-souris et virus, compris comme des assemblages multi-espèces. En tant que commissaire, conseiller scientifique, ou scénographe, il a participé à une dizaine d’expositions permanentes ou temporaires dans différents musées en France et en Australie, consacrées aux arts contemporains non occidentaux.

Jean-Christophe Goddard
“La raison majeure, selon Kopenawa, pour laquelle les Blancs n’ont de cesse de détruire la forêt est qu’ils « ne cessent de fixer leurs regards sur les dessins de leurs discours et de les faire circuler entre eux, collés sur des peaux de papier », qui sont comme des « peaux d’images », et, que, ce faisant, ils « ne scrutent ainsi que leur propre pensée et ne connaissent que ce qui est à l’intérieur d’eux-mêmes », « ignorent les paroles lointaines d’autre gens et d’autres lieux » et ne savent plus rêver que d’eux-mêmes. Le concept de « peaux d’images » est un puissant concept critique. Il désigne d’abord « ce que les Blancs nomment papier ». Mêlant deux termes qui appartiennent à deux champs lexicaux parfaitement incompatibles, celui des images (utupë) qui ont trait aux « esprits » (xapiri) ou « spectres » chamaniques auxiliaires ancestraux (dont le psychotrope végétal ingéré par le chaman, la yãkoana, fait danser et chanter les images anthropomorphes lumineuses), et celui de la peau (siki) vouée à l’inscription des seuls dessins abstraits ornementaux destinés à en masquer « la laideur » et la couleur « grisâtre », l’expression « peau d’images », comme les expressions, équivalentes de « peau des arbres » ou « peau de forêt » (urihi siki), signifie l’écorchage meurtrier du vivant qu’est le système terre-forêt Yanomami, par l’extraction et le broyage mécanique du bois qu’exige la fabrication du papier. Et puisque l’écorchage de la forêt est aussi la destruction de l’humanité des humains dont elle est le garant, les expressions/traductions Yanomami forgées par Kopenawa pour désigner l’épistémè blanche du papier imprimé l’apparentent à cette figure ancienne de l’altérité ennemie répandue des Andes à l’Amazonie, celle du pishtaco, un tueur écorcheur, dépeceur d’indiens.”
Jean-Christophe Goddard est Professeur de philosophie à l’Université de Toulouse Jean Jaurès où il coordonne le consortium international Erasmus Mundus EuroPhilosophie (recherche et formation à la recherche) et le séminaire “Penser les décolonisations” en partenariat avec l’Université Catholique de Louvain. Il a organisé en 2016 un Congrès mondial à Toulouse sur la décolonisation de la pensée et en 2018 et 2021, avec le chorégraphe James Carlès le Festival international Corpus Africana. Ses travaux portent sur l’idéalisme allemand, l’anthropologie critique (principalement amazonienne), la philosophie africaine et les littératures brésilienne et d’Afrique francophone. Il est l’auteur de “Brésilien noir et crasseux”, paru en édition bilingue aux éditions n-1 à Sao Paulo”.

Philippe Deloison
« L’Invisible et la nature ne peuvent se concevoir qu’à travers la transparence et la médiumnité de l’esprit. Dans la nature, des forces sont en jeu, que nous ignorons où que nous ne voulons pas voir. Pour cela, il faut remonter très loin dans l’Art des Aurignaciens, vers 35000 ans. Ces chamanes ont un style, que l ‘on retrouve tout au long de l’histoire de nos ancêtres en France.
Je parlerai pour les Aborigènes d ‘Australie, de médiumnité, encore plus intense, à travers leurs dessins aux rayons X. Pour ces ancêtres, les animaux sont des compagnons très intimes, voir divins, ainsi que les arbres et les rochers. La nature étant ” un tout indivisible. » PD.
Philippe Deloison est diplômé de l’Ecole Boulle. Créateur en joaillerie pour la Place Vendôme il a suivi une double carrière de peintre médiumnique. Redécouvert pour l’exposition Entrée des médiums de Hugo à Breton à la Maison Victor Hugo à paris il a exposé depuis au La Panacée à Montpellier, au Musée Gassendi à Digne-les-Bains, au Centre régional d’art contemporain de Sète et à Topographie de l’art à Paris.

Marie-Agnès Courty
Cette présentation propose de concilier la démarche transdisciplinaire de la triade Art/Invisible/Nature avec la connaissance de nanoobjets, produits des forces vitales de la terre, pour explorer les multiples facettes d’un patrimoine mémoriel au carrefour des mondes vivant et minéral.
Ces matériaux sont synthétisés par les dynamiques vibrationnelles de nanofeuillets dans tout milieu sous l’effet de l’ionisation par irradiation et décharges électriques. Ces phénomènes naturels sont tracés dans l’atmosphère et à la surface de la terre par des assemblées durables de nanoparticules en nanocomposites polymères.
Le cas des cratères d’impact de Henbury dans les NW territories (Australie) illustre les liens étroits entre empreinte au sol de ces phénomènes vibrationnels et structuration de territoires sacrés dans le monde aborigène.
Le cas du site Néolithique pré-céramique Tell Dja’de sur les rives de l’Euphrate, (Syrie du nord) montre l’intégration des produits de phénomènes vibrationnels à la réalisation artistique d’espaces architecturés sacrés et aux rites associés par les premières communautés agricoles à l’aube du monothéisme.
La découverte d’une gestion méticuleuse par les abeilles mellifères des nanomatériaux issus de ces phénomènes vibrationnels ajustée à chaque produit de la ruche ouvre un questionnement sur la connexion ancestrale du monde vivant aux forces vitales de la terre et sur la symbolique d’éternité de matériaux durables.
Marie-Agnès Courty : CNRS-UPR 8521 PROMES. Procédés, Matériaux et Energie Solaires. Rambla de la Thermodynamique. Tecnosud. 66100 Perpignan.
 Jean-Michel Martinez : UPVD-UPR 8521 PROMES. IUT Génie Biologique, 77 Chemin de la Passio Vella, 66100 Perpignan.
Suite à leur découverte originale d’une production dans l’atmosphère de nanomatériaux par ionisation des aérosols, Marie-Agnès Courty et Jean-Michel Martinez s’appuient sur les compétences en Énergie Solaire du laboratoire CNRS PROMES pour coordonner des recherches à l’interface de la physique, des géosciences, des sciences environnementales, des sciences du vivant, des sciences médicales, de l’histoire et de l’archéologie. Leur objectif est de tracer l’impact actuel et passé sur l’environnement et sur la santé humaine des phénomènes électrostatiques, en particulier sur les produits de la ruche.

 Marc Henry
Il existe un mythe tenace en sciences selon lequel l’eau serait une substance très simple répondant à la formule H2O. Rien n’est plus faux. Une telle substance existe bel et bien, mais uniquement en laboratoire avec un coût dépassant plusieurs millions d’euros pour un gramme d’eau. Car, l’eau avec laquelle nous sommes en contact tous les jours n’est pas vraiment de l’eau H2O. La physique quantique nous apprend que c’est en fait un subtil mélange de matière (molécules d’eau, gaz dissous, minéraux variés, substances organiques diverses et colloïdes à haut poids moléculaire), d’éther (appelé aussi “vide quantique”) et de lumière (rayonnement centré sur la partie infrarouge du spectre électromagnétique). Raison pour laquelle, j’ai appelé cette substance sans laquelle aucune forme de vie ne pourrait exister : “L’eau morphogénique”. Le problème est que vu sa composition chimique extrêmement variable, l’eau morphogénique peut prendre de multiples aspects qui n’évoquent en rien l’eau liquide. C’est donc bel et bien une substance invisible à nos sens, et que seule notre conscience peut conceptualiser. Prendre conscience de l’existence de l’eau morphogénique permet donc de mettre sur un pied total d’égalité : science, art et philosophie. La conférence donnera de multiples illustrations de toutes ces facettes de l’eau morphogénique. On parlera aussi des applications en médecine, en agriculture, en musique et en symbolisme. Car, la physique quantique nous apprend que ce qui est visible est illusoire et éphémère. La stabilité et la réalité des choses se trouve donc dans cet invisible appelé “Eau morphogénique” formée de vide quantique à plus de 99%.
Marc Henry est professeur des universités émérite et ingénieur chimiste (1980), docteur ès science (1988), habilité à diriger les recherches (1993) et professeur des université depuis 1993 (Web of Science Researcher ID: A-8189-2008, ORCID 0000-0003-2047-9058). Il a publié 164 articles dans des revues scientifiques avec comités de lecture comptabilisant environ 12 000 citations. Chercheur essayant de comprendre l’eau sous tous ses aspects: physique, chimique, biologique en relation avec les phénomènes électromagnétiques, mais aussi historien des sciences et épistémologue ainsi que philosophe essayant de comprendre l’émergence du phénomène de conscience en relation avec la physique quantique.
Site Web officiel : https://marchenry.org  Smartphones : http://www.vickyapp.org/  YouTube : www.youtube.com/user/marchenry13  Réseaux sociaux:
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Ernst Zürcher
Le vivant se révèle dans ses différentes formes par une caractéristique fondamentale : il pulse. De ce fait, les structures qu’il élabore ont souvent un aspect rythmique, parfois même une géométrie ouvrant des perspectives inattendues, aux dimensions cosmiques. L’étude du vivant ne peut donc rendre compte de la totalité des phénomènes que si le facteur « temps » y est intégré – lorsque la biologie devient chronobiologie. Il s’agit donc d’introduire le vibratoire sous ses différentes formes dans le champ d’investigation. Des exemples tirés d’une part du domaine des pulsations électriques dans les arbres, d’autre part de celui de l’acoustique nous font réaliser la puissance de cette approche. Certains savoirs issus d’anciennes cultures apparaissent alors sous une nouvelle lumière, et enrichissent la recherche moderne et notre rapport au monde d’impulsions inattendues.
Ernst Zürcher est Ingénieur forestier et Docteur en sciences naturelles. Professeur émérite en Sciences du Bois à la Haute école spécialisée bernoise, il est jusqu’à récemment chargé de cours à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, à l’École Polytechnique Fédérale de Zürich, ainsi qu’à l’Université de Lausanne. Il poursuit ses recherches sur les arbres et le bois, en particulier leur chronobiologie, leurs potentiels de séquestration de carbone et leurs contributions aux systèmes vivants.

Olivier Raud
Le design énergétique développé par Olivier Raud repose sur la polarité naturelle qui existe dans toute matière. L’activation de la polarité peut amener à des états de relaxation, de conscience modifiée ou de méditation d’une très grande qualité. Cela occasionne également une dynamisation du vivant, qu’il soit végétal ou animal, semble-t-il à travers le vecteur de l’eau. La polarité a également une action bénéfique sur la créativité humaine et celle de la nature en général. L’une des applications les plus convaincantes de la polarité se trouve dans certaines activités de soin que développe Olivier Raud à partir de ses œuvres créations de design, de sculptures et d’environnements. Son activité concerne autant la fabrication de lits, de plateaux de dynamisation multifonction, de ruches, de tonneaux pour la vinification biodynamique et désormais de maisons avec des architectures qui ouvriront bientôt sur de véritables projets d’urbanisme.
Olivier Raud est designer, architecte, artiste et inventeur. Il travaille sur la polarité naturelle depuis une vingtaine d’années en développant un travail novateur et visionnaire. Il a exposé récemment au Centre d’art contemporain de Lacoux dans l’Ain, au CRAC à Sète, au Musée Gassendi à Digne les bains, au centre d’art contemporain du Parvis à Ibos, à Topographie de l’art à Paris, à l’Espace de l’art concret de Mouans-Sartoux ou au Musée de la Vieille Charité à Marseille.

Bertrand Méheust :
« Après un rapide bilan des concepts et des acquis des sciences psychiques sur la question de la médiumnité, et un coup d’œil sur leurs implications dans les divers domaines de la connaissance, mon propos se concentrera d’abord, pour épouser la trajectoire du colloque, sur les travaux pionniers que le docteur Osty, le directeur de l’IMI, a consacrés dans les années trente à l’art médiumnique. On regroupait alors sous ce terme des productions “artistiques” exécutées par des sujets souvent plongés dans des états de transe à la faveur desquels pouvaient se manifester des pouvoirs paranormaux, comme celui, par exemple, de voir et de peindre dans l’obscurité totale, ou de mettre en scène à leur insu dans des textes littéraires des flashs prémonitoires.
Ensuite, dans la dernière partie de mon exposé, je montrerai comment on peut utiliser les connaissances de la métapsychique pour éclairer des œuvres littéraires ou des formations culturelles. L’empreinte des débats et des faits de la métapsychique est décelable dans des œuvres qui n’ont été jamais été examinées sous cet angle. Plusieurs cas de figure sont alors observables. Certains auteurs ont pu vouloir crypter leur propos, mais la structure a pu aussi s’imposer à eux à leur insu, et, dans le cas de l’œuvre de Proust, on hésite sans cesse entre ces deux hypothèses. Mais chez certains écrivains, comme Morgan Robertson, ce sont des expériences auto prémonitoires qui semblent s’être glissées dans leurs écrits. » Bertrand Méheust
Bertrand Méheust est docteur en sociologie, ancien professeur de philosophie et membre du comité directeur de l’Institut métapsychique international. Spécialiste de l’histoire de la parapsychologie, il mène une réflexion sur les tabous de la connaissance à travers ses nombreux ouvrages de référence : Jésus thaumaturge, Les miracles de l’esprits, Somnanbulisme et médiumnité, Un voyant prodigieux, Alexis Didier, ou Devenez savant, écoutez les sorciers.

Sandra Lorenzi
Si Wittgenstein à la fin du Tractatus ouvre aux artistes la voie royale du langage qui s’exprime par le faire, il repousse en revanche l’indicible aux limites des mondes. Il y a assurément de l’indicible. Il se montre, c’est le Mystique. (2) “Le Mystique” a été un bien grand mot pour désigner ce qui ne peut être dit. Il faut bien admettre qu’il a fait son travail et son temps, générant au mieux de l’imaginaire, au pire du non-dit. Aujourd’hui, l’art s’émancipe des pensées pour s’appuyer davantage sur les pratiques qui mettent au travail les vivants (3). À cet endroit, la médiumnité en tant que pratique implose les limites de nos projections, renouvelle les cadres de nos relations. En tant qu’artiste médiumnique, la médiumnité n’est pas un outil de plus à ma disposition. C’est bien plutôt moi qui me tiens à disposition de cette médiumnité, qui va et vient au gré de ses respirations. Comment alors expliquer cet art qui se situe non pas aux limites mais au milieu des mondes ? L’art, comme médium du médium, s’occupe tout au temps de son langage que de ses injonctions. Il nous offre ici les moyens de revenir vers nos pensées et nos actions avec comme seul postulat : sur ce dont on ne peut parler, il faut garder la voie.
(1). Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, 6.54, p 112, ed Tel Gallimard, 1993
(2). Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, 6.522, p 112, ed Tel Gallimard, 1993
(3). L’expression empruntée à Vinciane Despret, à travers son enquête sur les “entités fragiles”
Sandra Lorenzi est artiste et poétesse. Diplômée de l’école nationale supérieure d’art de la Villa Arson (Nice), en 2009, son travail a été montré depuis dans des institutions en France et à l’étranger (Palais de Tokyo, Bozar, Laznia Center for Contemporary Art, South African National Gallery, Institut d’art contemporain, Mac Lyon…). Elle est chargée d’enseignement à l’école supérieure des arts d’Annecy Alpes (ESAAA). Ses œuvres plastiques et poétiques mettent en critique et en regard nos cultures des mystiques traditionnelles et contemporaines. Elles donnent voix et présence aux entités vivantes enquestionnant leurs rapports de forces et d’expressions (énergétiques et transhistoriques). Elles proposent une translation vers de nouveaux imaginaires et pratiques de nos spiritualités.

Marion Laval-Jeantet
« La philosophie parle rarement à la deuxième personne, c’est-à-dire en adoptant le point de vue de l’autre. C’est une méthodologie plus généralement admise par l’anthropologue ou l’ethnopsychologue qui se doit de rapporter ce qui lui est étranger, mieux, de l’analyser en prenant le récit de l’autre comme hypothèse de départ. C’est aussi la position du chamane ou du médium qui laisse l’autre, dans son intangibilité d’esprit ou d’entité, parler à sa place. Quelles nouvelles voies pour la philosophie et l’anthropologie peut bien ouvrir une discussion entre philosophe et chamane à la deuxième personne ? » MLJ.
Marion Laval–Jeantet est Professeure à l’université Paris I–Panthéon Sorbonne, bio-artiste et performance au sein du duo Art Orienté Objet, et chercheuse en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie. Son travail artistique s’intéresse au lien de l’homme au vivant non-humain, en particulier à l’animalité, à la barrière inter-espèces, et aux entités invisibles. Elle a écrit le Manifeste du slow Art en 1997, et le Manifeste du Bioart avec Eduardo Kac en 2007, a cofondé l’association culturelle environnementale Veilleurs du monde en 1998. Elle a publié récemment Bioart et éthique, éditions C.Q.F.D., 2019 ; No man’s land, éditions C.Q.F.D. 2019 ; Iboga, invisible et guérison, Georg, 2008.

Dominique Lestel
Les esprits sont-ils des alliés politiques ? La question de l’Invisible est à la fois une question épistémologique (que sont les esprits et comment les connaître), une question politique (Bodin réalise pleinement au XVIe siècle que l’Etat moderne ne peut tolérer les sorciers) et une question existentielle (en quoi interagir avec des esprits transforme ma vie). La difficulté du phénomène réside dans le fait que les trois dimensions sont inextricablement liées les unes avec les autres. Depuis des années, nous poursuivons ensemble un dialogue autour de ce phénomène. Pour cette séance, nous voulons interroger les liens qui entremêlent question politique et question épistémologique en se demandant ce que peut signifier le rejet de ce phénomène dans l’Université à partir de deux hypothèses : d’abord que l’Etat moderne, comme l’Eglise dont il est le prolongement laïc, a compris que les « connectés » constituent un contre-pouvoir qu’il ne sait pas gérer autrement qu’en l’éradiquant et en le dénigrant ; ensuite, que le « moment décolonial » contemporain annonce la possibilité de retrouver une certaine légitimité à l’étude un phénomène que les bureaucraties du savoir jugent trop ambigu.
Dominique Lestel est philosophe, enseigne la philosophie contemporaine au sein du département de philosophie de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et fait partie des archives Husserl. Il s’inscrit dans un courant constructiviste non relativiste qui trouve sa source dans le travail du philosophe napolitain Giambattista Vico, et dans celui de penseurs contemporains comme Isabelle Stengers ou Francisco Varela. Il cherche à développer une « philosophie de terrain » très influencé par David Thoreau, les philosophes environnementalistes scandinaves (Arne Naess), américain (Paul Shepard), australiens (Val Plumwood) et des philosophes non université comme Günther Anders.

 

Erik Nussbicker
Erik Nussbicker abordera différents aspects de sa recherche à partir d’un échantillon représentatif de ses réalisations qu’il présentera à l’occasion de ce colloque. Comme les Gongs et flûtes prophylactiques, les ex-voto de guérison, ou L’instrumentarium du Cerf, réalisation qui touche à l’ostéologie, la lutherie, l’ethnomusicologie, l’archéologie, l’histoire de l’art. Ses œuvres insérées dans l’environnement naturel ou culturel reflètent un état d’être, interrogent les peurs ataviques suscitant parfois le questionnement ou l’émerveillement. L’artiste ritualise ainsi les signes et les épreuves du quotidien en matérialisant un récit vecteur d’unicité. À la croisée du profane et du sacré, ses travaux nous invitent à regarder au-delà des apparences du mental. Ses œuvres liturgiques, méditatives et vivantes se matérialisent ainsi par des dispositifs sensibles et holistiques pour éprouver notre regard sur la mort, les limites de notre enveloppe charnelle et notre place dans l’univers.
Erik Nussbicker est artiste plasticien, performeur musicien, et scénographe. Il enseigne dans différentes écoles nationales supérieures d’arts. Il a exposé au Jeu de Paume, au Centre Georges Pompidou, au Palais de Tokyo, au Musée de la Chasse et de la Nature, à la Conciergerie de Paris, au CAPC de Bordeaux, à la Biennale d’Art Contemporain de Lyon et à la Philharmonie de Paris / Musée de la Musique.

Pascal Pique
L’un des enjeux actuels de la reprise et du développement d’une méta-esthétique, comme celle de Etienne Souriau (fondateur de l’institut d’Esthétique et des Sciences de l’Art de la Sorbonne 1882-1979),  est de rétablir une continuité de perception, de vision, de pensée et d’action entre la condition contemporaine, la nature et le non-humain. Tout en revisitant les cultures et les dynamiques de l’Invisible considérées à la fois comme patrimoine énergétique et instances de reconnexion. C’est alors qu’apparaît une forme d’esthétique qui déborde le strict cadre spéculatif de la philosophie occidentale au profit d’une méta-esthétique de l’art et de son histoire. Une méta-esthétique à dimension énergétique dont le champ d’application est loin de se limiter aux seuls domaines de l’art et du texte, puisqu’il s’agit d’une esthétique de l’écoconception à dimension environnementale pouvant concerner tous les domaines de l’activité humaine et non humaine. C’est dans ce processus que s’est engagé le Musée de l’Invisible depuis 2013 sur la base d’une programmation expérimentale d’expositions, de publications, de conférence et de workshops à laquelle participe ce colloque.
Pascal Pique est doctorant en Sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, historien de d’art, critique d’art et commissaire d’expositions. Après avoir dirigé le département art contemporain et diffusion régionale au musée des Abattoirs à Toulouse puis le FRAC Midi-Pyrénées, il a créé le Musée de l’Invisible comme laboratoire d’une méta-esthétique de l’art, de l’Invisible et de la nature qui s’élabore à partir d’expositions, d’événement et de publication : Dreamtime, grottes, art contemporain et Transhistoire, L’arbre visionnaire, Astralis, Athanor, petite suites alchimiques, Art & médiumnité, Pierres de Vision, L’arbre visionnaire et Le manifeste de l’arbre, (Palais L’abeille blanche, Energéïa, Géométries de l’Invisible.

Françoise Bonardel
Dans son ouvrage « Prendre soin de soi, enjeux et critique d’une nouvelle religion du bien-être » (éditions Almora, 2016), Françoise Bonardel part du constat que l’idée que tout être humain ait à prendre soin de lui-même est devenue centrale aujourd’hui. Ce dont témoigne la pensée américaine du «care». Mais que signifie «prendre soin de soi-même» ? Retrouver le calme, se sentir en sécurité, redécouvrir son corps, développer sa créativité et pourquoi pas renouer avec le sacré ? Le but de l’ouvrage est de donner une assise philosophique, psychologique et spirituelle à ce besoin de «soin».
Françoise Bonardel nous rappelle que ce soin à soi-même était déjà présent dans la philosophie antique et elle nous dresse le développement de la notion jusqu’à l’époque moderne. Elle se demande aussi si cet intérêt à soi ne cache pas finalement un égoïsme voire une forme de dandysme ; elle s’attache donc à nous montrer comment entretenir ce réel souci de soi dans le quotidien et notamment dans les périodes de crise.
L’auteur ouvre enfin la question du soin de soi à la dimension religieuse et sacrée ; pour les mystiques cette expression de soin de soi-même revient à inscrire son devenir dans un processus de transformation et de maturation jusqu’à une ouverture vers la splendeur du Grand Soi. Ce livre nous présente pour la première fois en français une perspective complète et pratique sur le soin de soi-même.
Françoise Bonardel  est philosophe, essayiste, et professeur émérite à l’Université de Paris-I-Sorbonne où elle a été professeur de Philosophie des religions à de 1989 à 2009. Elle est membre de l’Institut d’Etudes Boudhiques et auteur d’une quinzaine de livres et de très nombreuses contributions à des revues et ouvrages collectifs.  Elle a trouvé une source de réflexion et d’inspiration dans certaines traditions anciennes (gnose, hermétisme, alchimie) dont l’esprit oriente son approche de questions contemporaines comme la transmission, l’identité culturelle, le dépassement du nihilisme et la fin de la modernité.

colloque sorbonne

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Art, Invisible et Nature : pour une écoesthétique
énergétique et réparatrice
Colloque international performatif – sciences de l’art/esthétique
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Institut ACTE
mercredi 11 et jeudi 12  janvier 2022

INHA Institut National d’Histoire de l’Art
2 rue Vivienne, 75002 Paris
&
Topographie de l’Art
15 rue de Thorigny, 75003 Paris
inscriptions 
pascalpique01@gmail.com

ERIK NussbickerErik Nussbicker, Tourelle d’y Voir, Le Vent des Forêts, 2017

Restaurer et soigner en renaturant, représente un horizon incontournable pour une civilisation qui n’en finit plus de basculer dans la dégradation irréversible de ses propres conditions de vie. Qui plus est après la première pandémie mondiale du XXI siècle qui restera le marqueur et le symbole de la corrélation entre activités humaines, réduction de la biodiversité et réchauffement climatique. En réponse, ranimer, réanimaliser, ensauvager, mais aussi exorciser, réenchanter, ou réâmer sont d’autres mots clefs de la transition culturelle qu’un nombre croissant d’artistes, de penseurs et de chercheurs expérimentent actuellement. Quelles pratiques artistiques et culturelles recouvrent ce phénomène ? Quelle historicité et quels enjeux représentent-elles pour la philosophie esthétique et plus globalement pour la société ? En quoi cela peut-il participer au développement d’une véritable culture de transition écologique qui tarde à venir ? Répondre à ces questions engage à trouver les formes de rationalité et d’énergie nécessaires au changement radical de paradigme qu’exige la situation. Notamment en revisitant la triangulation Art/Invisible/Nature pour inventer une nouvelle écoesthétique de l’art et du vivant à dimension énergétique et réparatrice. 

Programme 

Ce colloque  prévu initialement en 2022 au centre Panthéon-Sorbonne été reprogrammé les 11 et 12 janvier 2023 à L’INHA Institut National d’Histoire de l’Art à Paris. Il s’articule en quatre tableaux associant  artistes, scientifiques, chercheurs et public. Les artistes ont été invités à développer une dimension performative et participative dans leurs interventions. Notamment dans le cadre de l’exposition « Art & méditation, pour une écologie de l’esprit », à Topographie de l’Art à Paris où plusieurs contributions, dont la table-ronde de clôture, ont été relocalisées.

MERCREDI 11 JANVIER
INHA SALLE VASARI (1étage par galerie Colbert), DE 9 H À 17 H 
TOPOGRAPHIE DE L’ART,  DE 17 H 30 à 19 H

Matin : le premier tableau envisage les arts de la préhistoire et les arts dits « premiers » sous l’angle de la triangulation Art/Invisible/Nature. Pour mesurer en quoi, ce que nous nommons aujourd’hui « art », a pu initialement être corrélé à des perceptions issues de connexion aux forces ou aux énergies de la nature. En particulier à partir des cultures des Aborigènes d’Australie et des Yanomami d’Amazonie, tout en associant les perspectives anthropologiques, contre anthropologiques/décoloniales, ou métagnomiques et médiumniques.

9 h : COLLOQUER AVEC L’INVISIBLE : ouverture par Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art esthétique,

9 h 15 : L’ECHO DES SABLES, LES CARTOGRAPHIES TOTEMIQUES ABORIGENES
Arnaud Morvan, University of Melbourne
Le continent australien est maillé de lignes de chants qui évoquent des voyages marquant par des toponymes sacrés, des milliers des ources, de rochers, d’arbres, et autres éléments topographiques. « Non lieux » en apparence, ils s’avèrent être, pour les peuples du désert central ou du Kimberley, des lieux en devenir réactualisés par les rituels produisant des images plurielles (visuelles, sonores et cinétiques), d’événements géologiques, climatiques, et historiques, alliant humains et non humains, avant ou depuis la colonisation. Ces images qui s’actualisent sous diverses formes (peintures corporelles, dessins sur le sable, peintures sur écorces ou toile), sont en partie issues de révélations oniriques, connectant les humains à un espace-temps, appelé Tjukurpa, mémoire virtuelle de création du monde. Elles relient les humains et les espèces non-humaines totémiques (animales, végétales, minéraux) à des lieux en marquant leur interdépendance et leur devenir commun. Ces attachements multi-espèces forment une cartographie totémique qui s’étend sur tout le continent australien.La présentation insistera sur la façon dont les pratiques artistiques aborigènes contemporaines rendent visible ce réseau de connexions totémiques et participent aux savoirs écologiques anciens.

10 H 15 : DESSINS DE DISCOURS ET IMAGES VITALES. DAVI KOPENAWA, UNE CRITIQUE AMAZONIENNE DE L’ECRITURE SCRIPTURAIRE
Jean-Christophe Goddard, philosophe, professeur à l’université Toulouse Jean-Jaures
“La raison majeure, selon Kopenawa, pour laquelle les Blancs n’ont de cesse de détruire la forêt est qu’ils « ne cessent de fixer leurs regards sur les dessins de leurs discours et de les faire circuler entre eux, collés sur des peaux de papier », qui sont comme des « peaux d’images », et, que, ce faisant, ils «ne scrutent ainsi que leur propre pensée et ne connaissent que ce qui est à l’intérieur d’eux-mêmes», « ignorent les paroles lointaines d’autre gens et d’autres lieux » et ne savent plus rêver que d’eux-mêmes. Le concept de « peaux d’images » est un puissant concept critique. Il désigne d’abord « ce que les Blancs nomment papier ». Mêlant deux termes qui appartiennent à deux champs lexicaux parfaitement incompatibles, celui des images (utupë) qui ont trait aux « esprits » (xapiri) ou « spectres » chamaniques auxiliaires ancestraux … et celui de la peau (siki) vouée à l’inscription des seuls dessins abstraits ornementaux destinés à en masquer « la laideur » et la couleur « grisâtre ». L’expression « peau d’images », comme les expressions, équivalentes de « peau des arbres » ou « peau de forêt » (urihi siki), signifie l’écorchage meurtrier du vivant qu’est le système terre-forêt Yanomami, par l’extraction et le broyage mécanique du bois qu’exige la fabrication du papier.

11 H 15 : QUELLES NOUVELLES VOIES POUR LA PHILOSOPHIE ET L’ANTHROPOLOGIE PEUT BIEN OUVRIR UNE DISCUSSION ENTRE PHILOSOPHE ET CHAMANE A LA DEUXIEME PERSONNE ?
Marion-Laval Jeantet, professeure à l’université Paris I–Panthéon Sorbonne, bio-artiste et performance au sein du duo Art Orienté Objet, chercheuse en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie.
Dominique LESTEL, philosophe, l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, Archives Husserl.

« La philosophie parle rarement à la deuxième personne, c’est-à-dire en adoptant le point de vue de l’autre. C’est une méthodologie plus généralement admise par l’anthropologue ou l’ethnopsychologue qui se doit de rapporter ce qui lui est étranger, mieux, de l’analyser en prenant le récit de l’autre comme hypothèse de départ. C’est aussi la position du chamane ou du médium qui laisse l’autre, dans son intangibilité d’esprit ou d’entité, parler à sa place. Quelles nouvelles voies pour la philosophie et l’anthropologie peut bien ouvrir une discussion entre philosophe et chamane à la deuxième personne ? » MLJ.

« Les esprits sont-ils des alliés politiques ? La question de l’Invisible est à la fois une question épistémologique (que sont les esprits et comment les connaître), une question politique (Bodin réalise pleinement au XVIe siècle que l’Etat moderne ne peut tolérer les sorciers) et une question existentielle (en quoi interagir avec des esprits transforme ma vie). La difficulté du phénomène réside dans le fait que les trois dimensions sont inextricablement liées les unes avec les autres. Depuis des années, nous poursuivons ensemble un dialogue autour de ce phénomène. Pour cette séance, nous voulons interroger les liens qui entremêlent question politique et question épistémologique en se demandant ce que peut signifier le rejet de ce phénomène dans l’Université à partir de deux hypothèses : d’abord que l’Etat moderne, comme l’Eglise dont il est le prolongement laïc, a compris que les « connectés » constituent un contre-pouvoir qu’il ne sait pas gérer autrement qu’en l’éradiquant et en le dénigrant ; ensuite, que le « moment décolonial » contemporain annonce la possibilité de retrouver une certaine légitimité à l’étude un phénomène que les bureaucraties du savoir jugent trop ambigu. » DL

12 H 30 :  PAUSE DEJEUNER

Après-midi : le second tableau est consacré à des recherches scientifiques actuelles sur des phénomènes énergétiques naturels liés au minéral, au végétal, à l’eau ou au magnétisme. Notamment à travers la physique des ondes, des fréquences, des vibrations, voir des phénomènes de polymérisation ou de polarité. Pour une réarticulation profonde entre sciences de la nature et sciences humaines quand l’invisible scientifique rejoint l’invisible culturel.

14 h : FORCES VITALES DE LA TERRE ET DYNAMIQUES VIBRATIONNELLES A NANOECHELLES, IMPLICATIONS ANTHROPOLOGIQUES
Marie-Agnès Courty CNRS-UPR 8521 PROMES
Cette présentation propose de concilier la démarche transdisciplinaire de la triade Art/Invisible/Nature avec la connaissance de nano-objets, produits des forces vitales de la terre, pour explorer les multiples facettes d’un patrimoine mémoriel au carrefour des mondes vivant et minéral. Ces matériaux sont synthétisés par les dynamiques vibrationnelles de nanofeuillets dans tout milieu sous l’effet de l’ionisation par irradiation et décharges électriques. Ces phénomènes naturels sont tracés dans l’atmosphère et à la surface de la terre par des assemblées durables de nanoparticules en nanocomposites polymères.
Le cas des cratères d’impact de Henbury dans les NW territories (Australie) illustre les liens étroits entre empreinte au sol de ces phénomènes vibrationnels et structuration de territoires sacrés dans le monde aborigène. Le cas du site Néolithique pré-céramique Tell Dja’de sur les rives de l’Euphrate, (Syrie du nord) montre l’intégration des produits de phénomènes vibrationnels à la réalisation artistique d’espaces architecturés sacrés et aux rites associés par les premières communautés agricoles à l’aube du monothéisme. La découverte d’une gestion méticuleuse par les abeilles mellifères des nanomatériaux issus de ces phénomènes vibrationnels ajustée à chaque produit de la ruche ouvre un questionnement sur la connexion ancestrale du monde vivant aux forces vitales de la terre et sur la symbolique d’éternité de matériaux durables.

15 H : INVISIBILITE ET REALITE DE L’EAU MORPHOGENIQUE
Marc Henry, professeur des universités émérite, ingénieur chimiste & docteur es sciences HDR
Il existe un mythe tenace en sciences selon lequel l’eau serait une substance très simple répondant à la formule H2O. Rien n’est plus faux. Une telle substance existe bel et bien, mais uniquement en laboratoire. Car, l’eau avec laquelle nous sommes en contact tous les jours n’est pas vraiment de l’eau H2O. La physique quantique nous apprend que c’est en fait un subtil mélange de matière (molécules d’eau, gaz dissous, minéraux variés, substances organiques diverses et colloïdes à haut poids moléculaire), d’éther (appelé aussi “vide quantique”) et de lumière (rayonnement centré sur la partie infrarouge du spectre électromagnétique). Raison pour laquelle, j’ai appelé cette substance sans laquelle aucune forme de vie ne pourrait exister : “L’eau morphogénique”. Le problème est que vu sa composition chimique extrêmement variable, l’eau morphogénique peut prendre de multiples aspects qui n’évoquent en rien l’eau liquide. C’est donc bel et bien une substance invisible à nos sens, et que seule notre conscience peut conceptualiser. Prendre conscience de l’existence de l’eau morphogénique permet donc de mettre sur un pied total d’égalité : science, art et philosophie. Avec des applications en médecine, en agriculture, en musique et en symbolisme.

16 H : REVELATIONS DE L’ARBRE MEDIATEUR ENTRE VISIBLE ET INVISIBLE
Ernst Zürcher, docteur en sciences naturelles et ingénieur forestier. Professeur émérite en Sciences du Bois – HES bernoise.
Le vivant se révèle dans ses différentes formes par une caractéristique fondamentale : il pulse. De ce fait, les structures qu’il élabore ont souvent un aspect rythmique, parfois même une géométrie ouvrant des perspectives inattendues, aux dimensions cosmiques. L’étude du vivant ne peut donc rendre compte de la totalité des phénomènes que si le facteur « temps » y est intégré – lorsque la biologie devient chronobiologie. Il s’agit donc d’introduire le vibratoire sous ses différentes formes dans le champ d’investigation. Des exemples tirés d’une part du domaine des pulsations électriques dans les arbres, d’autre part de celui de l’acoustique nous font réaliser la puissance de cette approche. Certains savoirs issus d’anciennes cultures apparaissent alors sous une nouvelle lumière, et enrichissent la recherche moderne et notre rapport au monde d’impulsions inattendues. A la jonction du visible et de l’invisible, l’arbre cristallise non seulement la lumière, mais nombres de solutions aux défis majeurs que nous avons à relever.

A TOPOGRAPHIE DE L’ART, 15 rue de Thorigny (métro St. Sébastien-Froissart)

17 H 30 : L’ART OU LA QUEUE DU LEZARD + intervention sonore et gustative
Erik Nussbicker, artiste plasticien, performeur musicien, scénographe
Erik Nussbicker abordera différents aspects de sa recherche à partir d’un échantillon représentatif de ses réalisations qu’il présentera à l’occasion de ce colloque. Comme les Gongs et flûtes prophylactiques, les ex-voto de guérison, ou L’instrumentarium du Cerf, réalisations qui touchent à l’ostéologie, la lutherie, l’ethnomusicologie, l’archéologie, l’histoire de l’art. Ses œuvres insérées dans l’environnement naturel ou culturel reflètent un état d’être, interrogent les peurs ataviques suscitant parfois le questionnement ou l’émerveillement. L’artiste ritualise ainsi les signes et les épreuves du quotidien en matérialisant un récit vecteur d’unicité. À la croisée du profane et du sacré, ses travaux nous invitent à regarder au-delà des apparences du mental. Ses œuvres liturgiques, méditatives et vivantes se matérialisent ainsi par des dispositifs sensibles et holistiques pour éprouver notre regard sur la mort, les limites de notre enveloppe charnelle et notre place dans l’univers. L’intervention de Erik Nussbicker aura lieu dans le cadre de l’exposition « Art & méditation, pour une écologie de l’esprit » où il activera l’œuvre « projet Bouddharbre » créée pour l’occasion.

18 h 30 : LANCEMENT DE LA PUBLICATION DE L’EXPOSITION
“ ART & MEDITATION, POUR UNE ECOLOGIE DE L’ESPRIT”

JEUDI 12 JANVIER
INHA SALLE VASARI (1étage par galerie Colbert), DE 9 H À 12 h 30 
TOPOGRAPHIE DE L’ART,  DE 14 h 15 à 19 H

Matin, troisième tableau : La médiumnité, qui est l’un des principaux vécus des cultures de l’invisible et de la nature recouvre des phénomènes cognitifs méconnus qui se cristallisent souvent dans des œuvres artistiques. Par exemple à partir d’expériences de précognition, de télépathie ou de clairvoyance. Comment ces réalités ont-elles été perçues et traitées par les rationalités scientifiques et philosophiques-esthétique ? Et en quoi leur réévaluation représente un horizon incontournable pour la reconnexion des sciences de la culture et de la nature.

9 h 15 : METAGNOMIE ET ART MEDIUMNIQUE POUR ECLAIRER LES ŒUVRES
PROUST REVISITE
Bertrand Méheust, docteur en sociologie, philosophe, auteur, membre du comité directeur de l’Institut Métapsychique International
« Après un rapide bilan des concepts et des acquis des sciences psychiques sur la question de la médiumnité, et un coup d’œil sur leurs implications dans les divers domaines de la connaissance, mon propos se concentrera d’abord,sur les travaux pionniers que le docteur Osty, le directeur de l’Institut Métapsychique International, a consacrés dans   les années trente à l’art médiumnique. A partir de productions “artistiques” exécutées par des sujets souvent plongés dans des états de transe à la faveur desquels pouvaient se manifester des pouvoirs paranormaux, comme celui, par exemple, de voir et de peindre dans l’obscurité totale, ou de mettre en scène à leur insu dans des textes littéraires des flashs prémonitoires. Car on peut utiliser les connaissances de la métapsychique pour éclairer des œuvres littéraires ou des formations culturelles qui n’ont été jamais été examinées sous cet angle. Certains auteurs ont pu vouloir crypter leur propos, mais la structure a pu aussi s’imposer à eux à leur insu, et, dans le cas de l’œuvre de Proust, on hésite sans cesse entre ces deux hypothèses. Mais chez certains écrivains, comme Morgan Robertson, ce sont des expériences auto prémonitoires qui semblent s’être glissées dans leurs écrits. » BM.

10 H 15 : INDICIBLE INVISIBLE + lecture performative
Sandra Lorenzi, poétesse et artiste, enseignante l’école supérieure des arts d’Annecy Alpes.
« Si Wittgenstein à la fin du Tractatus ouvre aux artistes la voie royale du langage qui s’exprime par le faire, il repousse en revanche l’indicible aux limites des mondes. Il y a assurément de l’indicible. Il se montre, c’est le Mystique. “Le Mystique” a été un bien grand mot pour désigner ce qui ne peut être dit. Il faut bien admettre qu’il a fait son travail et son temps, générant au mieux de l’imaginaire, au pire du non-dit. Aujourd’hui, l’art s’émancipe des pensées pour s’appuyer davantage sur les pratiques qui mettent au travail les vivants. À cet endroit, la médiumnité en tant que pratique implose les limites de nos projections, renouvelle les cadres de nos relations. En tant qu’artiste médiumnique, la médiumnité n’est pas un outil de plus à ma disposition. C’est bien plutôt moi qui me tiens à disposition de cette médiumnité, qui va et vient au gré de ses respirations. Comment alors expliquer cet art qui se situe non pas aux limites mais au milieu des mondes ? L’art, comme médium du médium, s’occupe tout autant de son langage que de ses injonctions. Il nous offre ici les moyens de revenir vers nos pensées et nos actions avec comme seul postulat : sur ce dont on ne peut parler, il faut garder la voie. » SL.

11 H 15 : L’INVISIBLE ET LA NATURE A TRAVERS LA TRANSPARENCE ET LA MEDIUMNITE DE L’ESPRIT +  performance de dessin automatique
Philippe Deloison, ancien joailler, artiste médiumnique
« L’Invisible et la nature ne peuvent se concevoir qu’à travers la transparence et la médiumnité de l’esprit. Dans la nature, des forces sont en jeu, que nous ignorons où que nous ne voulons pas voir. Pour cela, il faut remonter très loin dans l’art des Aurignaciens, vers 35000 ans. Ces chamanes ont un style que l ‘on retrouve tout au long de l’histoire de nos ancêtres en France. Je parlerai pour les Aborigènes d ‘Australie, de médiumnité encore plus intense, à travers leurs dessins dits aux rayons X. Pour ces ancêtres, les animaux sont des compagnons très intimes, voir divins, ainsi que les arbres et les rochers. La nature étant « un tout indivisible ». Philippe Deloison a très vite dessiné et photographié des phénomènes liés à la médiumnité, d’où sa passion pour la peinture qui ne l’a jamais quitté. La visite des grottes de Lascaux a été pour lui une confirmation. Elle été suivie d’un voyage en Australie pour étudier et approfondir l’art Aborigène. Philippe Deloison admet tout juste, être guidé par quelques “visions médiumniques”, de quoi expliquer la part d’étrange, qui traverse l’art depuis des millénaires jusqu’à son œuvre singulière.

 

12 H 30 :  PAUSE DEJEUNER

APRES- MIDI A TOPOGRAPHIE DE L’ART
15 rue de Thorigny (métro St. Sébastien-Froissart)

Après-midi : le dernier tableau questionne la revitalisation de la triangulation Art/Invisible/Nature comme matrice de nouvelles formes d’éco-résilience. Par exemple à travers le développement de spiritualités transculturelles composites, voire de pratiques contemplatives ou méditatives pouvant être associées à la dimension artistique. Pour voir en quoi de tels assemblages peuvent-ils avoir une dimension énergétique et réparatrice pour nos environnements intérieurs qu’extérieurs.

14 H 15 : LE MUSEE DE L’INVISIBLE, LABORATOIRE D’UNE NOUVELLE ECOESTHETIQUE

conférence visite de l’exposition “Art & méditation”
Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art esthétique, commissaire d’exposition et critique d’art
L’un des enjeux actuels du renouvellement de l’écoesthétique, est de rétablir une continuité de perception, de vision, de pensée et d’action entre la condition contemporaine, la nature et le non-humain. Tout en revisitant les cultures et les dynamiques de l’Invisible considérées à la fois comme patrimoine énergétique et instances de reconnexion. C’est alors qu’apparaît une forme de méta-esthétique qui déborde le strict cadre spéculatif de la philosophie occidentale au profit d’une écoesthétique de l’art et de son histoire. Une écoesthétique à dimension énergétique dont le champ d’application est loin de se limiter aux seuls domaines de l’œuvre ou du texte, puisqu’il s’agit d’une esthétique de l’écoconception à dimension environnementale pouvant concerner tous les domaines de l’activité humaine et non humaine. C’est dans ce processus que s’est engagé le Musée de l’Invisible depuis 2013 sur la base d’une programmation expérimentale d’expositions, de publications, de conférence et de workshops à laquelle participe ce colloque. Dont la dernière occurrence l’exposition « Art & méditation », au sein de laquelle se tiendra cette intervention, fera à la fois office de terrain d’expérimentation et d’application.

15 H 15 : L’ART DE LA POLARITE NATURELLE ET LE DESIGN ENERGETIQUE DE LA MAISON QUI SOIGNE avec expérimentation du Lit-arbre et de la sculpture toroïdale
Olivier Raud, designer énergétique, inventeur et artiste,

Le design énergétique développé par Olivier Raud repose sur la polarité naturelle qui existe dans toute matière. L’activation de la polarité peut amener à des états de relaxation, de conscience modifiée ou de méditation d’une très grande qualité. Cela occasionne également une dynamisation du vivant, qu’il soit végétal, animal ou autre, semble-t-il à travers le vecteur de l’eau. La polarité a également une action bénéfique sur la créativité humaine et celle de la nature en général. L’une des applications les plus convaincantes de la polarité se trouve dans certaines activités de soin que développe Olivier Raud à partir de ses créations de design, de sculptures et d’environnements. Son activité concerne autant la fabrication de lits, de plateaux de dynamisation multifonction, de ruches, de tonneaux pour la vinification biodynamique et désormais de maisons avec des architectures qui ouvriront bientôt sur de véritables projets d’urbanisme. Olivier Raud est designer, architecte, artiste et inventeur. Il développe depuis une vingtaine d’années un travail novateur et visionnaire d’application de la polarité. Cette conférence participative proposera au public d’expérimenter les deux créations d’Olivier Raud, un lit-arbre connecté à un Yucca et une sculpture toroïdale présentées dans l’exposition « Art & méditation »

16 H 15 : TABLE RONDE : QUEL PROGRAMME ET QUELLES PRATIQUES POUR UNE ECOESTHETIQUE ENERGETIQUE ET REPARATRICE  ?
avec Françoise Bonardel, philosophe et essayiste, Professeur émérite à l’Université de Paris 1 Sorbonne en Philosophie des religions, et les intervenants, modération par Pascal Pique :

Dans son ouvrage « Prendre soin de soi, enjeux et critique d’une nouvelle religion du bien-être » (éditions Almora, 2016), Françoise Bonardel part du constat que tout être humain ait à prendre soin de lui-même est devenue une idée centrale aujourd’hui. Ce dont témoigne la pensée américaine du «care». Mais que signifie «prendre soin de soi-même» ? Retrouver le calme, se sentir en sécurité, redécouvrir son corps, développer sa créativité et pourquoi pas renouer avec le sacré ? Le but de l’ouvrage est de donner une assise philosophique, psychologique et spirituelle à ce besoin de «soin». Dans son ouvrage, Françoise Bonardel rappelle que le soin à soi-même était déjà présent dans la philosophie antique avant d’en préciser le développement jusqu’à l’époque moderne. Elle se demande aussi si cet intérêt à soi ne cache pas finalement un égoïsme voire une forme de dandysme et s’attache à montrer comment entretenir un réel souci de soi dans le quotidien, notamment en période de crise. Elle ouvre aussi la question du soin de soi à la dimension religieuse et sacrée ; pour les mystiques cette expression de soin de soi-même revient à inscrire son devenir dans un processus de transformation et de maturation jusqu’à une ouverture vers la splendeur du Grand Soi.

17 h 30 : PERFROMANCE DE BEATRICE BISSARA, “Consteller l’À VENIR”

18 H : POT DE CLÔTURE DU COLLOQUE ET DE L’EXPOSITION

Vue de l'exposition "Art & méditation" avec les œuvres de Arthur Lambert et Jean-Luc Favéro

Vue de l’exposition “Art & méditation” avec les œuvres de Arthur Lambert et Jean-Luc Favéro

 

Comité scientifique et organisation

Ce colloque participe des activités du Centre de recherche Institut ACTE (EA 7539) Paris 1 Sorbonne. Lignes de recherche Arts Science Société & Esthétique et théories critiques de la culture. Et de la programmation du Musée de l’Invisible. Il est proposé par Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il est coorganisé avec la professeur Marion Laval-Jeantet de l’axe A2S.

Contact organisation/inscriptions  : pascalpique@gmail.com / 0663620065

Pascal Pique est doctorant en Sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, historien de d’art, critique d’art et commissaire d’expositions. Après avoir dirigé le département art contemporain et diffusion régionale au musée des Abattoirs à Toulouse puis le FRAC Midi-Pyrénées, il a créé le Musée de l’Invisible comme laboratoire d’une mé- ta-esthétique de l’art, de l’Invisible et de la nature qui s’élabore à partir d’expositions, d’événements et de publications : Dreamtime, grottes, art contemporain et Transhistoire, L’arbre visionnaire, Astralis, Athanor, petite suites alchimiques, Art & médiumnité, Pierres de Vision, L’arbre visionnaire et Le manifeste de l’arbre, (Palais L’abeille blanche, Energéïa, Géométries de l’Invisible.

Marion Laval–Jeantet est Professeure à l’université Paris I–Panthéon Sorbonne, bio-artiste et performance au sein du duo Art Orienté Objet, et chercheuse en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie. Son travail artistique s’intéresse au lien de l’homme au vivant non-humain, en particulier à l’animalité, à la barrière inter-espèces, et aux entités invisibles. Elle  a écrit le Manifeste du slow Art en 1997, et le Manifeste du Bioart avec Eduardo Kac en 2007, a cofondé l’association culturelle environnementale Veilleurs du monde en 1998. Elle a publié récemment Bioart et éthique, éditions C.Q.F.D., 2019 ; No man’s land, éditions C.Q.F.D. 2019 ; Iboga, invisible et guérison, Georg, 2008

Accessibilité
Ouvert à toutes et à tous dans la limite des places disponibles
INHA – Institut National d’Histoire de l’art
2 rue Vivienne, ou 2 rue des Petits Champs, 75002 Paris
Salle Vasari (1er étage accès par Galerie Colbert)
Métros : Bourse, Sentier, Pyramides
Topographie de l’Art
15 rue de Thorigny, 75003 Paris
Métros : St. Sébastien Froissart

Plans INHA + Topo

Ce colloque participe des activités du Centre de recherche Institut ACTE (EA 7539) Paris 1 Sorbonne
Lignes de recherche Arts Science Société & Esthétique et théories critiques de la culture
Il est proposé par Pascal Pique, doctorant en sciences de l’art/esthétique à Paris 1 Panthéon Sorbonne
Il est coorganisé avec la professeur Marion Laval-Jeantet de l’axe A2S et le Musée de l’Invisible.

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 Propos :

Depuis la nuit des temps, l’art est intimement lié aux cultures de la nature qui pour la plupart sont des cultures de l’Invisible. Des cultures dites animistes, chamaniques ou totémiques, fondée sur des modalités de connexion énergétique à l’univers qui ont vraisemblablement préfiguré les formes natives d’ésotérisme, de spiritualité ou de mystique. Voire même de transcendance et de métaphysique qui se ont développées à travers la méditation spirituelle ou philosophique.
Est entendu ici par « nature » ce qui de l’ordre de l’environnement végétal, minéral, animal et ce qui ressort du vivant à la fois non humain et humain. Par « cultures de l’Invisible » est évoqué ce qui renvoie aux outres mondes, aux esprits de la nature et à des systèmes de reliance au cosmos. C’est-à-dire à des modalités de connexion à la nature au travers de vécus symbiotiques, voire métacognitifs, qui peuvent être vus comme autant de modalités de survivance matérielle et spirituelle pouvant servir d’inspiration ou faire modèle aujourd’hui.
Il est d’ailleurs fort probable que ce que l’on désigne actuellement dans les termes de « création artistique » ou « œuvre d’art » soit l’émanation de ce fond culturel commun qui met en œuvre tout un connexionnisme culture/nature qui socle l’humanité et sa survivance.
C’est probablement pourquoi le recours aux cultures de l’Invisible, notamment par les artistes, est loin d’être révolu. Il perdure tout au long de l’histoire de l’art et des idées jusque dans les fondations de l’art moderne et certaines livraisons de l’art contemporain le plus récent. Ce phénomène est encore plus visible depuis la mondialisation de la scène artistique internationale et son ouverture aux cultures extra occidentales, qui pour la plupart, ont gardé de fortes connexions à l’Invisible et à la nature.
Si bien que la triangulation Art/Invisible/Nature, qui se perpétue à travers les artistes de toutes périodes et de toutes générations, est plus que jamais revisitée dans beaucoup d’œuvres et d’expositions. En particulier chez les jeunes artistes, alors même que les cultures de l’Invisible et de la nature représentent un recours au credo rationaliste scientiste, matérialiste et consumériste, pour des populations de plus en plus nombreuses qui appellent d’autres formes de pensée et d’action.
Pour autant, il ne semble pas que la pensée et la philosophie de l’art, à travers sa branche dédiée à l’art qu’est l’esthétique, ni même les sciences de l’art et l’histoire de l’art, si ce n’est à quelques exceptions près, aient pris toute la mesure de ce rattrapage historique.
Qui plus est dans la perspective d’une méta-esthétique de l’art, de l’Invisible et de la nature comme facteur de transition culturelle, à travers une mise en œuvre pratico-théorique de modalités éco-conceptuelles appuyées sur de véritables vécus de la nature.
Encore faut-il pour cela, se livrer à une critique profonde et radicale de certains aspects de la l’humanisme fondateur de la civilisation moderne. Une critique nécessaire de ses percepts, de ses philosophies et de ses économies, dont le développement a accompagné, sinon provoqué, la funeste entreprise d’éradication des arts et des cultures de l’Invisible autochtones extra-occidentale, mais également occidentales, à l’échelle de la planète. Notamment à travers le mouvement colonial, qui a parachevé la bifurcation dénoncée par Whitehead entre l’humain et son environnement, pour précipiter l’exploitation sans limites ni interdits des ressources naturelles et humaines.
Pour qu’elle soit efficiente, cette critique doit s’appuyer sur un autre préalable important : activer ou réactiver de véritables vécus de la nature végétale, minérale ou animale en procédant à un élargissement de la définition du vivant et de la conscience. Par exemple en collaborant avec les arbres, les pierres, les animaux ou l’eau. Voire en pensant et en écrivant avec eux, et non plus seulement sur eux, dans des formes de savoir surplombantes et condescendantes. Cette approche méthodologique qui a toujours été à l’œuvre d’ans l’art et dans les pratiques de soin traditionnelles, semble gagner du terrain dans les sciences de l’humain comme la sociologie ou l’anthropologie.
Explorer, étudier et réactiver les multiples dimensions de la triade Art/Invisible/Nature, revient alors à agréger les approches historiques, philosophiques-esthétique, anthropologiques, ethnologique, éthologiques, et bien entendu artistiques, dans une démarche transdisciplinaire à portée transhistorique au service d’une nouvelle écosophie.
Ce qui engage à redonner toute sa place au vivant par la prise en compte de ses forces et de ses énergies à travers une phénoménologie des ondes et des fréquences, qu’elles soient visuelles, sonores ou autres. Tout en élargissant le champ des percepts et de la cognition et sans oublier de déjouer l’impérialisme de l’image rétinienne.
Cela revient à expérimenter des pratiques innovantes et alternatives. Par exemple dans l’exploration d’une phénoménologie du rythme, de la vibration, de la résonance, voire même des mémoires considérées comme des réservoirs atemporels de principes actifs.
Il devient alors possible d’ouvrir de nouveaux champs théoriques et pratiques dans la formulation d’une méta-esthétique qui soit aussi une éco-esthétique. Le terme de “méta-esthétique” usité par Etienne Souriau, fondateur de la Revue d’Esthétique et de l’Institut d’esthétique et de sciences de l’art de la Sorbonne, développe une approche inclusive de l’art étendu à la nature, au non-humain et à la transcendance, dont l’Invisible est l’une des matrices.
Pour Etienne Souriau, cette méta-esthétique à dimension scientifique et métaphysique déborde le seul champ de l’art pour s’appliquer à toutes les formes de l’univers et devenir un outil du futur à dimension cosmologique en s’intéressant à « ce qu’il y a, en tout cela, de secrets lourds de signifiance, d’humanité et de nature, d’universelle vérité conquise sur le chaos du monde ». Cela concerne aussi pour lui toutes les formes instituées par les êtres vivants ou inanimés alors que leur existence même dépend « d’une sorte de corps mystique ou de halo transcendant qui en est comme l’irradiation ». Ce qu’il nomme « L’ange de l’œuvre » ou «instauration » évoque les forces et les énergies « mystérieuses » qui permettent l’incarnation de l’œuvre dans le passage du virtuel au réel.
Mais cette méta-esthétique est restée en jachère du fait de son étrangeté, de sa spiritualité et de sa transcendance. L’un des enjeux actuels de sa reprise et de son développement est de rétablir une continuité de perception, de vision, de pensée et d’action entre la condition contemporaine, la nature et le non-humain, tout en revisitant les cultures et les dynamiques de l’Invisible considérées à la fois comme patrimoine énergétique et instances de reconnection.
Ce qui conduit à réinvestir l’esthétique dans son projet initial de théorie pratique des perceptions et des sensations, plutôt qu’en tant que système prédictif des catégories d’un « beau » académique idéalisé déduit a posteriori d’un jugement de valeur. Pour rétablir ainsi une méta-esthétique visionnaire. N’est-ce pas en premier lieu à travers les perceptions, les sensations, voire même les intuitions et leur cristallisation dans les visions, que s’éprouve et se pratique l’énergétique de la nature, de l’art et du monde ?
C’est alors qu’apparaît une forme d’esthétique qui déborde le strict cadre spéculatif de la philosophie occidentale au profit d’une méta-esthétique de l’art et de son histoire. Une méta-esthétique à dimension énergétique dont le champ d’application est loin de se limiter aux seuls domaines de l’art et du texte, puisqu’il s’agit d’une esthétique de l’écoconception à dimension environnementale pouvant concerner tous les domaines de l’activité humaine et non humaine.
Cela suppose que l’art incarne, prodigue ou libère de véritables forces agissantes. Notamment à travers l’énergétique des œuvres. Dès lors, dans quelle mesure les formes ou les patterns, ont-ils une énergétique propre et avérées ? De quelles manières sont-ils agissants à travers les œuvres d’art pour participer à une forme de résilience écologique globale ?
Pour autant, peut-on parler d’une esthétique de la réparation ou du soin dans le domaine de l’art sans être taxé de charlatanisme ? Et comment réassigner à l’art ou à la philosophie la dimension de soin qui leur a été retirée par la philosophie occidentale. Que ce soit dans les arts plastiques ou visuel, dans l’esthétique ou plus globalement à l’échelle de l’activité culturelle ?
Ce qui induit que l’esthétique puisse elle-même être agissante, dans les temps même de son écriture, de la livraison et de la réception de son texte, voire de sa pratique. Cette hypothèse soulève nombre de questions. Notamment celle de l’articulation entre théorie et pratique en renvoyant à la question de l’organicité même de l’écriture, du texte et du verbe. Et bien entendu à celle de l’œuvre d’art matérielle ou immatérielle à travers ses énergétiques propres. Cela met en jeu une approche énergétique que l’esthétique et les sciences de l’art sont est encore loin de prendre en compte et de développer. Si ce n’est à travers le concept d’agentivité, qui reste malgré tout plus mécaniste que biologique.
Dès lors, à quoi peuvent ressembler les pratiques d’une esthétique organique, énergétique et réparatrice à travers l’histoire ? Selon quelles expérimentations ou protocoles, esthétique et cliniques peuvent-ils être réassociés comme l’envisageaient Guattari et Deleuze ?  Et le cas échéant, comment envisager leur modélisation, leur propédeutique, voire même leur prophylaxie et leur enseignement à travers la pédagogie et la pratique d’une autre vision de l’art.
Instruire ces questions aujourd’hui, et y répondre, permet de poser les bases du programme d’une écoesthétique de l’art, de l’invisible et de la nature à portée transhistorique et transdisciplinaire.  Une écoesthétique organique à vocation réparatrice, propice à un nouvel art du prendre soin et à la transition culturelle dont le monde a urgemment besoin.

Pascal Pique

 

 

 

 

Soul Tree

  SOUL TREE

Le Musée de l’invisible ouvre
ses portes et ses arbres avec Olivier Raud
été-automne 2021

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Soul Tree est la première exposition à ciel ouvert du Musée de l’Invisible dans ses murs, à Lahitte-Toupière, aux confins des Hautes-Pyrénées et du Gers. Il s’agit en fait d’une double exposition avec un parcours de contact à l’arbre associé à des œuvres inédites de Olivier Raud qui permettent d’explorer nos perceptions énergétiques en se reconnectant à la nature. Expérimenté à l’occasion du premier festival des Nuits des forêts les 2/3/4 juillet 2021, ce double parcours a suscité intérêt et enthousiasme. Si bien qu’il a été repris et augmenté avec de nouveaux arbres et de nouvelles œuvres, pour ouvrir de manière permanente au public le plus large dès cet été. Soul tree préfigure également un projet plus vaste de reboisement associé à un programme d’écoART.

Le contact à l’arbre gagne du terrain et c’est heureux. Cette pratique a été popularisé par les bains de forêts japonais (shinrin yoku), la sylvothérapie ou encore le fait d’embrasser des arbres. Ce phénomène populaire correspond à un intérêt croissant pour l’arbre et pour la forêt alors que la cause de l’arbre est devenue un enjeu majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique pour notre époque qui doit réinventer son rapport à la nature et à l’environnement.

Contact à l'arbre pendant le festival Les nuits des forêts

Contact à l’arbre pendant le festival Les nuits des forêts

La double exposition Soul tree qui est aussi une proposition du Manifeste de l’arbre du Musée de l’Invisible, participe des initiatives qui ont pour but de promouvoir une nouvelle culture de l’arbre et de l’environnement en réinventant des accès directs à la nature. Notamment à travers les dimensions subtiles et énergétiques.

Le contact à l’arbre permet de capter et de faire travailler l’énergie des arbres. Cela consiste à apposer les mains sur le tronc de l’arbre ou à saisir les branches, à fermer les yeux et à lâcher prise. L’organisme humain se met alors au diapason de l’organisme de l’arbre. Il s’agit ensuite de laisser l’arbre piloter l’enchaînement des sensations et des réactions physiologiques qui adviennent. Comme dans une sorte de yoga de l’arbre ou de méditation sylvestre.

Ce protocole développé par l’arbologue Pierre Capelle avec qui le Musée de l’Invisible collabore depuis 2013 (cf. édition « sociomytho-logies de l’arbre » avec Michel Boccara chercheur au CNRS), est assez exceptionnel car il permet de ressentir concrètement la phénoménologie énergétique du contact à l’arbre.

les arbres du Musée de l'Invisible à Lahitte-Toupière

les arbres du Musée de l’Invisible à Lahitte-Toupière (vue satellite)

Le parcours-exposition de Soul tree invite donc à « goûter » l’énergie de plusieurs essences d’arbres : noisetier, frêne, érable, bouleau, cyprès, charme, tilleul, châtaignier, platane, marronnier, pommier, hêtre pourpre… dont certains sont associés à des œuvres d’art contemporain conçues par Olivier Raud.

Olivier Raud qui est inventeur, désigner énergétique, architecte et artiste a déjà participé à plusieurs expositions du Musée de l’Invisible (Pierres de vision, Energéïa, Géométries de l’Invisible). Il travaille la polarité et les formes de magnétisme naturel.

 Soul tree est le titre de l’une de ses toutes dernières créations avec différents dispositifs de connexion à l’arbre qui peuvent être expérimentés ici. Cette œuvre est constituée d’une table polarisée reliée à l’arbre par un tresse de cuivre. Le visiteur prend place sur le plateau recouvert d’un tissu anti-ondes qui évite la dissipation des énergies. Selon les individus différents types de perceptions apparaissent alors.

Olivier Raud en train de tester Soul tree, sa dernière création

Olivier Raud en train de tester Soul tree, sa dernière création

D’aucuns ont la sensation d’être traversés par des ondes qui scannent littéralement le corps et les organes. D’autres se sentent comme en lévitation dans un bain de matière énergétique bienfaitrice. Certains ont même l’impression d’être directement reliés au cosmos par l’arbre antenne.

Les mots manquent pour décrire ce qu’il se passe mais les sensations sont bien là. Il s’agit d’une technique de reconnexion à la nature et de relaxation hors-pair et très efficiente. Mais également d’une forme soin qu’Olivier Raud pratique avec nombre de ses créations.

la structure toroïdale

la structure toroïdale

Olivier Raud propose également une œuvre monumentale avec une structure toroïdale de 5 m de haut qui inaugure le projet des Bois de l’Invisible, un projet de reboisement d’une parcelle encore récemment dévolue à la culture du maïs avec l’implantation d’œuvres d’éco-art et de slow-art.

En collaboration avec Olivier Raud, le Musée de l’Invisible va aussi reconstituer l’expérience du marquis de Puységur qui en 1784 à Soissons, a pratiqué le contact à l’arbre en reliant des personnes aux branches d’un orme par des cordes. Il s’agit d’une date importante dans l’histoire des découvertes du « magnétisme animal » de Anton Messmer et de ses nombreuses applications qui ont révolutionné les sciences physiques, psychiques et médicales (cf. Somnambulisme et médiumnité, vol 1 de Bertrand Meheust). Mais dont on est loin d’avoir tiré toutes les conséquences.

L'orme du marquis de Puységur en 1784

L’orme du marquis de Puységur en 1784

Accessible à tous les publics et tout l’été jusqu’à la fin de l’automne 2021, l’exposition Soul tree participe des actions du Manifeste de l’arbre en faveur d’une nouvelle culture de l’arbre, depuis 2014 et son lancement à la Biennale de Salvador de Bahia au Brésil. Et d’une recherche universitaire dans le cadre d’un doctorat en sciences de l’art/esthétique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Le Musée de l’Invisible inaugurera ses locaux à l’automne 2021.

L’ensemble des fonds récoltés seront consacrés au projet de reboisement et d‘implantation d’œuvre d’art dans le cadre de l’association pour le développement du Musée de l’Invisible, reconnue d’intérêt général.

Lancement des bois de l’Invisible 

La parcelle encore récemment dévolue à la culture du maïs

La parcelle encore récemment dévolue à la culture du maïs

 Le projet des « Bois de l’invisible » consiste à reboiser une parcelle encore récemment dévolue à la culture intensive du maïs sur la commune de Lahitte-Toupière, aux confins des Hautes-Pyrénées et du Gers, en associant des artistes à un programme d’implantation d’œuvres d’art contemporain.

L’objectif est de développer une nouvelle approche de l’environnement par l’art à partir de la pratique du contact à l’arbre. Cette pratique est envisagée ici comme un outil qui permet de contribuer à l’émergence d’une nouvelle culture de l’arbre et de la forêt, préalable indispensable à une véritable mobilisation contre le réchauffement climatique.

Associés à la conception du reboisement, une quinzaine d’artistes sont invités à proposer un projet selon certaines modalités de l’écoART. Les œuvres doivent participer du processus de reboisement et de restauration de l’écosystème en favorisant la biodiversité. Pour les espaces de clairières il est demandé aux artistes de concevoir des sortes de « chambres végétales ».  Leurs propositions doivent autant que possible être constituées de matériaux naturels, de plantations, voire de matières ou matériaux de récupération. Les œuvres/plantations constituer à la fois le tissu ou la trame des bois jardin, ainsi qu’un parcours visitable par le public.

Ce projet qui va se dérouler sur un temps long de plusieurs années a aussi pour objectif, de promouvoir et de diffuser une nouvelle conscience du vivant et de l’environnement en réinventant des interactions pratiques et concrètes entre culture et nature à travers l’art. Ces bois-jardins sont à la fois une matrice et un projet de recherche associant la création, l’expérimentation pratique, la théorie et la pédagogie.

Ce projet débutera en 2021/22 avec le lancement d’une première tranche de plantation d’arbres et d’installation d’œuvres. Des actions de préfiguration ont lieu dès 2021 avec la mise en place de collaborations transdisciplinaires et d’une sensibilisation des publics.

Les bois de l’Invisible sont une proposition de l’Académie de l’arbre du Musée de l’Invisible et de son Manifeste de l’arbre qui a été lancé à la biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia en 2014. Depuis sept ans ils proposent de restaurer nos cultures de l’arbre à l’échelle internationale en rétablissant des continuités entre les savoirs ancestraux à travers le patrimoine immatériel des cultures de l’Invisible et les nouvelles formes de pensées et d’actions qui tentent de répondre aux défis environnementaux, sociétaux et culturels les plus actuels.

C’est en réinventant des complémentarités entre les savoirs et les pratiques des cultures premières, l’art et la science, que le Musée de l’Invisible et son Académie de l’arbre expérimentent et diffusent ces enjeux.

La prochaine étape des Bois de l’Invisible sera l’inauguration du tracé du parcours de l’arbre de vie avec les premiers locaux du Musée de l’Invisible, en novembre 2021.

Les bois de l'Invisible, projet

Les bois de l’Invisible, projet

 

INFOS PRATIQUES
Accessibilité été-automne 2021

Le double parcours de l’exposition Soul tree se pratique de manière accompagnée en individuel ou en groupe de quelques personnes. Cette visite accompagnée invite découvrir et de pratiquer le contact à l’arbre. Elle permet de ressentir l’énergétique des arbres et de s’initier à ses différentes dimensions (mythique, scientifique, énergétique etc.). 

La visite se pratique
– sur rendez-vous : prévoir 1h30 à 2 h de parcours-visite accompagné.
– tous les jours 10 h / 12 h / 14 h / 16 h /18 h – été-automne 2021
– tarifs 15 € / 10 € à partir de 5 personnes.
11 route de Monségur 65700 Lahitte-Toupière A 5 mn de Maubourguet

IL EST NECESSAIRE DE RETENIR VOTRE CRENEAU (DATE+HEURE) EN CONTACTANT
pascalpique01@gmail.com / 06 63 62 00 65
Possibilités de bivouac, de stage, de visites de groupe et de formation.

Vernissage performatif samedi 23 juillet 2021 à partir de 16 h
lancement du projet les Bois de l’Invisible avec plantation du premier arbre

L’ensemble des fonds récoltés seront consacrés au projet de reboisement et d‘implantation d’œuvre d’art dans le cadre de l’association pour le développement du Musée de l’Invisible, reconnue d’intérêt général.

L'Académie de l'arbre copieLe manifeste de l'arbre copie

http://lemuseedelinvisible.org/signez-le-manifeste-de-larbre/

Les nuits des forêts

contact à l’arbre
pour les nuits des forêts

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https://nuitsdesforets.com/
https://nuitsdesforets.com/evenement/contact-a-larbre/

La première édition du festival national Les nuits des Forêts se tient partout en France les 2/3/4 juillet 2021. Pendant ces trois jours et deux nuits, le Manifeste de l’arbre propose une immersion dans les dimensions invisibles mythiques et énergétiques de l’arbre et de la forêt par une initiation au contact à l’arbre. Ces ateliers de contact à l’arbre se tiendront à Lahitte-Toupière dans les Hautes-Pyrénées sur le site du Musée de l’Invisible en après-midi, et dans les bois environnants en nocturne avec possibilité de bivouac.

POUR S’INSCRIRE

Les inscriptions sont à prendre directement par email ou par tél auprès du Musée de l’Invisible

choisissez votre créneau et communiquez le à :
pascalpique01@gmail.com  / tél : 0663620065

vendredi 2 juillet Samedi 3 juillet Dimanche 4 juillet
15 h – 16 h : 15 personnes 15 h – 16 h : 15 personnes 15 h – 16 h : 15 personnes
16 h – 17 h : 15 personnes 16 h – 17 h : 15 personnes 16 h – 17 h : 15 personnes
17 h – 18 h : 15 personnes 17 h – 18 h : 15 personnes 17 h – 18 h : 15 personnes
21 h – petit matin bivouac 6 p 21 h – petit matin bivouac 6 p 19 h : performance collective

Pour le bivouac il est nécessaire d’amener sa tente, son couchage et son pique nique.

 

LE CONTACT A L’ARBRE

Le contact, ou l’éveil à l’arbre, consiste à apposer les mains sur le tronc de l’arbre ou à en saisir les branches, à fermer les yeux et à lâcher prise. L’organisme humain se met alors au diapason de l’organisme de l’arbre. Il s’agit ensuite de laisser l’arbre piloter l’enchaînement des sensations et des réactions physiologiques qui adviennent. Comme dans une sorte de yoga de l’arbre. Les participants (15 à 20 personnes maximum par heure en journée et 6 en nocturne sur les 3 jours) s’inscrivent au préalable par email. Un rendez-vous leur est proposé ainsi qu’une information générale sur le déroulé.

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Chaque personne inscrite est invitée à pratiquer individuellement un parcours de contact à l’arbre qui permet de “goûter” différentes essences (noisetier, tilleul, fruitiers, frênes, bouleau etc), en journée et en soirée. Ainsi que le matin au réveil pour les participants au bivouac. Avant de repartir, les personnes sont conviées à relater leur expérience sous la forme d’un petit compte-rendu écrit afin de fixer le récit de leur vécu. Des enregistrements vidéo peuvent être effectués en vue d’un montage des témoignages. Les participants amènent leur matériel de couchage (tente, sac, matelas de sol).  Des mises à l’arbre collectives ou en groupe pourront être réalisées.

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DANS LES BOIS DE LAHITTE-TOUPIERE (65)

Traversés par les chemins de St. Jacques de Compostelle, et le méridien origine de Greenwich, les bois de Lahitte-Toupière ont longtemps été associées à la production de poteries (les toupières réalisées à partir de gisements d’argile blanche et dorée) pour alimenter les fours de cuisson aujourd’hui démantelés. A la fin du XIX siècle l’exploitation des bois a permis de combler les pertes occasionnées par le phylloxéra et la disparition des vignes. On constate actuellement un mitage progressif du couvert forestier avec des ilots de déforestation au profit de surfaces agricoles au moment où l’extraction du bois semble connaître un regain d’activité.

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PREFIGURATION DES BOIS/JARDINS DE L’INVISIBLE

Le projet du Musée de l’Invisible/Manifeste de l’arbre est de replanter l’un de ces bois sur une parcelle encore récemment dévolue à la culture du maïs. Ce projet intitulé « Les bois de l’Invisible » associe un processus de reforestation à celui d’implantation d’œuvres d’art contemporain intégrant la plantation d’arbres et de végétaux pour recréer un biotope art/nature. L’objectif est d’y développer une nouvelle approche énergétique conjointe de l’environnement et des œuvres d’art à partir de la pratique du contact à l’arbre et d’une reconnexion à l’environnement.

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DES ARTISTES ET DES ARBRES

Deux artistes sont présents les 2/3/4 juillet pour suivre le contact à l’arbre et expérimenter une pratique de création connectée aux arbres, Isabelle Peru et Ollivier Raud.

Isabelle Peru réalise des dessins à partir d’entretiens muets au cours desquels elle se connecte à l’énergies des personnes en prenant appui sur celle des arbres. Les dessins géométriques qui en résultent, sortes de portraits ou mandala énergétiques des personnes peuvent ensuite être réalisés sous forme de peinture

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Olivier Raud, artiste et designer énergétique travaille la polarité du bois par des dispositifs qui redéployent les champs électro magnétiques des arbres. Plusieurs dispositifs mis au point spécialement pour l’occasion pourront être expérimentés avec différentes essences d’arbres.OR dispo

Une performance collective finale est organisée le dimanche 4 en fin de journée.

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DEPUIS 2014

Le Musée de l’Invisible expérimente le contact à l’arbre depuis 2014 dans le cadre d’une Académie de l’arbre et du Manifeste de l’arbre sous plusieurs formes : expositions, workshop, conférences performatives, recherche doctorale en sciences de l’art. L’origine de ce projet est la publication d’un livre intitulé « Sociomythologie de l’arbre » aux éditions Le temps présent avec l’arbologue Pierre Capelle qui a mis au point un protocole de contact à l’arbre repris ici, et le sociologue Michel Boccara. Plusieurs ateliers de contact à l’arbre ont été conduits avec Pierre Capelle dans le cadre d’expositions comme à Salvador de Bahia au Brésil en 2014, aux jardins des Buttes-Chaumont à Paris ou au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg. Depuis 2014, plusieurs expositions dédiées à l’arbre ont eu lieu sous l’égide du Musée de l’Invisible (Sao-Polo, Genève, Lacoux, Paris) où des artistes ont accepté de faire l’expérience pour nourrir leur pratique de création.

Lancement du Manifeste de l'arbre à Salvador de Bahia en 2014 avec Pierre Capelle

Lancement du Manifeste de l’arbre à Salvador de Bahia en 2014 avec Pierre Capelle

Les œuvres réalisées sont autant de contributions à une nouvelle culture de l’arbre et de la forêt au même titre que les signatures du Manifeste de l’arbre qui participent à la mobilisation pour l’environnement et contre le réchauffement climatique.

Le mur de l'arbre visionnaire dans l'exposition "un autre monde", galerie agnès b, Paris, 2016. Avec des oeuvres de Basserode, Julie Legrand, Charley Case, Teruhisa Suzuki, Céline Clairon, Lionel Sabatté, Jean-Luc Favero, Vidya Gastaldon, Jean-Xavier Renaud, Erik Samakh, Aurélie Dubois et Olivier Raud

Le mur de l’arbre visionnaire dans l’exposition “un autre monde”, galerie agnès b, Paris, 2016. Avec des oeuvres de Basserode, Julie Legrand, Charley Case, Teruhisa Suzuki, Céline Clairon, Lionel Sabatté, Jean-Luc Favero, Vidya Gastaldon, Jean-Xavier Renaud, Erik Samakh, Aurélie Dubois et Olivier Raud

Vous pouvez également signer le Manifeste de l’arbre :

 http://lemuseedelinvisible.org/signez-le-manifeste-de-larbre/

L'artiste Tunga signe le Manifeste de l'arbre à Sao-Paulo

L’artiste Tunga signe le Manifeste de l’arbre à Sao-Paulo

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soutient la mobilisation du collectif 

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L’Abeille Blanche

 

L’Abeille blanche
Centre d’art Le Parvis, Ibos

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vernissage le jeudi 30 janvier à 19 h
exposition prolongée jusqu’au 29 août 2020

Avec les œuvres de
Art Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet & Benoit Mangin), Charley Case,
Laurie Dall’Ava, Philippe Deloison, Jean-Luc Favero, Vidya Galstaldon,
Abraham Poincheval, Olivier Raud, Lionel Sabatté, Erik Samakh,
et la contribution de Catherine Flurin

Pour le Lancement du Manifeste de l’Abeille Blanche
Petr Davydtchenko, André Hemelrijk, Myriam Mechita,
Antonio Couto (apithérapeute)

Commissariat : Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible

Le monde des abeilles fascine. On remarque depuis peu un regain d’intérêt des artistes contemporains pour les butineuses. L’exposition L’Abeille blanche s’intéresse à ce phénomène. Ainsi qu’au lien immémorial entre l’humanité et le monde apicole qu’il est urgent de restaurer. L’Abeille blanche incarne les dimensions mythiques, technologiques et énergétiques de ce lien, que cette exposition propose de réactiver.

Notre connaissance et notre vision des abeilles est en pleine évolution. La médecine conventionnelle commence à redécouvrir les vertus antiseptiqueset curatives du miel ou de la propolis, qu’elle réintroduit dans certains de ses protocoles. Des chercheurs en intelligence animale ont attesté que les abeilles pouvaient avoir des émotions allant plus vite que la vitesse de la lumière. Le rôle fondamental des abeilles dans la pollinisation et l’entretien de la biodiversité est connu depuis toujours et commence à intégrer les dispositifs légaux de protection de l’environnement. Si bien que l’abeille est devenue l’un des grands symboles de la transition écologique.

Le projet même de L’Abeille blanche s’élabore à la croisée de ces savoirs. Car l’abeille représente l’un des modèles les plus aboutis de réciprocité et de symbiose entre un organisme vivant et son biotope, dont il est important de s’inspirer.

Telle une recette alchimique, l’exposition au centre d’art contemporain du Parvis veut sublimer ces dimensions à travers le travail d’artistes sensibles à ces questions. Notamment à celles des fréquences, des ondes et des énergies du vivant que véhiculent les abeilles. C’est pourquoi il ne s’agit pas ici de simplement illustrer ou représenter des abeilles. Les œuvres sont plutôt envisagées comme les catalyseurs et les transmetteurs de ces énergies si particulières auprès du public le plus large. Comme pour un vaste soin.

Cette exposition signale également le lancement d’un projet artistique d’une nouvelle génération : l’Abeille blanche, centre d’art des abeilles, à partir
de l’entreprise apicole Ballot-Flurin à Maubourguet dans les Hautes-Pyrénées qui développe déjà des commandes artistiques sur le site même de ses activités. Plusieurs œuvres présentées ici sont ont été réalisées à partir de ce contexte et de la pratique du yoga des abeilles. D’autres préfigurent des projets qui pourront s’y développer in situ. L’occasion aussi de lancer le Manifeste de l’abeille blanche pour lutter contre l’extinction des abeilles.

Pascal Pique

 

Vibration perpétuelle

L’abeille blanche c’est la vibration perpétuelle de l’abeille qui emplit tout l’univers au-delà des temps.
Nous sommes nourris, traversés et imprégnés de cette information lumineuse.
Elle apporte en nous une science particulière qui régit nos sentiments, nos pensées.
Le monde végétal l’appelle.
L’abeille blanche désire guérir l’humanité de sa soif de pouvoir et de l’oubli de l’amour.
Par ses vols, ses chants, ses venins, ses miels, l’abeille blanche nous exorcise et nous embellit.
Elle nous apporte l’immortalité.
Depuis mon enfance, elle s’adresse à moi et occupe mon esprit. Elle me souffle des messages précis
et cohérents que je peux noter et transmettre.

Catherine Flurin

Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie, du Conseil Régional d’Occitanie, de la Communauté d’Agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées et du GIE du centre commercial Le Méridien – Ibos.

Le centre d’art contemporain du Parvis est membre de DCA-Association française de développement des centres d’art, du réseau Air de Midi – Art Contemporain en Occitanie, et du LMAC – Laboratoire des médiations d’art contemporain en Occitanie

L’exposition L’Abeille Blanche bénéficie du soutien de l’entreprise

EXPOSITION DU 31 JANVIER – 28 MARS 2020

Le Parvis | Centre E.Leclerc Méridien | Route de Pau | 65420 Ibos Du mardi au samedi 11:00-13:00 et 14:00-18:30
Contact centre d’art contemporain | +33 (0)5 62 90 60 82 centredart@parvis.net | www.parvis.net

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Energeia

ENERGÉÏA
L’énergétique des œuvres d’art

Exposition du 16 novembre 2019 au 8 janvier 2020
Topographie de l’art, Paris

L’exposition Energeia propose une vision et une expérience inédite des œuvres d’art qu’elle invite à considérer sous l’angle énergétique. Elle répond à une nouvelle culture de l’énergie, ou plutôt des énergies, qui se déploie actuellement. Cette profonde mutation touche autant le développement personnel que celui de l’économie de la culture et des sciences. L’art et la création sont l’un des lieux d’expérimentation privilégiés de ce mouvement car ils permettent de cristalliser et d’objectiver, c’est à dire de visualiser et de ressentir véritablement ce qui est de l’ordre de l’invisible des énergies.

Cette exposition est une première car elle envisage l’art et l’exposition elle-même comme un vecteur et un catalyseur d’énergies. Elle est aussi l’une des premières du genre à proposer à son public de vivre et d’expérimenter de manière concrète et directe ces phénomènes à travers les œuvres et leur exposition. Elle nous invite ainsi à réinvestir un certain rapport à l’art dans le sens de la prophylaxie et du prendre soin, de soi, des autres et du monde.

Les artistes ont souvent entretenu une relation particulière aux multiples formes d’énergies. Dès les débuts présumés de l’art, on peut supposer que l’émergence des premières œuvres tracées, peintes, gravées ou sculptées, est intimement liée à la captation et à la restitution des énergies de la nature. Notamment dans les grottes ornées de la préhistoire.

Aujourd’hui, certains créateurs contemporains, de plus en plus nombreux, œuvrent dans cette continuité, tout en croisant les recherches scientifiques les plus en pointe sur les dimensions énergétiques qu’à ouvert la physique quantique.

Le crédo quantique nous dit que « tout est énergie ». Mais que signifie plus exactement cette formule ? Comment se représenter ce qu’elle recouvre ? Et surtout, ressentir ou identifier de manière tangible les phénomènes concernés pour en tirer un meilleur parti ? Afin de mieux comprendre ces réalités et certains de leurs enjeux, l’exposition est conçue comme un parcours exploratoire qui invite le visiteur à développer sa perception conjointe des œuvres et des énergies, tout en renouant avec certaines dimensions des éléments naturels, en particulier à travers le minéral et le végétal.

Un autre aspect de l’exposition est plus particulièrement dédié à la lumière et à la couleur qui permettent de percevoir et de mieux saisir ce qui est de l’ordre du rayonnement ou de la fréquence.

Energéia s’intéresse aussi à l’énergie de la psyché et de la conscience, l’un des grands sujets de recherche actuel pour les sciences de la cognition, qui s’exprime directement à travers les œuvres d’art.

Ce nouvel axe du Musée de l’Invisible fait suite aux projets consacrés précédemment au végétal avec le lancement du Manifeste de l’arbre en 2014, à au minéral avec la mise en place Académinérale, et à la dimension visionnaire sous la forme d’expositions, de conférences, de publications, de workshops qui nourrissent une véritable recherche.

C’est la convergence de ces propositions qui donne une dimension toute particulière à Energéia, sous les traits d’une exposition expérimentale où les œuvres et leur restitution, sont envisagées dans leur dimension énergétique, qui peut être perçue et vécue par le public.

Ce projet inédit à l’échelle nationale et internationale, qui ambitionne de révéler et d’explorer une véritable énergétique de la création, propose une autre praxis de l’art. C’est à dire une autre façon de voir l’art, de l’exposer, de le ressentir et de le pratiquer.

Il participe ainsi à la transition culturelle et esthétique qui doit nécessairement accompagner la transition écologique en cours. Ce qui revient à œuvrer pour une nouvelle culture du vivant, de la biodiversité et donc du bien-être.

 

Artistes pressentis :

Basserode, Philippe Deloison, Jean-Luc Favero, Amy Hilton, Georges Lakovsky, Arthur Lambert, Philippe Lepeut, Sandra Lorenzi, Isabelle Peru, Anika Mignotte, Brigitte Moreau-Serre, Erik Nussbiker, Olivier Raud, Jean-Jacques Rullier, Vladimir Skoda, Teruhisa Suzuki, Kat’ytaya Catitu Tayasu, Sandra Valabregue.

Commissariat : Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible

Un projet de recherche et de création : cette exposition du Musée de l’Invisible participe d’un projet de recherche en Sciences de l’art/Esthétique dans le cadre d’un doctorat rattaché au programme  de recherche Art Mondialité et Environnement de l’axe A2S-Institut Acte, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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De Mineralis

Pierres de vision

Basserode – Céline Cléron – Aurélie Dubois – Gaëlle Foray – Alexandre Joly- Gabriel Léger – Myriam Mechita – Jean-Jacques Rullier – Lionel Sabatté – Vladimir Skoda

Commissariat : Pascal Pique

Musée des Arts & Métiers, Paris / hors les murs Yia Art Fair # 5

13  – 25 octobre 2015

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L’humain a toujours entretenu une relation particulière au monde minéral. Bien avant l’art des grottes et jusqu’à nos jours, où nombre d’artistes réinventent une vision dynamique du règne minéral. Si bien que l’art des pierres fait un retour remarqué dans la création contemporaine. Afin de mieux percevoir ce phénomène qui n’est pas que d’ordre symbolique, De Mineralis, pierres de visions, s’intéresse à l’une des particularités de cette relation méconnue : quand les minéraux interviennent dans l’économie visionnaire des artistes. C’est pourquoi ce projet rend hommage à la grande mystique Hildegarde de Bingen, qui dès le moyen-âge a étudié, codifié et divulgué les savoirs liés aux pierres de guérison.

Spécialement conçue pour l’écrin de pierre de l’abside romane de St Martin-aux-Champs qui abrite le pendule de Foucault, l’exposition propose un dispositif particulier sous la forme d’une sorte de cromlech, ou de cercle de pierre magique contemporain. Comme pour mieux revisiter la materia prima dont nous sommes issus. Les œuvres présentées réactivent la relation tellurique et énergétique à l’univers, ainsi que les perceptions de type mythique, animistes ou astrales qui procèdent d’une vision réenchantée du monde et de ses constituants premiers, les minéraux. L’accrochage même de l’exposition propose une expérience de l’Invisible qui renvoie aux symboliques de l’arbre de vie ou de l’Alchimie et de la Pierre des Philosophes.

De Mineralis expérimente également une hypothèse de recherche : voir en quoi l’art et les pierres permettent à certains d’entre nous, dont les artistes, de relier différentes strates de réalités supposées. Ce que la physique et les sciences contemporaines envisagent depuis peu.

Accrochage De Mineralis à Paris et cercle de pierres néolithique de Swinside, Angleterre

Accrochage De Mineralis à Paris et cercle de pierres néolithique de Swinside, Angleterre

De Mineralis : une alchimie transhistorique

Le chevet de Saint-Martin aux Champs a été édifié en 1135. Son plan reprend celui de l’ancienne abside romane d’une basilique funéraire du VI siècle. L’édifice a été dédié à la Vierge Mère de Dieu et placée sous la protection de Paul et Pierre, les saints patrons de l’ordre clunisien dont St Martin-aux -Champs est la fille. La chapelle axiale tréflée dans laquelle se déploie l’exposition De Mineralis servait d’écrin à une grande sculpture en bois de vierge à l’enfant, datée elle aussi de 1135.

Le dispositif de l’exposition s’est également inspiré de livre de Umberto Eco, « Le pendule de Foucault » et du plan de l’arbre des séfirots présenté en exergue du roman. Selon certaines interprétations l’arbre séfirotique permet de comprendre l’organicité même de ce type d’édifice, consacré à la circulation des énergies entre le ciel et la terre, que l’architecture de pierre permet de véhiculer. En d’autre termes, la chapelle permettait non seulement de recevoir les énergie cosmique et célestes, mais également des les nourrir pour participer à la mécanique cosmique.

Le plan et le sens même de l’exposition De Mineralis, s’inspirent de la structure et de la symbolique de l’abside et de l’arbre de vie. De Mineralis en reprend la charge et le principe d’une transmutation des énergies. A l’image de l’aventure alchimique à laquelle cette configuration transhistorique renvoie indéniablement. Notamment à travers la figure de la fameuse Pierre des philosophes qui est la quête d’une panacée universelle.

De Mineralis avec le pendule de Foucault et l'arbre séfirotique du livre d'Umberto Eco

De Mineralis avec le pendule de Foucault et l’arbre séfirotique du livre d’Umberto Eco

 

Plan d'accrochage De Mineralis à Paris

Plan d’accrochage De Mineralis à Paris

1 Lionel Sabatte – 2 Basserode – 3 Céline Cléron – 4 Alexandre Joly – 5 Jean-Jacques Rullier – 6 Vladimir Skoda – 7 Gaëlle Foray – 8 Gabriel Léger – 9 Myriam Mechita – 10 Aurélie Dubois

 

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1 Lionel Sabatté, Qui, 2015 – Acier, béton et mica 30 x 30 x 45 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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2 Basserode, Stone touched, 2015 – Silex sur socle, 40 X 40 x 130 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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3 Céline Cléron, Sans titre (Yo-yo), 2015 – Fossiles sur socles, 40 X 40 x 110 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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4 Alexandre Joly, Sacred peanuts island, 2011 – Calcédoine, cacahuètes, mousse, dorure, cloche verre40 X 40 x 60 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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5 Jean-Jacques Rullier, Les 24 pierres de soin de Hildegarde de Bingen, 2015 – Dessin, pierre roulées sous verre, socle, 55 cm x 55 cm x 112 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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6 Vladimir Skoda, Sans titre, 1986 – Acier forgé, (mercure), 15 x 35 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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7 Gaëlle Foray, Sans titre (la plage), 2015 – Pierre, photographies découpées 25 x 12 x 8 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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8 Gabriel Léger, Summer Wine, 2015 – Verre et plexiglass sur socle, 40 X 40 x 130 cm – Courtesy galerie Sator et Subtil Collection

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9 Myriam Méchita, Les troubles d’Aphrodite, bronze, 2015 – Terre, figurine XIXe, fluorines sur socle 40 X 40 x 110 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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10 Aurélie Dubois
Yggdrasil, 2015 – Pentagone incrusté d’un tronc d’arbre, branche, cristaux de roche, quartz rose, rubis sur fuschite, dents de céramique, œil de verre. Poupée avec boite crânienne ouverte incrustée d’un cristal de roche accompagnée de son chien
Déméter, 2015 – Pentagone peint bleu, noir et or, quartz rose, deux dessins, poupée aux mains incrustées de cristaux de roches – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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La première session de l’Académinérale s’est tenue à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne Rhône-Alpes le 12 juin 2015. L’Académinérale est l’un des premiers départements du Musée de l’Invisible. Elle a pour vocation de promouvoir les démarches artistiques, scientifiques, philosophiques ou autres qui expérimentent de nouvelles perspectives sur le monde minéral. Il s’agit d’un projet de création et de recherche, dont les travaux sont restitués au public sous la forme d’expositions ou d’autres manifestations (conférences, séminaires, ateliers, publications). L’évolution actuelle de notre rapport au minéral participe d’une réévaluation de toute l’échelle du vivant et de ses contributeurs, à laquelle notre culture travaille en redéfinissant par exemple le statut de l’animal et du végétal. Les découvertes récentes effectuées par la sonde spatiale Rosetta sur une comète et les rapports supposés entre une origine extra-terrestre du vivant et le minéral participent du regain d’intérêt pour une biologie minérale. C’est à cette vaste entreprise qui doit nous permettre de réinventer notre culture de la nature, de la biodiversité et de l’environnement, que le Musée de l’Invisible entend participer. C’est pourquoi le projet de l’Académinérale à une dimension transculturelle et transdisciplinaire. Notamment quand il fait appel à l’anthropologie et aux cultures de l’Invisible qui envisagent ce règne comme un monde vivant et actif.

 

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De Mineralis est l’occasion de lancer la Subtil Collection dans le cadre de la Yia Art Fair #5. La Subtil Collection est un organe important du Musée de l’Invisible qui a une double vocation artistique et économique. D’abord artistique puisqu’il s’agit de rassembler un corpus ouvert, mobile et changeant d’œuvres qui, progressivement, vont révéler les contours d’un nouveau territoire. Celui de l’art et des dimensions Subtiles (ou Invisibles : vécus mythiques, métacognitions, phénomènes inexpliqués) qui recouvrent certains aspects cachés et méconnus du processus artistique.

La Subtil Collection se consacrant en priorité aux artistes et aux œuvres produites ou montrées, dans le cadre des expositions et des diverses activités du Musée de l’Invisible. D’autres apports correspondant au projet artistique et culturel du Musée de l’Invisible peuvent toutefois êtres abondés.

La Subtile Collection a également une dimension économique dans la mesure ou elle peut fonctionner comme une galerie associative comparable aux « Nonprofit organizations» (NPO). C’est-à dire que les revenus générés par ses activités (vente d’œuvres, conseil, expositions) sont exclusivement destinés à participer au financement des objectifs du Musée de l’Invisible et non à redistribuer des profits ou des dividendes à des tiers ou à d’autres structure. Le Musée de l’Invisible et la Subtil Collection étant régis par une association de type Loi 1901, à but non lucratif et reconnue « d’intérêt général ».

La Subtil Galerie va donc exister dans un premier temps sous la forme d’expositions temporaires, de principe d’activité, et d’une galerie virtuelle mise en ligne sur le site internet du Musée de l’Invisible qui va évoluer en fonction des activités et des expositions du Musée de l’Invisible.

les visionnaires #1

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Les visionnaires #1

Exposition du 10  au 20 avril 2019, 24Beaubourg, Paris
Lancement de la Subtil Collection

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Sandra Lorenzi, Le cactus, série de l’être seuil, dessin, 2018

 L’intéret pour les phénomènes visionnaires connaît une nouvelle vitalité. Un nombre croissant d’artistes, de penseurs, de chercheurs s’intéresse à cette réalité méconnue de la cognition humaine qui déborde le seul domaine du mental ou du fonctionnement cérébral. Au delà de l’imaginaire, quelles réalités le phénomène visionnaire recouvre t-il ? En quoi incarne t-il une matrice de l’art et de la culture ? Cette première exposition Les visionnaire au 24Beaubourg à Paris, inaugure un programme de création et de recherche qui invite à repenser ces questions. Elle a aussi pour vocation de redonner accès à la dynamique visionnaire pour réinventer le futur.

 L’art visionnaire est fondé sur un élargissement de la conscience du monde tangible et visible. Cet art permettrait d’accéder à d’autres formes de réalités et de vécus. Il est souvent associé à des pratiques de quête de vision dont une large palette est abordée dans cette exposition qui rassemble plus d’une vingtaine d‘artistes.

Les créations présentées ici peuvent faire appel au rêve, à l’hypnose ou à la médiumnité. Et mettre en œuvre des formes de transcendance à dimension mythique, spirituelle ou mystique. Voir même ésotérique ou alchimique. Plus simplement elles peuvent avoir recours à d’autres formes d’inspiration la concentration ou à la méditation.

Parmi les artistes réunis ici certains créent avec les forces de la nature, par exemple à travers le magnétisme ou des états de transe proches du chamanisme. Il y a aussi l’écriture ou le dessin automatique liés à des perceptions extra sensorielles. D’autres créent ou font appel à une imagerie de la vision. Autant de domaines qui peuvent êtres considérés comme des outils de survie que l’humain explore et utilise depuis la nuit des temps.

Pourtant, l’art visionnaire a été cantonné à une forme d’art singulier ou d’art brut, alors qu’il correspond probablement à une réalité première et fondamentale de la création artistique. Donc de la culture humaine. Et ceci, indépendamment des périodes, des civilisations ou des modes d’expression. Il s’agit d’une constante à travers toute l’histoire de l’art sur laquelle un nouveau regard commence à être porté.

Mais ce phénomène va au-delà de l’art. Actuellement la dimension visionnaire fait un retour important (s’il elle n’a jamais disparu d’ailleurs), aussi bien dans la création contemporaine que dans les pratiques culturelles de populations croissantes à travers la planète. Il ne s’agit pas que d’un effet de mode, mais d’un courant profond qui touche les sciences, la technologie, la politique ou l’économie.

C’est pourquoi l’exposition Les visionnaires #1, rassemble des artistes et des personnalités issues d’autres horizons comme l’entreprise, la littérature, le soin. Ensembles, ils redessinent une communauté de création et de vécus à travers le travail de la vision. Ce travail est précieux car le processus visionnaire est à la fois exigeant et délicat. Il engage l’être tout entier, à la fois intime et social, dans ce qui le relie au monde et le transforme en permanence. Précieux également car il met aussi en jeu des réalités encore mal connues qui dévoilent d’autres facettes de la réalité visible.

Conçue comme une sorte de paysage alchimique l’exposition propose une sorte de parcours initiatiques où les œuvres sont envisagées comme autant d’énergétiques.

La position sur ces questions adoptée ici est celle que le Musée de l’Invisible expérimente dans le cadre de son projet culturel et scientifique depuis 2014. Elle propose de faire jonction entre un point de vue rationnel et d’autres approches ouvertes aux formes d’ésotérisme ou de transcendance. A la manière d’une anthropologie ou d’une phénoménologie qui auraient abandonné le surplomb condescendant souvent de mise à l’égard de ces sujets.

La vocation du Musée de l’Invisible avec ce type d’exposition est de remettre à la disposition du plus grand nombre des ressources culturelles et cognitives qui ont été oubliées, occultées et souvent mêmes dépréciées. Pour autant, cette redécouverte est associée à une forme de vigilance lucide.

Exposer et relayer des œuvres issues des pratiques visionnaires est d’une véritable importance dans un monde dont le désenchantement relève avant tout d’une déconnexion de ces réalités organiques constitutives de l’humain.

Comme celle d’une conscience élargie qui n’est plus cantonnées aux limites du cerveau et qui engage à rouvrir l’accès à certaines formes de l’Invisible que l’on nomme parfois le « non-humain ». Cette ouverture associée à la dimension visionnaire laisse alors apparaître de nouveaux horizons propices à une inscription plus heureuse et harmonieuse de l’humain dans l’univers.

artistes pressentis : Art Orienté Objet, Basserode,  Charley Case, Céline Cléron, Philippe Deloison, Damien Deroubaix, Aurélie Dubois, Jean-Luc Favéro, Catherine Flurin, Vidya Gastaldon, Myriam Mechita, Anika Mignotte, Isabelle Levenez, Sandra Lorenzi, Lea Le Bricomte, Isabelle Peru, Catitu Tayassu, Christine Laquet, Olivier Raud, Nathalie Regard, Irina Rotaru Quinterne, Jean-Jacques Rullier, Sandra Valabrègue, Lionel Sabatté …

 Commissariat : Pascal Pique, le Musée de l’Invisible

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 La Subtil Collection est un organe important du Musée de l’Invisible qui a une double vocation artistique et économique qui donne un aperçu d’ensemble de l’activité du Musée de l’Invisible

Une vocation d’abord artistique puisqu’elle rassemble les artistes et les œuvres produites ou montrées dans le cadre de ses expositions et autres activités. D’autres apports correspondants au projet culturel et scientifique du Musée de l’Invisible peuvent rejoindre ce corpus. Ainsi, la Subtil Collection va rassembler un corpus évolutif et ouvert d’œuvres qui, progressivement, va révéler les contours d’un nouveau territoire. Celui de l’art et des dimensions Subtiles (vécus mythiques, métacognitions, dimensions inexplorées) qui recouvrent certains aspects cachés et méconnus du processus artistique.

La Subtil Collection a également une dimension économique dans la mesure ou elle peut fonctionner comme une galerie associative comparable aux « non profit organisations » (NPO). C’est-à dire que les revenus générés par ses activités (vente d’œuvres, conseil, commissariat d’expositions) sont exclusivement destinés au financement des objectifs du Musée de l’Invisible et non à redistribuer des profits ou des dividendes à des tiers ou à d’autres structures. Le Musée de l’Invisible et la Subtil Collection étant régis par une association de type Loi 1901, à but non lucratif et reconnue « d’intérêt général ».

La Subtil Collection va donc exister dans un premier temps sous la forme d’expositions temporaires, thématiques ou individuelles, notamment à partir du partenariat avec le 24Beaubourg à Paris, ainsi que d’une galerie virtuelle et d’un site internet qui va évoluer en fonction des activités et des expositions du Musée de l’Invisible.  Le site de la Subtil Collection étant avant tout envisagé comme un outil documentaire et un lieu ressource pour les artistes et leurs œuvres.

La Subtil Collection sera lancée à l’occasion de l’exposition Les Visionnaires, au 24Beaubourg à Paris, du 10 au 20 avril 2019.

Le 24Beaubourg est un lieu d’exposition qui travaille soit en direct avec les artistes soit en partenariat avec des galeries ou commissaires français ou étrangers.

 

Actualités SAUVEGARDE 12-03-2019

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Les fleurs de l’invisible

Les Fleurs de l’invisible

Hommage à Michèle Riffard

Une proposition “art & médiumnités” au 7,5 Club, Paris

14 janvier – 14 avril 2016

Charley Case, Décollage (à Michèle Riffard), fixé sous verre, 2015

« Les artistes sont très haut dans l’échelle de la médiumnité. Sans forcément le savoir » nous dit Michèle Riffard, doyenne des mediums française disparue en 2014*. Mais, quelle place tient ce « don » dans l’art d’un point de vue historique et dans la création contemporaine en particulier ?

Quelques artistes utilisent certaines formes de médiumnité (ou de métagnomie) en toute conscience. D’autres ne font qu’effleurer cette réalité pas toujours facile à accueillir et à vivre. Pas aisée non plus à révéler. D’autres encore n’en ont pas vraiment conscience ou la refoule. Alors que certains ne font que l’évoquer ou l’utiliser en citant l’Invisible à comparaître de façon plus ou moins distante, ironique ou critique.

La métagnomie est la connaissance des choses tenues pour êtres normalement inconnaissable. La capacité métagnomique humaine, avérée et vérifiée dans d’innombrables expériences, recouvre certaines formes de perceptions extrasensorielles comme la clairvoyance, la clairaudience, ou le fait de voir à distance, dans le passé, comme dans le futur. Ce qui peut également être assimilé à des formes de vision, de télépathie ou de précognition. Ou plus traditionnellement, de voyance et de divination.

Toujours est-il qu’un nombre croissant d’artistes contemporains associent d’une manière ou d’une autre, ces phénomènes de l’Invisible à leur travail. Ce qui permet aussi de refonder bien des esthétiques. Pourtant cette réalité culturelle n’a que rarement été abordée ou explorée en profondeur. Tant du point de vue de l’histoire de l’art que de l’art contemporain.

L’une des causes de cet évitement est sans doute liée à notre culture de la raison objective et matérielle qui s’est établie à partir la fin du XVIIe siècle, souvent en opposition aux cultures de l’Invisible. Cette réalité historique est d’ailleurs toujours recouverte par un important refoulé alors que l’intérêt des artistes et du public pour les cultures de l’Invisible fait un retour important actuellement. Notamment depuis que la scène de l’art s’est ouverte aux cultures extra occidentales, pour la plupart toujours empruntes de formes d’animisme. Un Invisible qui fait retour jusque dans les sciences les plus dures au moment même où une certaine Raison montre ses limites tant du point de vue économique et environnemental, que sociétal et culturel.

Si bien que l’Invisible semble correspondre à une réalité originelle et fondamentale de l’art et du processus créatif, que nous connaissons finalement assez peu et que redécouvrent actuellement les préhistoriens. C’est aux différents aspects de cette réalité que se consacre le Musée de l’Invisible depuis son exposition inaugurale début 2014 (Astralis, à l’Espace Culturel Louis Vuitton). Jusqu’à ses développements les plus récents avec le lancement d’un Manifeste de l’arbre à la Biennale de Salvador de Bahia au Brésil ou l’inauguration d’une Académinérale à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne Rhône-Alpes en juin 2015.

Aujourd’hui, à l’occasion de cette exposition au 7,5 Club à Paris, il s’agit d’ouvrir un axe important du Musée de l’Invisible avec la préfiguration de son département « art & médiumnités ». Avec une exposition véritablement expérimentale qui accompagne la sortie d’un livre d’entretiens avec la célèbre médium Michèle Riffard intitulé « Les Fleurs de l’Invisible ».

Une co édition avec les Edition JMG/Le Temps présent à laquelle ont été associés deux artistes, Marion Laval-Jeantet du duo Art Orienté Objet et Charley Case. Leurs contributions sont exposées au 7,5 Club avec d’autres travaux d’artistes sensibles à ces problématiques comme Myriam Mechita, Vidya Gastaldon ou Camille Renarhd, dans une forme d’hommage rendu à Michèle Riffard un peu plus d’un an après sa disparition.

Image 2 communique- Vidya healing painting (le royaume) 2014

Vidya Gastadon, Healing painting (le Royaume), huile sur toile, 2014

En écho aux propos de la médium, les œuvres plastiques des artistes seront accompagnées d’une série de performances associées à des interventions de diverses personnalités liées à l’Invisible (chercheurs, médiums, historiens…), dans une programmation qui va se développer pendant les trois mois de l’exposition.

Ce qui permettra d’esquisser un programme de recherche et de création dédié au rapport « art & médiumnité » que le Musée de l’Invisible envisage de développer par la suite sous la forme d’expositions et de projets expérimentaux.

Ce rendez-vous inaugural au 7,5 Club (mitoyen d’une adresse ou Victor Hugo a probablement fait quelques salons spirites dans un Paris du XIX e siècle qui fut l’une des capitales de l’art et de l’Invisible), est ainsi l’occasion d’explorer certaines questions : que vivent les artistes au contact de l’Invisible ? Comment leurs œuvres adviennent-elles ? Que nous disent-elles et comment les interpréter ? A quelles réalités cognitives sont-ils et sommes-nous confrontés ? Et surtout, comment traiter de ces réalités invisibles avec une épistémologie adaptée propice à une nouvelle théorie de la connaissance et du vivant ?

Autant de questions passionnantes et fascinantes qui participent d’un renouveau artistique et culturel important, auquel il est temps d’apporter une contribution constructive. Et réparatrice.

 

Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible

Titre de l’exposition : Les fleurs de l’Invisible – art & médiumnités

Dates : début 14/15 janvier – 16 avril 2016

Artistes présentés : Charley Case, Aurélie Dubois, Vidya Gastaldon, Marion Laval-Jeantet,  Myriam Mechita, Camille Renarhd,

Publication : Les Fleurs de l’Invisible, entretien avec Michèle Riffard, co-édition Les Editions du Temps présent / Le Musée de l’Invisible

Commissariat : Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible à l’invitation de Isabelle Suret, présidente du 7,5 Club

 

*Extrait d’un entretien avec Michèle Riffard, « Au-delà des étoiles », par Pascal Pique, revue Parascience N° 90, octobre 2013.

L’EXPOSITION AU 7,5 CLUB SE VISITE SUR RENDEZ-VOUS

PRIERE DE CONTACTER

Académinérale

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L’Académinérale est l’un des premiers départements du Musée de l’Invisible. Elle a pour vocation de promouvoir les démarches artistiques, scientifiques, philosophiques ou autres qui expérimentent de nouvelles perspectives sur le monde minéral. Il s’agit d’un projet de création et de recherche, dont les travaux sont restitués au public sous la forme d’expositions ou d’autres manifestations (conférences, séminaires, ateliers, publications).

L’évolution actuelle de notre rapport au minéral participe d’une réévaluation de toute l’échelle du vivant et de ses contributeurs, à laquelle notre culture travaille en redéfinissant par exemple le statut de l’animal et du végétal. Les découvertes récentes effectuées par la sonde spatiale Rosetta sur une comète et les rapports supposés entre une origine extra-terrestre du vivant et le minéral participent du regain d’intérêt pour une biologie minérale.

C’est à cette vaste entreprise qui doit également nous permettre de réinventer notre culture de la nature, de la biodiversité et de l’environnement, que le Musée de l’Invisible entend participer. C’est pourquoi le projet de l’Académinérale à une dimension transculturelle et transdisciplinaire. Notamment quand il fait appel à l’anthropologie et aux cultures de l’Invisible qui envisagent ce règne comme un monde vivant et actif.

La première session de l’Académinérale s’est tenue à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne Rhône-Alpes le 12 juin 2015.

Expositions et sessions de l’Académinérale

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DE MINERALIS, MUSÉE NATIONAL DES ARTS & MÉTIERS,
PARIS, 13-25 OCTOBRE 2015


vue DM IAC news

DE MINERALIS PIERRES DE VISION – INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN
VILLEURBANNE RHÔNE ALPES – 11 JUIN AU 8 AOÛT 2015

De Mineralis 2

De Mineralis

Pierres de vision

Basserode – Céline Cléron – Aurélie Dubois – Gaëlle Foray – Alexandre Joly- Gabriel Léger – Myriam Mechita – Jean-Jacques Rullier – Lionel Sabatté – Vladimir Skoda

Commissariat : Pascal Pique

Musée des Arts & Métiers, Paris / hors les murs Yia Art Fair # 5

13  – 25 octobre 2015

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L’humain a toujours entretenu une relation particulière au monde minéral. Bien avant l’art des grottes et jusqu’à nos jours, où nombre d’artistes réinventent une vision dynamique du règne minéral. Si bien que l’art des pierres fait un retour remarqué dans la création contemporaine. Afin de mieux percevoir ce phénomène qui n’est pas que d’ordre symbolique, De Mineralis, pierres de visions, s’intéresse à l’une des particularités de cette relation méconnue : quand les minéraux interviennent dans l’économie visionnaire des artistes. C’est pourquoi ce projet rend hommage à la grande mystique Hildegarde de Bingen, qui dès le moyen-âge a étudié, codifié et divulgué les savoirs liés aux pierres de guérison.

Spécialement conçue pour l’écrin de pierre de l’abside romane de St Martin-aux-Champs qui abrite le pendule de Foucault, l’exposition propose un dispositif particulier sous la forme d’une sorte de cromlech, ou de cercle de pierre magique contemporain. Comme pour mieux revisiter la materia prima dont nous sommes issus. Les œuvres présentées réactivent la relation tellurique et énergétique à l’univers, ainsi que les perceptions de type mythique, animistes ou astrales qui procèdent d’une vision réenchantée du monde et de ses constituants premiers, les minéraux. L’accrochage même de l’exposition propose une expérience de l’Invisible qui renvoie aux symboliques de l’arbre de vie ou de l’Alchimie et de la Pierre des Philosophes.

De Mineralis expérimente également une hypothèse de recherche : voir en quoi l’art et les pierres permettent à certains d’entre nous, dont les artistes, de relier différentes strates de réalités supposées. Ce que la physique et les sciences contemporaines envisagent depuis peu.

Accrochage De Mineralis à Paris et cercle de pierres néolithique de Swinside, Angleterre

Accrochage De Mineralis à Paris et cercle de pierres néolithique de Swinside, Angleterre

De Mineralis : une alchimie transhistorique

Le chevet de Saint-Martin aux Champs a été édifié en 1135. Son plan reprend celui de l’ancienne abside romane d’une basilique funéraire du VI siècle. L’édifice a été dédié à la Vierge Mère de Dieu et placée sous la protection de Paul et Pierre, les saints patrons de l’ordre clunisien dont St Martin-aux -Champs est la fille. La chapelle axiale tréflée dans laquelle se déploie l’exposition De Mineralis servait d’écrin à une grande sculpture en bois de vierge à l’enfant, datée elle aussi de 1135.

Le dispositif de l’exposition s’est également inspiré de livre de Umberto Eco, « Le pendule de Foucault » et du plan de l’arbre des séfirots présenté en exergue du roman. Selon certaines interprétations l’arbre séfirotique permet de comprendre l’organicité même de ce type d’édifice, consacré à la circulation des énergies entre le ciel et la terre, que l’architecture de pierre permet de véhiculer. En d’autre termes, la chapelle permettait non seulement de recevoir les énergie cosmique et célestes, mais également des les nourrir pour participer à la mécanique cosmique.

Le plan et le sens même de l’exposition De Mineralis, s’inspirent de la structure et de la symbolique de l’abside et de l’arbre de vie. De Mineralis en reprend la charge et le principe d’une transmutation des énergies. A l’image de l’aventure alchimique à laquelle cette configuration transhistorique renvoie indéniablement. Notamment à travers la figure de la fameuse Pierre des philosophes qui est la quête d’une panacée universelle.

De Mineralis avec le pendule de Foucault et l'arbre séfirotique du livre d'Umberto Eco

De Mineralis avec le pendule de Foucault et l’arbre séfirotique du livre d’Umberto Eco

 

Plan d'accrochage De Mineralis à Paris

Plan d’accrochage De Mineralis à Paris

1 Lionel Sabatte – 2 Basserode – 3 Céline Cléron – 4 Alexandre Joly – 5 Jean-Jacques Rullier – 6 Vladimir Skoda – 7 Gaëlle Foray – 8 Gabriel Léger – 9 Myriam Mechita – 10 Aurélie Dubois

 

L1 Sabatté

1 Lionel Sabatté, Qui, 2015 – Acier, béton et mica 30 x 30 x 45 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

L2 Basserode

2 Basserode, Stone touched, 2015 – Silex sur socle, 40 X 40 x 130 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

L3 Cléron

3 Céline Cléron, Sans titre (Yo-yo), 2015 – Fossiles sur socles, 40 X 40 x 110 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

L4 Joly

4 Alexandre Joly, Sacred peanuts island, 2011 – Calcédoine, cacahuètes, mousse, dorure, cloche verre40 X 40 x 60 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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5 Jean-Jacques Rullier, Les 24 pierres de soin de Hildegarde de Bingen, 2015 – Dessin, pierre roulées sous verre, socle, 55 cm x 55 cm x 112 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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6 Vladimir Skoda, Sans titre, 1986 – Acier forgé, (mercure), 15 x 35 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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7 Gaëlle Foray, Sans titre (la plage), 2015 – Pierre, photographies découpées 25 x 12 x 8 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

L8 Léger

8 Gabriel Léger, Summer Wine, 2015 – Verre et plexiglass sur socle, 40 X 40 x 130 cm – Courtesy galerie Sator et Subtil Collection

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9 Myriam Méchita, Les troubles d’Aphrodite, bronze, 2015 – Terre, figurine XIXe, fluorines sur socle 40 X 40 x 110 cm – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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10 Aurélie Dubois
Yggdrasil, 2015 – Pentagone incrusté d’un tronc d’arbre, branche, cristaux de roche, quartz rose, rubis sur fuschite, dents de céramique, œil de verre. Poupée avec boite crânienne ouverte incrustée d’un cristal de roche accompagnée de son chien
Déméter, 2015 – Pentagone peint bleu, noir et or, quartz rose, deux dessins, poupée aux mains incrustées de cristaux de roches – Courtesy l’artiste et Subtil Collection

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La première session de l’Académinérale s’est tenue à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne Rhône-Alpes le 12 juin 2015. L’Académinérale est l’un des premiers départements du Musée de l’Invisible. Elle a pour vocation de promouvoir les démarches artistiques, scientifiques, philosophiques ou autres qui expérimentent de nouvelles perspectives sur le monde minéral. Il s’agit d’un projet de création et de recherche, dont les travaux sont restitués au public sous la forme d’expositions ou d’autres manifestations (conférences, séminaires, ateliers, publications). L’évolution actuelle de notre rapport au minéral participe d’une réévaluation de toute l’échelle du vivant et de ses contributeurs, à laquelle notre culture travaille en redéfinissant par exemple le statut de l’animal et du végétal. Les découvertes récentes effectuées par la sonde spatiale Rosetta sur une comète et les rapports supposés entre une origine extra-terrestre du vivant et le minéral participent du regain d’intérêt pour une biologie minérale. C’est à cette vaste entreprise qui doit nous permettre de réinventer notre culture de la nature, de la biodiversité et de l’environnement, que le Musée de l’Invisible entend participer. C’est pourquoi le projet de l’Académinérale à une dimension transculturelle et transdisciplinaire. Notamment quand il fait appel à l’anthropologie et aux cultures de l’Invisible qui envisagent ce règne comme un monde vivant et actif.

 

logoweb

De Mineralis est l’occasion de lancer la Subtil Collection dans le cadre de la Yia Art Fair #5. La Subtil Collection est un organe important du Musée de l’Invisible qui a une double vocation artistique et économique. D’abord artistique puisqu’il s’agit de rassembler un corpus ouvert, mobile et changeant d’œuvres qui, progressivement, vont révéler les contours d’un nouveau territoire. Celui de l’art et des dimensions Subtiles (ou Invisibles : vécus mythiques, métacognitions, phénomènes inexpliqués) qui recouvrent certains aspects cachés et méconnus du processus artistique.

La Subtil Collection se consacrant en priorité aux artistes et aux œuvres produites ou montrées, dans le cadre des expositions et des diverses activités du Musée de l’Invisible. D’autres apports correspondant au projet artistique et culturel du Musée de l’Invisible peuvent toutefois êtres abondés.

La Subtile Collection a également une dimension économique dans la mesure ou elle peut fonctionner comme une galerie associative comparable aux « Nonprofit organizations» (NPO). C’est-à dire que les revenus générés par ses activités (vente d’œuvres, conseil, expositions) sont exclusivement destinés à participer au financement des objectifs du Musée de l’Invisible et non à redistribuer des profits ou des dividendes à des tiers ou à d’autres structure. Le Musée de l’Invisible et la Subtil Collection étant régis par une association de type Loi 1901, à but non lucratif et reconnue « d’intérêt général ».

La Subtil Galerie va donc exister dans un premier temps sous la forme d’expositions temporaires, de principe d’activité, et d’une galerie virtuelle mise en ligne sur le site internet du Musée de l’Invisible qui va évoluer en fonction des activités et des expositions du Musée de l’Invisible.

Subtil Collection

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La Subtil Collection est un organe important du Musée de l’Invisible qui a une double vocation artistique et économique. D’abord artistique puisqu’il s’agit de rassembler un corpus ouvert, mobile et changeant d’œuvres qui, progressivement, vont révéler les contours d’un nouveau territoire. Celui de l’art et des dimensions Subtiles (vécus mythiques, métacognitions, phénomènes inexpliqués) qui recouvrent certains aspects cachés et méconnus du processus artistique.

La Subtil Collection se consacrant en priorité aux artistes et aux œuvres produites ou montrées, dans le cadre des expositions et des diverses activités du Musée de l’Invisible. D’autres apports correspondant au projet artistique et culturel du Musée de l’Invisible peuvent toutefois êtres abondés.

La Subtil Collection a également une dimension économique dans la mesure ou elle peut fonctionner comme une galerie associative comparable aux « Non profit organizations» (NPO). C’est-à dire que les revenus générés par ses activités (vente d’œuvres, conseil, expositions) sont exclusivement destinés à participer au financement des objectifs du Musée de l’Invisible et non à redistribuer des profits ou des dividendes à des tiers ou à d’autres structure. Le Musée de l’Invisible et la Subtil Collection étant régis par une association de type Loi 1901, à but non lucratif et reconnue « d’intérêt général ».

La Subtil Collection va donc exister dans un premier temps sous la forme d’expositions temporaires, de principe d’activité, et d’une galerie virtuelle mise en ligne sur le site internet du Musée de l’Invisible qui va évoluer en fonction des activités et des expositions du Musée de l’Invisible.

La Subtil Collection a été lancée à l’occasion de l’exposition De Mineralis, au Musée des Arts & Métiers à Paris, dans le cadre du hors-les-murs de la Yia Art Fair #5 en octobre 2015.

Test

Test pétition

 

Le Manifeste de l'Arbre

Le Manifeste de l Arbre

L’arbre est un agent essentiel à la vie sur Terre. Il fixe le carbone et joue un rôle majeur dans le cycle de l’air. Il constitue les écosystèmes des forêts et abrite la biodiversité. L’arbre est également un élément fondamental de la culture et de l’identité humaine. Des civilisations, des mythologies, des métiers et des économies entières se sont développées dans une relation intime à l’arbre.
Pourtant notre culture de l’arbre s’est considérablement détériorée. En partie du fait de nos modes de vie urbains qui policent désormais le monde rural et les campagnes. De même que les derniers territoires vierges de la planète, en menaçant de façon dramatique les forêts natives avec la déforestation galopante.

Dans l’histoire culturelle de l’humanité, l’arbre est passé du statut d’organisme vivant, d’alter ego ou d’allié de l’humain, à celui d’objet et de matière première que l’on exploite trop souvent de manière inconsidérée.

Toutefois, une culture durable de l’arbre n’a pas tout à fait disparu. Elle survit dans certaines sociétés et nombre de récits mythiques. Du sud au nord de la planète, ces récits et ces pratiques partagent un point commun : une culture active des mondes invisibles où l’arbre joue le rôle de médiateur et de pilier. D’axe du monde. Mais à l’image de l’arbre, ces cultures de l’invisible sont en danger car soumises à des périls d’ailleurs comparables, comme si curieusement leurs sorts étaient reliés.

Si l’arbre peut se passer de l’humain, l’humain ne pourra pas se passer de l’arbre. Ou alors au prix d’une détérioration considérable de ses conditions de vie. Sinon de sa propre disparition. C’est pourquoi le futur de notre espèce dépend déjà de la restauration et de l’entretien des équilibres auxquels l’arbre participe.

Malgré une prise de conscience croissante, les écologies politiques semblent vouées à l’échec. Même si la communauté internationale commence enfin à reconnaître que l’arbre est l’une des premières solutions au réchauffement climatique.

Encore faut-il inverser le mouvement inexorable de la déforestation. Et surtout replanter, restaurer, conserver. Alors que l’arbre est plus que jamais arraché, tronçonné, surexploité, pillé, annihilé. Que faire pour que cesse ce carnage ? Comment démultiplier les initiatives de reforestations ?

La solution n’est-elle pas avant tout culturelle ? Et ne faut-il pas replanter l’arbre qui est en nous ? C’est-à-dire travailler à l’émergence d’une nouvelle conscience et d’une nouvelle culture de l’arbre.

C’est l’objectif de l’Académie de l’Arbre du Musée de l’Invisible avec ce Manifeste de l’arbre. Et leurs actions (expositions, publications) destinées à favoriser tout ce qui peut établir une nouvelle conscience de l’arbre sur la base d’une approche expérimentale transdisciplinaire. Comme en opérant une jonction inédite entre nos cultures de l’arbre, telles qu’elles sont vécues en occident, et les cultures de l’Invisible. Pour revitaliser, réinventer et littéralement réenchanter une culture de l’arbre, du vivant et de l’environnement.

Une prise de conscience qui passe par la signature de ce manifeste lancé au Brésil pour la Biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia 2014.

Le Manifeste de l’arbre est une proposition spécialement conçue pour la Biennale de Bahia 2014 par L’Académie de l’arbre, le premier département du Musée de l’Invisible créé par Pascal Pique, avec la sortie du livre Sociomytho-logies de l’arbre de Pierre Capelle et Michel Boccara, fin 2013 au Palais de Tokyo à Paris. L’Académie de l’Arbre est résolument tournée vers les artistes contemporains, sensibles aux diverses dimensions perceptives et visionnaires qui peuvent entrer en jeu au contact des arbres et qu’ils traduisent dans leurs œuvres.

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Presentation

The Musée de l’invisible is a new creative and research space dedicated to astral arts and cultures around the world. The project takes a particular interest in the incredible and the imperceptible, those little known and inexplicable realities that contribute to the artistic process.

Currently without permanent premises, the museum looks at other ways of experiencing and perceiving art. It is a mobile, cross-disciplinary project, which harks back to ancient traditions whilst remaining anchored in contemporary artistic, social, scientific, philosophical, and spiritual discourse.

The Musée de l’invisible is fundamentally trans-historic and cross-disciplinary. It should be seen as a laboratory celebrating the culture of the new millennium, in which the boundaries between different areas of human knowledge and realms of life are necessarily crossed and reconfigured.

With this in mind, it seems essential to revisit the question of the invisible. As a preferred medium for exploring this theme, contemporary art already plays a part in bringing this question to the fore. After all, has art not always been intimately linked to the many forms of the invisible?

Unaddressed for too long, the difficulty surrounding the invisible is even more pertinent in light of the latest discoveries on the limits of matter, space, and the mind. This is why the invisible in question here covers a spectrum that includes astrophysics and cognitive science, as well as phenomenology, ethno-psychology, metaphysics, and that science of the unexplained known as metapsychics.

We are therefore called upon to readdress the inextricable links between the visible and the invisible in art, even looking at our most mythical experiences, which contain traces and memories of this connection. The Musée de l’invisible lies at the crossroads between different investigatory fields; its aim is to open new spaces of reflexion, action, and knowledge that bring together the public, artists, and researchers.

The opening ventures at the Musée de l’invisible thus allow us to re-examine the relationship between art and the invisible, through experimental projects. These include the research seminar, L’humain débordé (Self Overflowing), with Université Paris I Panthéon-Sorbonne, or L’académie de l’arbre (Tree Academy), whose mission is to help create a new cultural approach to trees, the environment, and living things.2 And, of course, the Astralis exhibition also addresses the visionary techniques employed by artists, through the theme of astral projection.

A growing number of contemporary artists are working on this theme, contributing to a greater extent than we may previously have realised. The Musée de l’invisible responds to this phenomenon by seeking to create a path of understanding, acceptance, and mediation for this profound cultural renewal, whilst offering new perspectives on the different worlds and visions proposed.

Based on a development association created in December 2012, the Musée de l’invisible is an evolving project, which will initially be mobile and temporary (particularly the temporary exhibitions and events). The Musée de l’invisible is a recognised “public service” project, and therefore qualifies for state support and tax exemptions.

 

Pascal Pique, fondateur du Musée de l’Invisible

De Mineralis 1

De Mineralis

Pierres de vision

Lancement de l’Académinérale du Musée de l’Invisible

11 juin – 8 août 2015

vue DM IAC news

Dans le prolongement de Rêve Caverne, art contemporain et préhistoire, l’exposition De Mineralis, pierres de vision,  explore plus en avant la question du rapport entre l’humain et le minéral.

De tous temps, l’humanité et ses artistes entretiennent une relation particulière et privilégiée au monde  minéral. Bien avant l’art des grottes les premières industries lithiques semblent déjà installer une relation intime avec l’esprit de la matière qui va se préciser sur les parois des cavernes ornées paléolithique.

Une meilleure compréhension de pans entiers de l’histoire de l’art, de la préhistoire à l’art moderne et contemporain, passe par une lecture transhistorique du statut de la pierre et des minéraux dans la création artistique. Depuis le rôle du silex ou de la paroi des grottes, jusqu’à celui des profondeurs terrestres, des cristaux et des énergies du monde minéral. Sans omettre la pierre philosophale des alchimistes dès le Moyen-Age des cathédrales avec ses arrières plans cosmologiques. Alors qu’aujourd’hui, le monde minéral fait un retour remarqué dans la création contemporaine depuis entre autres signaux, la présentation de la fameuse collection des agates de Roger Caillois à la dernière Biennale de Venise.

Afin de mieux comprendre ces réalités qui ne sont pas que d’ordre symbolique, l’exposition s’intéresse à l’une des particularités de la relation que les artistes entretiennent au minéral : quand la pierre intervient dans leur économie visionnaire. Ce qui est manifeste dans l’art des grottes l’est également dans le travail de nombreux artistes contemporains.

De Mineralis veut explorer et exposer ces étranges et ineffables continuités. A cet effet une vingtaine d’artistes, dont certains issus de Rêve Caverne, sont invités à traduire leur relation à la pierre et au minéral comme générateur de vision.

201205031355L’exposition se déploie dans les deux premières salles de l’IAC et les espaces attenants (verrière, cours, caves souterraines). Dans la suite de l’exposition Rêve Caverne, la première salle aborde la grotte et le rocher du point de vue « animiste », quand la matière est dotée d’une vie propre avec laquelle l’artiste entre en dialogue. La seconde salle propose d’expérimenter les capacités visionnaires qui peuvent se développer au contact de certains minéraux auxquels une large place est d’ailleurs faite dans toute l’exposition. Cette seconde partie est également dédiée à la célèbre visionnaire médiévale Hildegarde de Bingen et à son ouvrage récemment redécouvert sur la naissance et les vertus des pierres. En échos à l’art des grottes, les interventions pariétales directement sur les murs de l’IAC seront privilégiées.

L’exposition De Mineralis sera l’occasion d’inaugurer l’Académinérale du Musée de l’Invisible, en faisant intervenir aux côtés des artistes des spécialistes de savoirs liés aux pierres comme la lithothérapie. Ils seront réunis à l’occasion d’une journée d‘étude, d’ateliers et de performances pour la première session de l’Académinérale.

Liste des artistes pressentis : Marina Abramowic, Art Orienté Objet, Halldor Asgeirsson, Basserode, Cécile Beau, Jimmie Durham, Aurélie Dubois, Myriam Mechita, Tunga, Paul-Armand Gette, Jean-Luc Favero, Elsa sahal, Lionel Sabatté, Sofia Borges, Céline Cléron, Jean-Jacques Rullier, Frans Krajcberg,  Vladimir Skoda, Charley Case, Katinka Bock, Camille Renardh (performance), Tunga, Michel Blazy, …

Commissariat : Pascal Pique, le Musée de l’Invisible

 

Présentation de l’Académinérale :

L’Académinérale est l’un des premiers départements du Musée de l’Invisible. Elle fait suite à l’Académie de l’arbre et à son manifeste qui proposent de revisiter notre conception du monde végétal. L’Académinérale a pour vocation de promouvoir les travaux artistiques, scientifiques, philosophiques ou autres qui expérimentent de nouvelles perspectives sur le monde minéral. Il s’agit d’un projet de création et de recherche, dont les travaux seront restitués au public sous la forme d’expositions ou d’autres manifestations (conférences, séminaires, ateliers, publications).

L’évolution actuelle de notre rapport au minéral participe d’une réévaluation de toute l’échelle du vivant et de ses contributeurs à laquelle notre culture travaille en redéfinissant par exemple le statut de l’animal et du végétal. Les découvertes récentes effectuées par les sondes spatiales sur des météorites ou des comètes et les rapports supposés entre une origine extra-terrestre du vivant et le minéral participent du regain d’intérêt pour la biominéralogie. C’est à cette vaste entreprise qui doit nous permettre de réinventer notre culture de la nature, de la biodiversité et de l’environnement, que le Musée de l’Invisible entend participer. C’est pourquoi le projet de l’Académinérale à une dimension transculturelle et transdisciplinaire. Notamment quand il fait appel à l’anthropologie et aux cultures de l’Invisible qui envisagent ce règne comme un monde vivant et actif.

Rêve Caverne

revecaverne

art contemporain et préhistoire

EXPOSITION DU 10 AVRIL AU 7 JUIN 2015
Au Château-musée de Tournon-sur-Rhône (Ardèche)
Vernissage : jeudi 9 avril 2015 à 19h
Visite de presse : jeudi 9 avril 2015 à 17h
UNE PROPOSITION EX SITU DE L’INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN, VILLEURBANNE /RHÔNE -ALPES

COMMISSAIRE : PASCAL PIQUE, LE MUSÉE DE L’INVISIBLE

MAGDALENA ABAKANOWICZ – ART ORIENTE OBJET – DAVID ALTMEJD – MIQUEL BARCELO – BASSERODE – BERDAGUER & PEJUS – SOFIA BORGES – CHARLEY CASE – JEAN DAVIOT – MARC DESGRANDCHAMPS – CAROLE DOUILLARD – SOPHIE DUBOSC – JIMMIE DURHAM – JEAN-LUC FAVERO – PAUL-ARMAND GETTE – DELPHINE GIGOUX-MARTIN – RAMON GUILLEN-BALMES – ERIC HURTADO – THOMAS ISRAEL – ON KAWARA – DOMINIQUE LACOSTE – JACK MADAGARLGARL – CHIARA MULAS – MATT MULLICAN – STEPHANIE NAVA – SERGE PEY – GUILLAUME PINARD – LIONEL SABATTÉ – TUNGA

Avec la collaboration de Yanik Le Guillou, préhistorien, archéologue

En écho à l’ouverture de la Caverne Chauvet-Pont d’Arc, l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne présente une exposition au Château-musée de Tournon-sur-Rhône. L’IAC a également invité Pascal Pique, historien de l’art, curateur et fondateur du Musée de l’Invisible, dont l’expérience entre artistes et grottes (DreamTime, grottes art contemporain et transhistoire  de 2009 à 2011) reste à ce jour inédite, à concevoir une exposition.

Le 10 avril 2015 sera inaugurée la plus grande réplique de grotte ornée au monde, la Caverne du Pont d’Arc. Au cœur de l’Ardèche, la Caverne du Pont d’Arc restitue le plus ancien chef-d’œuvre de l’humanité : un extraordinaire ensemble de peintures, dessins et gravures, datés à – 36 000 ans. L’UNESCO, en inscrivant la Grotte Chauvet-Pont d’Arc au Patrimoine mondial de l’Humanité en juin 2014, a reconnu sa dimension universelle.

Rêve Caverne réuni une trentaine d’artistes d’envergure internationale sont dans une exposition qui propose de reconsidérer le rapport entre art de la préhistoire et art actuel, en soulignant de possibles continuités et proximités. Comme si les artistes de la préhistoire avaient passé leur flambeau à certains de nos contemporains. Comme si un continuum spatio-temporel les réunissait aujourd’hui.

L’exposition rassemble deux collections, celles de l’IAC Rhône-Alpes et des Abattoirs/FRAC Midi-Pyrénées. Ainsi que des créations originales consacrées à la grotte Chauvet Pont d’Arc. Cette exposition s’inscrit dans le cadre du projet d’expérimentation que l’IAC mène avec sa Collection sur la question de transhistoricité. Celle-ci, présentée tous les deux ans sur le territoire rhônalpin permet de dialoguer avec d’autres collections et des architectures patrimoniales.

Exposition inscrite dans le cadre du Grand Projet Rhône-Alpes (GPRA).

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Outres mondes, gestes réparateurs et quêtes de vision

« L’art de la préhistoire nous regarde. Il interroge notre humanité la plus profonde. Mais comment le décrypter et l’entendre à nouveau ? Scientifiques, préhistoriens et philosophes traitent de ces questions. Les artistes contemporains ont également un rôle important à jouer dans la redécouverte de l’art de leurs antécesseurs.

Tel est le propos et le pari de l’exposition Rêve Caverne. Une aventure transhistorique et transculturelle inédite, où artistes et visiteurs sont conviés à revisiter l’art des grottes et ses fascinants mystères, avec une exposition immersive qui se déploie selon une double trajectoire à travers les salles du château médiéval de Tournon-sur – Rhône.

Un premier parcours est conçu à partir d’œuvres existantes* qui revisitent des dimensions profondes de l’art dans les espaces d’exposition temporaires du château. Il est consacré aux notions d’outre-monde ou de surnature, de geste réparateur, de rituel et de quête de vision. Mais également d’archéologie et de rapport aux cultures de l’Invisible. Ce trajet est l’occasion de réveiller tout un bestiaire qui questionne autant nos rapports aux vécus mythiques, à l’histoire, qu’à notre environnement naturel. Notamment à travers les figures de l’ours, du cerf ou des anges…

La seconde trajectoire présente un ensemble d’œuvres directement inspirées par la grotte Chauvet-Pont d’Arc. Ici, les artistes ont été conviés à se projeter dans la caverne et dans l’œuvre de leurs ancêtres. Il s’agit d’études ou de premières esquisses pour des créations à venir faisant plus directement écho au site et aux « artistes » de la découverte ardéchoise. Cet ensemble préfigure un programme de création et de recherche inédit.

Ce parcours est introduit par un hommage tout particulier à l’artiste On Kawara à travers ses œuvres issues de la collection IAC, réunies ici dans une sorte de cabinet. D’origine japonaise, disparu en 2014 à New York, On Kawara a marqué l’histoire de l’art occidental post-Hiroshima. Ayant visité la Grotte Chauvet-Pont d’Arc peu après sa découverte (et sa rétrospective en 1996 à l’IAC), il envisageait de lui rendre un hommage à sa mesure évoqué ici à travers l’œuvre sonore, One Million Year.

Rêve Caverne donne aussi une large place à l’art de la préhistoire à travers des documents originaux ou d’autres résurgences qui dialoguent avec les créations contemporaines tout au long d’une exposition véritablement expérimentale. Notamment du point de vue art & science. En particulier grâce à la collaboration scientifique et aux apports du préhistorien archéologue Yanik Le Guillou, qui a participé aux premières équipes de recherches et a découvert la fameuse Vénus au pilier.

Une attention particulière est d’ailleurs portée à l’esprit de cette représentation, de cette Vénus à qui l’exposition est dédiée. À la manière peut-être d’un rituel de quête de vision tels que les célébraient semble-t-il nos ancêtres en allant œuvrer et chercher l’image au plus profond du rocher et de la Terre-Mère. Comme si étrangement, cet art était toujours actif aujourd’hui. »

Pascal Pique, Le musée de l’invisible

*Plusieurs œuvres proviennent des expositions DreamTime, art contemporain et transhistoire ou Boomerang qui entre 2008 et 2011 ont inauguré un processus inédit de création au contact de la préhistoire à partir des grottes de Pech-Merle et du Mas d’Azil (en partenariat avec les résidences d’artistes Caza d’Oro), qui se poursuit aujourd’hui avec la grotte Chauvet-Pont d’Arc.

INFORMATIONS PRATIQUES

EXPOSITION DU 10 AVRIL AU 7 JUIN 2015 Au Château-musée de Tournon-sur-Rhône (Ardèche)
Vernissage : jeudi 9 avril 2015 à 19h
Visite de presse : jeudi 9 avril 2015 à 17h

Château-musée de Tournon-sur-Rhône, 14, place Auguste Faure, 07300 Tournon-sur-Rhône
Tél. +33 (o)4 75 08 10 30, www.chateaumusee-tournon.com
Ouvert tous les jours de 14h à 18h

Contacts  presse
IAC / Carine Faucher-Barbier
c.faucher@i-ac.eu / Tél. +33 (0)4 78 03 47 72
CHÂTEAU-MUSÉE DE TOURNON / Aurélie Laruelle
patrimoine@ville-tournon.com / Tél. + 33(0)4 75 30 62 59
La Caverneaverne du Pont-d’Arc / Sébastien Gayet
sgayet@lagrotte.fr / Tél. + 33 (0)4 75 29 73 02

Avec la contribution graphique de Charley Case et de Diego Gugileri

Téléchargez le communiqué de presse de l’IAC

 

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Signez le Manifeste de l’arbre

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Le Manifeste de l’arbre a été lancé au Brésil le 4 août 2014 dans le cadre de la Biennale de Salvador de Bahia. Puis à Sao Paulo avec une première exposition réunissant six artistes contemporains. Cette initiative est proposée par l’Académie de l’arbre, le premier département du Musée de l’Invisible, qui a été inaugurée en novembre 2013 à Paris avec le lancement du livre « Sociomytho-logies de l’arbre » au Palais de Tokyo.

L’Académie et le Manifeste de l’arbre ont pour objectif de favoriser tout ce qui peut établir une nouvelle conscience de l’arbre et de la forêt à partir d’une approche expérimentale transdisciplinaire et transculturelle inédite. Le projet étant d’inventer de nouvelles continuités entre les approches scientifiques ou technologiques, les savoirs immémoriaux plus particulièrement liés aux cultures de l’Invisible, et les propositions artistiques les plus contemporaines.

A l’heure où l’arbre apparait comme l’une des premières solutions pour contrer les effets du réchauffement climatique, le Musée de l’Invisible propose de contribuer à l’émergence d’une nouvelle culture de l’arbre en opérant une jonction inédite entre les vécus mythiques de l’arbre, la création et la recherche contemporaine.

Avec ce Manifeste, le Musée de l’Invisible développe un projet d’exposition itinérante intitulée « L’arbre visionnaire » appelé à se développer à partir de 2015. Cette exposition évoluera en fonction des contextes, à partir de propositions spécifiques d’artistes contemporains pour l’extérieur et pour l’intérieur, d’œuvres d’autres horizons, de textes ou de toutes autres formes de contributions, ainsi que des ateliers participatifs d’éveil à l’arbre destinés à tous publics.

Le public, artistes, penseurs, scientifiques, sont invités à apporter leur contribution au Manifeste de l’arbre sous la forme d’une signature ou de tout apport, œuvres d’art, créations graphiques, images, textes etc.


Le Manifeste de l’Arbre sur Facebook

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Signez le Manifeste de l’Arbre

L’arbre est un agent essentiel à la vie sur Terre. Il fixe le carbone et joue un rôle majeur dans le cycle de l’air. Il constitue les écosystèmes des forêts et abrite la biodiversité. L’arbre est également un élément fondamental de la culture et de l’identité humaine. Des civilisations, des mythologies, des métiers et des économies entières se sont développées dans une relation intime à l’arbre.

Pourtant notre culture de l’arbre s’est considérablement détériorée. En partie du fait de nos modes de vie urbains qui policent désormais le monde rural et les campagnes. De même que les derniers territoires vierges de la planète, en menaçant de façon dramatique les forêts natives avec la déforestation galopante.

Dans l’histoire culturelle de l’humanité, l’arbre est passé du statut d’organisme vivant, d’alter ego ou d’allié de l’humain, à celui d’objet et de matière première que l’on exploite trop souvent de manière inconsidérée.

Toutefois, une culture durable de l’arbre n’a pas tout à fait disparu. Elle survit dans certaines sociétés et nombre de récits mythiques. Du sud au nord de la planète, ces récits et ces pratiques partagent un point commun : une culture active des mondes invisibles où l’arbre joue le rôle de médiateur et de pilier. D’axe du monde. Mais à l’image de l’arbre, ces cultures de l’invisible sont en danger car soumises à des périls d’ailleurs comparables, comme si curieusement leurs sorts étaient reliés.

Si l’arbre peut se passer de l’humain, l’humain ne pourra pas se passer de l’arbre. Ou alors au prix d’une détérioration considérable de ses conditions de vie. Sinon de sa propre disparition. C’est pourquoi le futur de notre espèce dépend déjà de la restauration et de l’entretien des équilibres auxquels l’arbre participe.

Malgré une prise de conscience croissante, les écologies politiques semblent vouées à l’échec. Même si la communauté internationale commence enfin à reconnaître que l’arbre est l’une des premières solutions au réchauffement climatique.

Encore faut-il inverser le mouvement inexorable de la déforestation. Et surtout replanter, restaurer, conserver. Alors que l’arbre est plus que jamais arraché, tronçonné, surexploité, pillé, annihilé. Que faire pour que cesse ce carnage ? Comment démultiplier les initiatives de reforestations ?

La solution n’est-elle pas avant tout culturelle ? Et ne faut-il pas replanter l’arbre qui est en nous ? C’est-à-dire travailler à l’émergence d’une nouvelle conscience et d’une nouvelle culture de l’arbre.

C’est l’objectif de l’Académie de l’Arbre du Musée de l’Invisible avec ce Manifeste de l’arbre. Et leurs actions (expositions, publications) destinées à favoriser tout ce qui peut établir une nouvelle conscience de l’arbre sur la base d’une approche expérimentale transdisciplinaire. Comme en opérant une jonction inédite entre nos cultures de l’arbre, telles qu’elles sont vécues en occident, et les cultures de l’Invisible. Pour revitaliser, réinventer et littéralement réenchanter une culture de l’arbre, du vivant et de l’environnement.

Une prise de conscience qui passe par la signature de ce manifeste lancé au Brésil pour la Biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia 2014.

Le Manifeste de l'Arbre

Le Manifeste de l Arbre

L’arbre est un agent essentiel à la vie sur Terre. Il fixe le carbone et joue un rôle majeur dans le cycle de l’air. Il constitue les écosystèmes des forêts et abrite la biodiversité. L’arbre est également un élément fondamental de la culture et de l’identité humaine. Des civilisations, des mythologies, des métiers et des économies entières se sont développées dans une relation intime à l’arbre.
Pourtant notre culture de l’arbre s’est considérablement détériorée. En partie du fait de nos modes de vie urbains qui policent désormais le monde rural et les campagnes. De même que les derniers territoires vierges de la planète, en menaçant de façon dramatique les forêts natives avec la déforestation galopante.

Dans l’histoire culturelle de l’humanité, l’arbre est passé du statut d’organisme vivant, d’alter ego ou d’allié de l’humain, à celui d’objet et de matière première que l’on exploite trop souvent de manière inconsidérée.

Toutefois, une culture durable de l’arbre n’a pas tout à fait disparu. Elle survit dans certaines sociétés et nombre de récits mythiques. Du sud au nord de la planète, ces récits et ces pratiques partagent un point commun : une culture active des mondes invisibles où l’arbre joue le rôle de médiateur et de pilier. D’axe du monde. Mais à l’image de l’arbre, ces cultures de l’invisible sont en danger car soumises à des périls d’ailleurs comparables, comme si curieusement leurs sorts étaient reliés.

Si l’arbre peut se passer de l’humain, l’humain ne pourra pas se passer de l’arbre. Ou alors au prix d’une détérioration considérable de ses conditions de vie. Sinon de sa propre disparition. C’est pourquoi le futur de notre espèce dépend déjà de la restauration et de l’entretien des équilibres auxquels l’arbre participe.

Malgré une prise de conscience croissante, les écologies politiques semblent vouées à l’échec. Même si la communauté internationale commence enfin à reconnaître que l’arbre est l’une des premières solutions au réchauffement climatique.

Encore faut-il inverser le mouvement inexorable de la déforestation. Et surtout replanter, restaurer, conserver. Alors que l’arbre est plus que jamais arraché, tronçonné, surexploité, pillé, annihilé. Que faire pour que cesse ce carnage ? Comment démultiplier les initiatives de reforestations ?

La solution n’est-elle pas avant tout culturelle ? Et ne faut-il pas replanter l’arbre qui est en nous ? C’est-à-dire travailler à l’émergence d’une nouvelle conscience et d’une nouvelle culture de l’arbre.

C’est l’objectif de l’Académie de l’Arbre du Musée de l’Invisible avec ce Manifeste de l’arbre. Et leurs actions (expositions, publications) destinées à favoriser tout ce qui peut établir une nouvelle conscience de l’arbre sur la base d’une approche expérimentale transdisciplinaire. Comme en opérant une jonction inédite entre nos cultures de l’arbre, telles qu’elles sont vécues en occident, et les cultures de l’Invisible. Pour revitaliser, réinventer et littéralement réenchanter une culture de l’arbre, du vivant et de l’environnement.

Une prise de conscience qui passe par la signature de ce manifeste lancé au Brésil pour la Biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia 2014.

Le Manifeste de l’arbre est une proposition spécialement conçue pour la Biennale de Bahia 2014 par L’Académie de l’arbre, le premier département du Musée de l’Invisible créé par Pascal Pique, avec la sortie du livre Sociomytho-logies de l’arbre de Pierre Capelle et Michel Boccara, fin 2013 au Palais de Tokyo à Paris. L’Académie de l’Arbre est résolument tournée vers les artistes contemporains, sensibles aux diverses dimensions perceptives et visionnaires qui peuvent entrer en jeu au contact des arbres et qu’ils traduisent dans leurs œuvres.

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Le Manifeste de l’arbre est une proposition spécialement conçue pour la Biennale de Bahia 2014 par L’Académie de l’arbre, le premier département du Musée de l’Invisible créé par Pascal Pique, avec la sortie du livre Sociomytho-logies de l’arbre de Pierre Capelle et Michel Boccara, fin 2013 au Palais de Tokyo à Paris. L’Académie de l’Arbre est résolument tournée vers les artistes contemporains, sensibles aux diverses dimensions perceptives et visionnaires qui peuvent entrer en jeu au contact des arbres et qu’ils traduisent dans leurs œuvres.

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Le Manifeste de l’Arbre à Genève

Pour une nouvelle vision de l’arbre en contexte urbain

7 mai – 19 juin 2015

Cécile Beau - Manifeste de l'arbre

A l’heure où l’arbre apparait enfin comme l’une des premières solutions contre les effets du réchauffement climatique, le Manifeste de l’arbre a pour objectif de favoriser une nouvelle conscience de l’arbre et de la forêt. Ce projet transdisciplinaire est résolument tourné vers les artistes contemporains, sensibles aux diverses dimensions perceptives et visionnaires que les arbres peuvent favoriser.

Le manifeste de l’arbre a été lancé au Brésil dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia en août 2014. Il a donné lieu à deux premières expositions à Sao Paulo puis à Paris au Musée National des Arts & Métiers. Cette troisième étape à Genève répond au contexte urbain de Plainpalais en proposant une autre vision de l’arbre dans la ville.

Conçue spécialement pour le Kiosque de l’espace d’art contemporain Zabriskie Point, et à l’invitation de son collectif d’artistes, cette présentation associe des sculptures-projets à deux installations. A l’intérieur du petit édifice, Cécile Beau fait pousser des racines depuis le plafond comme sil elle redonnait toute sa place à un arbre fantôme de l’ancien paysage de Plainpalais. Alors qu’à l’extérieur, Vidya Gastaldon donne des yeux aux arbres pour mieux revoir notre perception du monde végétal.

L’ensemble des sculptures proposées sous les racines renvoie à différentes dimensions de l’arbre. Celle du mythe avec Myriam Mechita ou  Basserode  et ses hybrides hommes-arbres qui ravivent nos anciennes cultures empreintes d’animisme et de magie protectrice.

L’arbre reste éminemment fragile. Notamment face à nos comportements modernes. Le protéger revient à nous protéger nous-même. Car ne l’oublions pas, ce n’est pas l’arbre qui a besoin de l’humain, mais bien l’inverse. C’est ce qu’évoquent les œuvres de Michel Blazy et de Lionel Sabatté qui redéployent et célèbrent la biodiversité végétale alors que Teruhisa Suzuki et Berdaguer & Péjus proposent des gestes qui engagent à une meilleure prise de conscience environnementale à partir des arbres.

Autre élément de l’exposition, le texte du Manifeste est quant à lui exposé sur les vitrines du kiosque. Le manifeste pourra être signé par le public lors de permanences ouvertes le weekend end, de même que sur un site internet inauguré à cette occasion.

A travers ces artistes et leurs œuvres, l’arbre redevient un être vivant à part entière. Il n’est plus seulement un objet d’aménagement, de décoration ou de rapport. Il apparaît également comme une forme d’intelligence non humaine, presque une conscience, qui peut nous aider à redéfinir notre place dans la nature et dans l’univers.

L’identification arbre-humain est importante. Car l’enjeu ici est bien de faire repousser l’arbre qui est en nous. C’est peut-être le meilleur moyen pour éviter de les maltraiter et de les couper. Notamment en ville où l’arbre devient une source de problème (voirie, propreté) et une sorte de gêneur à abattre. Mais le problème n’est pas technique, il est avant tout culturel. C’est pourquoi l’exposition et le Manifeste de l’arbre veulent participer à une meilleure conscientisation des vécus et des problématiques liées aux arbres.

L’ensemble de ces propositions participent d’un projet d’exposition plus large intitulé « L’arbre visionnaire » appelé à se développer à partir de 2015 dans différents contextes, où comme ici, publics, artistes, penseurs, scientifiques, sont invités à apporter leur contribution au Manifeste de l’arbre sous la forme d’une signature ou de tout apport, œuvres d’art, créations graphiques, images, textes etc. Pour préparer une manifestation itinérante qui sera proposée dans le prolongement de la conférence du climat à Paris.

L’Académie de l’arbre est le premier département du Musée de l’Invisible qui a été inauguré en novembre 2013 à Paris avec le lancement du livre « Sociomytho-logies de l’arbrev»*. Le Musée de l’Invisible étant une nouvelle instance de création et de recherche transdisciplinaire, dédiée aux relations entre l’art et les multiples formes de l’invisible : esthétiques, mythiques, mais aussi scientifiques et parascientifiques.

 

Liste des artistes pressentis : Basserode, Cécile Beau, Berdaguer & Péjus, Michel Blazy, Vidya Gastaldon, Lionel sabatté, Teruhisa Suzuki, Myriam Mechita, José Le Piez…

Commissariat : Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible.

 

* « Sociomytho-logies de l’arbre, voyage entre ciel et terre », Pierre Capelle & Michel Boccara, avec un essai de Pascal Pique, Editions Le Temps Présent, 2013.

Vidéos

Exposition Un autre monde ///dans notre monde///
Galerie du jour agnès b.
Paris / 2 juin – 16 juillet 2016

Exposition Rêve caverne
Château musée Tournon sur Rhône / IAC Villeurbanne
10 avril – 7 juin 2015

Conférences

 

 Conférences, workshops

. Institut de Métapsychique International, Paris, Art et médiumnités, mars 2024
Colloque international performatif, Paris, Sciences de l’art/esthétique, avril 2022
. Institut de Métapsychique International, Paris, 
Art et médiumnités, juillet 2019
. FRAC Paca, Marseille, Art contemporain et Alchimie, mai 2019
. Musée d’Art Moderne et Contemporain de Starsbourg, L’arbre Visionnaire, conférence + atelier, avril 2019
. Scène Nationale Le carré, Château-Gonthier, festival Circonférence :
La conférence des arbres, mars 2019
. La Panacée, Centre d’art contemporain, Montpellier,
mai 2018
. Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, mars, 2018
. Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Méditerranée, janvier 2017
. La Panacée, Centre d’art contemporain, Montpellier, novembre 2016
. Institut d’Art Contemporain Villeurbanne Rhône-Alpe, novembre 2016
. Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, octobre 2016
. Maison de la Poésie, Paris, séminaire Art & médiumnités, juin 2016
. Ecole Supérieure d’Art et de Design de Toulon Méditerranée, novembre 2015
. Ecole Supérieure d’Arts Visuels de Genève, novembre 2015
. Ecole Supérieure d’Art et de Design de Toulon Méditerranée, novembre 2014
. Biennale de Salvador de Bahia, Brésil, le manifeste de l’arbre, août 2014
. Espace culturel Louis Vuitton, Paris, séminaire L’humain débordé, mars 2014
. Palais de Tokyo, Paris, Socio-mythologies de l’arbre, Palais de Tokyo, Paris, novembre 2013
. Palais de Tokyo, Paris, L’humain débordé, séminaire Incorporations, juin2013

 

Présentation

Présentation

Le Musée de l’Invisible est une nouvelle instance de création et de recherche dédiée aux œuvres et aux cultures de l’Invisible à travers le monde. Ce projet s’intéresse également à l’inouï et à l’imperceptible, c’est-à-dire aux réalités méconnues, inexpliquées qui interviennent dans le processus artistique.

Pour l’heure sans murs, ce Musée veut se consacrer à d’autres manières de vivre et de percevoir l’art. Il s’agit d’un projet mobile, transversal, qui renoue avec un continuum immémorial, tout en s’enracinant dans les problématiques artistiques, sociétales, scientifiques, philosophiques et spirituelles les plus contemporaines.

Foncièrement transhistorique et transdisciplinaire le Musée de l’Invisible est à voir comme un laboratoire de la culture du nouveau millénaire où les frontières entre les différents savoirs humains et les règnes du vivant, seront nécessairement transcendées et reconfigurées.

Face à cet horizon, la réouverture de la question de l’Invisible apparaît comme une nécessité, à laquelle participe déjà la création contemporaine qui en est l’un des champs d’expérimentation privilégié. Depuis ses origines, l’art ne reste t-il pas intimement lié aux multiples formes de l’Invisible ?

Laissée en jachère depuis trop longtemps, la problématique de l’Invisible se pose de manière plus sensible encore au gré des découvertes les plus récentes sur les confins de la matière, de l’espace, ou de l’esprit. C’est pourquoi l’Invisible dont nous parlons, couvre un spectre assez large qui va de l’astrophysique, aux sciences cognitives, en passant par la phénoménologie, l’ethnopsychologie la métaphysique, ou la métapsychique qui est l’étude de l’inexpliqué.

Ce qui nous engage à revoir comment à travers l’art, les différents régimes du visible et de l’invisible sont indissociablement liés. Jusque dans nos vécus mythiques les plus profonds, qui en révèlent l’empreinte et les mémoires. C’est à la croisée de ces champs d’investigation que se positionne le Musée de l’Invisible dont l’objectif est d’ouvrir de nouveaux espaces de réflexion, d’action et de connaissance réunissant le public, les artistes et les chercheurs.

C’est pourquoi les premières manifestations du Musée de l’Invisible dès 2014 ont été l’occasion de revisiter ce qui se joue entre art et Invisible à partir de projets expérimentaux. Tels le séminaire de recherche L’humain débordé, mis en place avec L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ou l’Académie et le Manifeste de l’Arbre dont la mission est de participer à l’émergence d’une nouvelle culture de l’arbre, de l’environnement et du vivant.
Ou encore l’exposition Astralis, à l’espace Culturel Louis Vuitton à Paris, qui à travers le motif du voyage astral, s’intéresse aux régimes visionnaires vécus par les artistes.

Une programmation qui se poursuit en 2015 avec l’exposition Rêve caverne art contemporain et préhistoire présentée au Château Musée de Tournon-sur-Rhône à l’occasion de l’inauguration de la Caverne Chauvet-Pont d’Arc. Avant le Manifeste de l’arbre à Genêve ou la préfiguration de l’Académinérale du Musée de l’Invisible avec l’exposition De Mineralis à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne.

Cette programmation réunie un nombre croissant de créateurs contemporains qui travaillent dans ces directions, sans que nous ayons peut-être pris toute la mesure de leur apport. Le Musée de l’Invisible répond à cette réalité en proposant une démarche de compréhension, de réception et de médiation de ce profond renouveau culturel. Tout en ouvrant de nouvelles perspectives sur les mondes et les visions qui nous sont offertes.

Pascal Pique, fondateur du Musée de l’Invisible

 

pj4 InaugurationInauguration de l’Académie de l’Arbre, premier département du Musée de l’invisible, au Palais de Tokyo à Paris le 13 novembre 2013,
avec Pierre Capelle, Michel Boccara et Jean-Michel Grandsire pour le lancement du livre «Sociomytho-logies de l’arbre » aux Editions du temps Présent.

 

pj 5 AstralisDavid Altmejd, Exposition Astralis, Espace Culturel Louis Vuitton, du 7 février au 11 mai 2014, Paris

 

pj 6 Bahia - copieLancement du Manifeste de l’arbre, Biennale de Salvador des Bahia, Brésil, août 2014. Séance d’éveil à l’arbre
avec Pierre Capelle (photo Myriam Mihindou)

 

PJ4-2MB Salle 1Participation de Michel Blazy à l’exposition inaugurale du Manifeste de l’arbre dans le cadre de Feito por Brasileiros,
ancien hôpital Matarazzo, Sao Paulo, Brésil, septembre 2014.

 

pj 8 Paris CNAMPremière exposition du Manifeste de l’arbre à Paris, Centre National des Arts & Métiers, YIA artfair, octobre 2014.
Œuvres de Basserode, Lionel Sabatté, Myriam Mihindou, Maylis Turtaut, Cécile Beau et Jacques Vieille.

 

PJ9 FavéroRêve caverne, exposition conçue à l’occasion de l’ouverture de la Caverne Chauvet-Pont d’Arc à l’invitation
de l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, Château Musée de Tournon-sur-Rhône, 9 avril – 11 juin 2015. Œuvre de Jean-Luc Favéro.

 

 

 

Flag_of_the_United_Kingdom.svg  English version

 

The Musée de l’invisible is a new creative and research space dedicated to astral arts and cultures around the world. The project takes a particular interest in the incredible and the imperceptible, those little known and inexplicable realities that contribute to the artistic process.

Currently without permanent premises, the museum looks at other ways of experiencing and perceiving art. It is a mobile, cross-disciplinary project, which harks back to ancient traditions whilst remaining anchored in contemporary artistic, social, scientific, philosophical, and spiritual discourse.

The Musée de l’invisible is fundamentally trans-historic and cross-disciplinary. It should be seen as a laboratory celebrating the culture of the new millennium, in which the boundaries between different areas of human knowledge and realms of life are necessarily crossed and reconfigured.

With this in mind, it seems essential to revisit the question of the invisible. As a preferred medium for exploring this theme, contemporary art already plays a part in bringing this question to the fore. After all, has art not always been intimately linked to the many forms of the invisible?

Unaddressed for too long, the difficulty surrounding the invisible is even more pertinent in light of the latest discoveries on the limits of matter, space, and the mind. This is why the invisible in question here covers a spectrum that includes astrophysics and cognitive science, as well as phenomenology, ethno-psychology, metaphysics, and that science of the unexplained known as metapsychics.

We are therefore called upon to readdress the inextricable links between the visible and the invisible in art, even looking at our most mythical experiences, which contain traces and memories of this connection. The Musée de l’invisible lies at the crossroads between different investigatory fields; its aim is to open new spaces of reflexion, action, and knowledge that bring together the public, artists, and researchers.

The opening ventures at the Musée de l’invisible thus allow us to re-examine the relationship between art and the invisible, through experimental projects. These include the research seminar, L’humain débordé (Self Overflowing), with Université Paris I Panthéon-Sorbonne, or L’académie de l’arbre (Tree Academy), whose mission is to help create a new cultural approach to trees, the environment, and living things.2 And, of course, the Astralis exhibition also addresses the visionary techniques employed by artists, through the theme of astral projection.

A growing number of contemporary artists are working on this theme, contributing to a greater extent than we may previously have realised. The Musée de l’invisible responds to this phenomenon by seeking to create a path of understanding, acceptance, and mediation for this profound cultural renewal, whilst offering new perspectives on the different worlds and visions proposed.

Based on a development association created in December 2012, the Musée de l’invisible is an evolving project, which will initially be mobile and temporary (particularly the temporary exhibitions and events). The Musée de l’invisible is a recognised “public service” project, and therefore qualifies for state support and tax exemptions.

 

Pascal Pique, fondateur du Musée de l’Invisible

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